Centre d’aviation maritime de Saint-Raphaël – 15 octobre 1912
Centre principal d’aviation maritime de Fréjus – 10 juillet 1914
Centre-école d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël – 1er janvier 1919
Centre d’aviation maritime de Saint-Raphaël – 2 mars 1923
Centre d'expériences de Saint-Raphaë – 1928
Centre-école d’aviation maritime de Saint-Raphaël – 31 juillet 1931
Base d’aviation maritime de Saint-Raphaël – 22 avril 1932
Base d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël – 8 décembre 1933
Base d'aéronautique navale et centre d'expériences de Fréjus-Saint-Raphaël – 6 avril 1937
Base d’aéronautique navale de Saint-Raphaël et Centre d’expérimentations pratiques de l’Aéronautique navale – 28 octobre 1977

HISTORIQUE

1910 - 1918 : Origines et première Guerre Mondiale

mapEn avril 1910 le VA Boné de Lapeyrère (Ministre de la Marine) propose de créer un CAM. Un Farman est acheté pour 25 000 FF. En février 1911, le VA Marin-Darbel fait aménager la Foudre pour pouvoir accueillir des aéronefs. En juin 1911, le CV Daveluy commence à chercher un site ; le 20 octobre 1911 Saint-Raphaël est sélectionné. Les dimensions de l'aérodrome sont alors de 500 m de largeur et 1 200 ou 900 m de long environ. Le 9 décembre un budget de 1 150 000 FF est débloqué :
-400 000 pour les terrains, la piste, etc
-200 000 pour les locaux,
-250 000 pour les avions.
Le 29 juin 1912, expropriation ce qui permet de porter la superficie du terrain à 45, 2 hectares (1 150 x 550 m de long). Le 20 mars 1912, création du service de l'Aéronautique Maritime. Premiers essais d'un Canard Voisin le 28 mai 1912. Un hydravion Breguet monoplan, un Nieuport (un deuxième sera acheté le 26 août) et un biplan Farman sont achetés le 1er mai 1912. Un total de 7 appareils sont utilisés : Farman, Voisin, Breguet, Nieuport et Caudron. Le 15 octobre 1912, le LV Hautefeuille devient le 1er commandant de la base. avril 1913 voit la construction du hangar No1 s'achever. Cinq Nieuport sont commandés en mai 1913. Le 23 septembre 1913, Roland Garros décolle de Fréjus avec son monoplan Morane-Saulnier type H pour rallier Bizerte après un vol de 7 h 38 min ; effectuant ainsi la première traversée de la mer Méditerranée.
Le LV Laurent Hautefeuille premier commandant de la base. (©Famille Hautefeuille)En novembre 1918, l'Aéronautique Navale Française représente 1 260 appareils dont 800 en ligne, 8 000 hommes dont 700 pilotes (550 en action) et 36 CAM. Au niveau de l'Aérostation maritime il y avait 37 dirigeables, 200 ballons captifs, 4 800 hommes dont 144 pilotes et 239 observateurs aérostatiers. L'hangar No2 est en chantier dès 1914 et terminé en 1915. En 1915, l'électricité sous 10 000 V en 25 périodes (Hz) est installée. En 1918, l'hangar No3, une cuisine équipage et un pavillon officiers sont construits. En juin 1917, installation d'un slip à roulettes et d'une grue de 10 t. Puis en 1918 construction d'un 2e slip en bois et un 2e à roulettes. Le 29 juillet 1914, 2 escadrilles sont formées pour surveiller l'Italie:
-4 puis 8 Nieuport basés à Nice commandés par le LV l'Escaille.
-escadrille réduite avec 4 avions basés à Bonifacio, commandée par le LV de Laborde.
Le 12 août 1916, un sous-marin est repéré d'où la mise en place d'un canon de 140 mm. En 1917, mise en place d'une escadrille de combat à Saint-Raphaël équipée de 5 FBA puis de 6 Donnet-Denhaut.
Création des Patrouilles Aériennes de Provence le 4 juin 1917. Le CAM est crée le 24 février 1918 donc l'escadrille d'entraînement est dissoute. Le 8 septembre 1916, l'Aéronavale est réorganisée - le C.E.P.A. est crée. Les principaux essais de cette période sont:
-Le Nieuport à moteur Clerget de 80 ou 100 ch puis en 1915 le FBA à moteur Gnome de 100 ch.
-Le Donnet-Denhaut à moteur AM de 150 ch.
-En octobre 1915, essais du glisseur construit par Fabre (pas d'ailes, mais un flotteur et des hélices) ; ils seront stoppés plus tard car non-concluants.
-Des flotteurs sont adaptés au bimoteur Caudron en septembre 1916.
-Fin 1916, l'hydravion Tellier à moteur Hispano de 200 ch.
-En 1916 le FBA est amélioré avec un moteur Hispano ou Lorraine de 150 ch.
-1er janvier 1918, les hydravion Georges Levy, Tellier 350 ch, Donnet-Denhaut et Halbronn sont évalués.
Au niveau de l'armement, plusieurs procédés et concepts sont testés :
-janvier 1917, trajectoire des bombes d'exercices avec des bombes type H.
-avril 1917, mise au point des lance-bombes Corpert.
-juin 1917, essais de viseurs et de périscopes de direction.
En mai 1918, le LV l'Escaille va en Grande-Bretagne pour y étudier le concept des décollages depuis le pont de navires de guerre. Suite à ces observations, le cuirassé Paris reçoit deux plates formes de 20 m sur les tourelles avant et arrière. Ces essais sont dirigés par le fameux LV Teste du 12 au 16 octobre 1918 avec l'aide des pilotes suivants Vétillard, Hurel et Faye volant sur Hanriot.
En septembre 1914, le centre ne comptait que 17 pilotes dont 7 officiers, 2 officiers-observateurs, 2 ingénieurs aéronautiques et 42 officiers mariniers. En juin 1917, un annexe de Fréjus est crée à Hourtin. En juillet 1917, le parc aérien du CAM se compose de 24 FBA, 18 DD, 8 Tellier et 4 Caudron G4.

 

1919 - 1939 : Entre deux guerres - début du second conflit mondial

Essais de décollages courts sont effectués depuis le pont du Bapaume avec des Hanriot et des Nieuport. (©CEPA)Tous les meilleurs appareils de la Marine Française sont regroupés au CAM. Au 1er janvier 1919, 179 hydravions sont utilisés.
Le CAM regroupe :
-AC1 sur Hanriot HD2-C1,
-AR2 sur Salmon 2A2 à moteur de 260 ch et Hanriot HD3-C2.
Le 20 octobre 1920, le 1er appontage est effectué par Teste avec son Hanriot sur le cuirassé Béarn. (©CEPA)Des essais de décollages courts sont effectués depuis le pont du Bapaume avec des Hanriot et des Nieuport. Le 20 octobre 1920, le 1er appontage est effectué par Teste avec son Hanriot sur le cuirassé Béarn. La 3ème escadrille est constituée de la T10 crée le 1er juin 1924 ; qui sera par la suite (1er mars 1925) rebaptisée 7B1. Le centre vu pendant les années 20. (©CEPA)Cette escadrille est équipée alors de Farman F-65 Goliath. L'aviation d'escadre (AC1, AR2 et 7B1) est transférée à Hyères en mai 1925 sauf la 7B1 qui va à Berre en janvier 1927. Extension de 14,8 hectares du centre.
Une grue Derrick de 10 t est mise en place en 1919 et une deuxième de 11 t fabriquée par Foucannier est installée en 1920. Les hangars Bessonneau 50 et 51 sont disponibles en 1927 ; le No 9 est lui en service en 1923. 1930 voit le goudronnage et la mise en place d'une grue titant de 15 t. En 1928 les avions suivants sont utilisés :
-Farman 65, 150 et 168 Goliath,
-CAMS-37,
-Besson 35,
-Breguet XIV,
-Morane-Saulnier 130,
-Gourdou-Leseurre L3 et ET.

La BN301 est crée le 1er mars 1923, commandée par le LV Montrelay. D'autres formations comme l'escadrille 5B1 et l'École de pilotage sur Hydravions y sont basées. Pendant les années 30 de nombreux hydravions sont testés et évalués.

 

1940 - 1945 : la Seconde Guerre Mondiale

En septembre 1940 la base commandée par le CF Sala est fermée. Après une réouverture en septembre 1941 ; elle est de nouveau fermée en novembre 1942.
Différents appareils sont testés au cours de cette période :
-LeO H-257 bis et 259,
-Breguet-521 Bizerte,
-Laté-298,
-Romano 82,
-Caudron-635 Simou,
-Gourdou-Leseurre 432 et 820,
-Levasseur PL-107 et 108,
-Potez-25 et 567,
-Hanriot-185,
-Loire-130,
-Loire-Nieuport 40,
-Bloch-210,
-Vought 156F.
Début 1940, les essais du LN-10, du Farman NC-410 et Bloch-480 sont conduits. Le 15 septembre la base est mise en gardiennage. Une école de chasse est crée en février 1940 ; équipée avec des MS-230/ -406, Potez-25/ -26, Dewoitine 376/ -510 et LN-401. Le 22 et 23 mai 1940, évacuation vers Hourtin et création de l'escadrille de chasse AC5. Le réarmement en septembre 1941 comprend :
-L'Ecole de Chasse : Morane-230, NAA-57, Caudron-449 Goëland, Morane-406 et Potez-63.
-Une division hydravion de cette dernière : CAMS-37 et Laté-298.
-L'Ecole du Personnel Volant (mitrailleur...) : 5 LeO H-257 bis.
Début 1942, 34 appareils sont affectés aux écoles. En mai de violentes inondations ravagent le site. Et en novembre 1942 la zone libre est envahie, la base est de nouveau fermée le 27 novembre. Fin décembre 1942, 20 bombardiers Allemands s'installent. Le 14 septembre 1943, les Italiens se retirent de Fréjus. Durant le débarquement Allié de Provence, la base subit de nombreux dommages.

 

L'Après-Guerre et le renouveau de "l'Aéro"

Le 1er janvier 1946, la base est réarmée sous le commandement du CC Hamel. Le C.E.P.A. est reconstitué le 1er juillet 1946 ; l'aérodrome du Luc est désormais placé sous son autorité.
Les essais suivants sont conduits :
-Torpilles F5,
-Bombes BT,
-Torpilles planantes L50,
-Autogire FA-8-330,
-Bombes FX-1400 et HS-293,
-1er vol du Bloch 175 en juin 1946.
La Section Essais crée en décembre 1944 devient escadrille 10.S le 1er juillet 1945 avec le LV Hervé. La 10.S est l'escadrille de la C.E.P.A., elle est provisoirement basée à Hyères. Au 30 septembre 1946, 30 avions y sont affectés :
-5 Junkers-88,
-3 Junkers-188,
-1 Junkers-52,
-2 MS-500,
-2 Nord-1002,
-2 NC-701,
-2 Spitfire,
-3 Wellington.
Ju-188E de la 10.S. (©CEPA)L'escadrille s'établit sur la base fin décembre 1946 avec 26 appareils mais un détachement est toujours au Luc avec des Junkers-88, Ju-188, Bloch-175 et Wellington. Au 31 décembre 1947, 48 études étaient conduites dont 8 pour le Bloch-175 avec 5 Bloch-175 de la 10.S.
Les essais du MS-474 sont conduits de 1947 à 1948. En janvier 1954, au Luc deux hangars s'écroulent ; un Lancaster et un MD.312 Flamant sont endommagés. Les essais suivants sont effectués :
-Lancaster, avion destiné à la PATMAR,
-Nord-1400 Noroît,
-Radars, transmissions...etc
Bloch 175T. (©CEPA)L'escadrille utilise 28 appareils de 11 types en 1949 ; 18 de 10 types en 1951 et 7 types en 1954. En 1954 :
-Bloch-161,
-Lancaster,
-MD.312 Flamant,
-SB2C-5 Helldiver,
-SNJ-4,
-MS.502 Criquet,
-Ju-52,
-Et enfin 2 hélicoptères S-55 et Hup-2 mis en oeuvre par une Section Hélicoptère de la 10.S créée en 1954.
Bell 47D. (©CEPA)La 58.S est transférée de St-Mandrier vers Fréjus le 22 juin 1954 avec ses Bell-47D et Hup-2. La base du Luc est mise en gardiennage en octobre 1955. La piste Nord-Sud est rénovée. Des travaux ont lieu d'octobre 1956 à avril 1957 ; la 10.S s'installe provisoirement à Cuers. Une nouvelle tour de contrôle est opérationnelle le 15 mai 1958. Hup-2. (©CEPA)Elle procède à différents essais : Sonar DUAV-1, MAD AN/ASQ-8 sur Hup-2, torpilles Mk-34 sur HSS-1, appontages Hup-2 sur le De Grasse et Bell-47 sur des LST, ravitaillement, vol stationnaire.
De juin 1955 à mai 1956, un détachement de la 10.S de un puis deux S-55 est mis en place en Algérie. La 20.S est crée à partir de la Section Hélicoptères de la 10.S le 1er février 1956 ; elle est commandée par le LV Rigoulot et équipée de 2 Hup-2, un Westland 55 et 2 Sikorsky S-55. En 1956, le C.E.P.A. reçoit 4 HSS-1 pour des essais de sonars, 2 sont équipés avec le SACM et les 2 autres avec un AN/AQS-4. Des tests de dragage à Brest ont lieu en mars 1957 avec 2 H-21 de l'ALAT. En 1956, le Br.965 sert de banc volant des équipements du Br.1050 Alizé à Istres. En 1957, le pilote automatique SFENA est testé sur TBM ainsi que les radars ASM DRAA-1A & DRAA-2A et le détecteur radar ARAR-1.
S-55 de la 20.S. (©CEPA)En 1958, arrivée des avions de présérie No 01, 02, 03 et 05 ; 600 appontages sont réalisés au 1er semestre 1958. D'autres essais ont lieu :
-FM-170M : armement et appontages sur l'Arromanches.
-Hurel-Dubois 31 : arrivée le 10 octobre 1956.
-MS.760 : essais à Mont-de-marsan puis détachement au C.E.P.A..
-Armements : roquettes éclairantes, bombes éclairantes Ruggieri, cibles à grande vitesse DART, cible planante ECA-57, torpilles ASM-241 et missile Malafon.
-Équipements électroniques : radar de tir AN/APQ-41 sur Aquilon, bouées acoustiques DSTA-2 et DSTV-2 et divers équipements de sauvetage.
-Essais de l'Etendard No 02.
En mai 1957, un détachement de la 10.S est crée à Hyères avec 2 SNCASE Aquilon. Au 15 juillet 1958 la 10.S opère :
-4 MD.312 Flamant,
-3 TBM-UT,
-2 F4U-7 Corsair,
-2 Br.1050 Alizé,
-2 CM-170M,
-1 Ju-52,
-6 Nord-1002,
-3 MH-1521M Broussard,
-3 Lancaster (à Cuers).
La 20.S :
-5 HSS-1,
-4 Alouette II.
La 58.S :
-7 Bell-47D,
-4 Hup-2,
-3 S-55,
-4 Alouette II.
En 1959, le fameux Nord 2504 No 01 qui servira jusqu'en 1987 est délivré à la 10.S. Le 2 décembre, la rupture du barrage de Malpasset entraine la mort de 433 personnes et 45 aéronefs sont touchés (sur 47 !!!) :
Alouette II en test. (©CEPA)-10.S : 3 Lancaster, 3 MD.312 Flamant, 5 TBM Avenger, 2 F4U-7 Corsair, 8 Nord-1002, 2 Broussard et le Nord 2504 (très légèrement).
-20.S : 6 HSS-1 et 3 Alouette II.
-58.S : 3 H-19D, 3 Alouette II et 6 Bell-47.
Les rescapés étant une Alouette II et un Bell-47 à flotteurs.
La reconstruction des infrastructures a lieu entre 1960 et le 16 juin 1962. Essais du Br.965 en 1954, du CM.170M en 1958-59 et de l'Etendard en 1960. En 1960, a également lieu les essais à la mer du Clemenceau (Alizé, Fouga, Aquilon). Un détachement d'Etendard est mis en place à Istres avec le No 02 puis le 06, 07, un Etendard IVM et un IVP. En 1964 des simulations d'appontages/ catapultages ont lieu à Bedford. En janvier 1965, le détachement F-8E Crusader s'établit à Istres.

 

Les détachements d'aéronefs

L'Atlantic
Il est mis en place en avril 1962. En 1963-1965, le système d'armes est mise au point et les équipages en formation. Le "détam" est transféré le 1er octobre 1965 à Nîmes-Garons. Le No 04 sert aux essais du MAD, du lance-bouées d'écoute sous-marine, des ballonnets photo, du missiles Martel et des équipements de l'Atlantique 2. En 1970, un détachement Martel s'établit, il sera dissous le 1er septembre 1975.

SA.321G Super-Frelon
Le détachement est s'établit en 1965. juillet 1967, le Super-Frelon No 102 est livré à la 20.S ; deux appareils supplémentaires sont livrés en octobre et novembre. En décembre, la version ASM fait son apparition. Le même mois l'escadrille 27.S est crée au CEP (Centre d'Essai du Pacifique) ; la 20.S fournit 4 SA-321. En 1970, la 20.S n'a plus que deux appareils.

Alouette III
En 1962, le C.E.P.A. met au point l'Alouette III 'Pedro'. En 1969 débutent les études pour les futures corvettes C-67. Le 1er juillet 1973, le détachement SA-319B (harpon, MAD et Mk-44) est établit ; le premier appareil est reçu le 18 octobre. Le 1er février 1974, l'Alouette III No 2082 s'écrase ; l'Astazou XIV est amélioré. Le 9 septembre le détachement Alouette III-ASM devient la 34.F. En octobre un détachement a lieu sur la frégate Tourville ; en décembre la 34.F déménage à Lanvéoc-Poulmic. En été 1975, des pilotes grecs sont formés sur Alouette III au sein de laa 20.S.

WG-13 Lynx
En 1971, la décision est prise de détacher quelques Lynx à Fréjus. Le 12 juin 1973, le détam est officiellement crée. Le 2 janvier 1974, les études sur le radar ORB-31 commence. Du 19 au 22 mars des Lynx Anglais font des essais en mer sur la FASM Tourville. Les essais armements ont lieu en 1975-76, ainsi qu'une autre campagne en mer sur la FASM Duguay-Trouin. En 1977, les prototypes du Lynx No 05-04 embarquent sur la FASM De Grasse.

Jaguar M et Super-Etendard
Le détachement Jaguar est mis en place le 1er septembre 1968. Le Jaguar M No 05 vol pour la première fois le 14 novembre 1969. Entre juillet 1970 et octobre 1971 a lieu une campagne d'essai sur le Clemenceau. Après l'abandon du programme, l'unité est dissoute en février 1973. En avril 1975, le "détam Sue" s'installe sur la base.

De g à d : C-47D Dakota, Br.1050 Alizé, Nord 2504 Noratlas, Br.1050 Alizé, MD.312 Flamant et PA-31 Navajo. (©CEPA)Les autres essais de la période sont :
-En 1965, le Noviplane N300.
-Le Nord-262.
-Les torpilles L4 et Mk-44.
-Les missiles AS.20, AS-12, Nord-5103, Matra R-511 et Sidewinder.
-L'Alizé Modernisé.
Au sein de la 10.S, le Nord 2504 est exclusivement utilisé pour la servitude. En juillet 1963, un Nord-2502C vole avec le système de navigation de l'Atl-1. Le 15 février 1965, un Alizé s'écrase. En avril 1965, le détam Aquilon de Hyères est fermé ; par ailleurs le TBM Avenger est retiré du service. Le 1er août 1973, la 10.S est dissoute puis remplacé par la SES (Section d'Expérimentation et de Soutien). Elle possède :
-Nord 2504,
-C-47.
-2 Alizé,
-1 Navajo.
Les MD.312 Flamant sont ferraillés et les MS.733 versés à la SVS de Lanvéoc.
En janvier 1960 la 20.S possède :
- 4 Alouette II.
- 1 détam HSS-1 sur PA.
En janvier 1962 :
- 7 HSS-1
- 6 Alouette II.
Nord 2504 en vol au-dessus de la BAN. (©Francis Matthieu)En 1962-65 : essais de dragage, Mk-44, VSV, détection sous-marine et entraînement avec le commando-marine Hubert. En 1968, formation de la 27.S et transformation de la 32.F sur Super-Frelon en 1970.
En 1971 :
- 2 Super-Frelon.
- 3 Alouette II.
- 2 Alouette III.
- 2 HSS-1.
La flottille 33.F revenant de Lartigue est affectée à la base le 1er août 1962 avec ses HSS-1 jusqu'au 1er juillet 1964, année de son déménagement vers St-Mandrier. La SIV (Section Initiation au Vol) est crée en 1975 avec des MS.880 Rallye. Le 28 octobre 1977, le Centre d'Expérimentations Pratiques de l'Aéronautique Navale qui remplace la Commission d'Etudes Pratiques de l'Aéronautique Navale. Au niveau du programme Lynx ; le prototype No 05-04 est affecté à la 20.S le 14 avril 1978. Le 15-20 mai des essais sur la FASM Georges Leygues ont lieu en mer. Le 28 septembre, le 1er Lynx de série sort des chaînes. En 1978, l'escadrille 20.S possède pas moins de 5 Lynx qui servent également à l'entraînement des pilotes de la 31.F. Le 1er août 1978 est crée le Groupement d'Intérêts Lynx (GIL) ; qui sera par ailleurs dissout le 1er octobre 1979 après 2 000 heures de vol (dont 400 de nuit), 52 pilotes formés (31.F, 34.F et 35.F). Le 16-17 octobre, le Lynx est testé à bord de la Jeanne d'Arc. Puis essais monomoteur sur le PA Foch en juin-juillet 1979. Le 1er juillet 1980, le détachement est fermé.

Super-Etendard
En 1977, les appareils de présérie No 01 et 02 sont testés. Les premiers appontages sur le Foch ont lieu en janvier 1978. Cinq pilotes sont entraînés et différents essais armements (AN-52, AM-39 et Magic 1) ont lieu en juillet 1978. Le 17 juillet 1980, le détachement est dissous. De nouveaux équipements tels que l'ARAR-12 et le système de navigation Omega Equinox sont adaptés pour l'Alizé en 1981.
Le 7 septembre 1981, le détachement Xingu est en place ; le 26 mai 1982 le 1er appareil est délivré. Le 1er janvier 1983, l'unité est dissoute puis devient SIT à Lann-Bihoué.
Le 15 décembre 1982, le 1er Nord 262E est délivré à la 56S puis évalué par le C.E.P.A..
Le détachement Falcon 20H Gardian est en place le 13 septembre 1982 à Istres ; le 14 avril 1983 le 1er exemplaire est livré. Le détam est dissous en juillet 1984.

Prototype de l'Atlantique. (©Dassault Aviation)Atlantique 2
Le 13 septembre 1982, installation du dét. à Istres, le 1er septembre 1985 les détam Atl-1 et 2 fusionnent. Le 9 janvier 1986, l'Atlantique 2 01 (en fait l'Atlantic 1 No 42 modifié) est assigné au détachement. Le 26 octobre 1989, le 1er exemplaire est remis à la Marine à Lann-Bihoué. Le 26 mars 1990, l'unité est transférée à Lann-Bihoué et dissoute le 1er février 1991.

Super-Etendard Modernisé
Le détam SEM est installé le 1er juillet 1991 à Istres, avec le SEM No 69 transformé en septembre 1992. Des essais sur le Foch ont lieu entre le 26 mars et 6 avril 1993 avec le SEM No 08.

Prototype Rafale M02. (©CEV via Patrick Bordas)Rafale M
Le 1er juillet 1991, le détachement s'installe à Istres. Le 12 décembre 1991, le Rafale M01 vole pour la première fois. En 1992 et 1993, les campagnes de simulations appontages/ catapultages ont lieu à Lakehurst aux USA. Vue aérienne de la B.A.N. Fréjus-Saint-Raphaël. (©Marine Nationale)En avril 1993, premiers appontages sur le PA Foch. Le 8 novembre 1993, le Rafale M02 prend l'air. Entre le 24 janvier et le 3 mai a lieu la 2ème campagne sur le Foch. Fin juin 1990, deux AS.365F Dauphin sont évalués. En octobre 1993, c'est au tour du AS.565SA Panther.

En septembre 1992, le dét. NH-90 est en place à Fréjus puis il déménage à Chabeuil le 5 septembre 1994. La SES redevient 10.S le 1er novembre 1986. Le 31 juillet 1987, le Nord 2504 est retiré du service.
En 1990 le parc aérien de la 10.S se compose de :
- 1 Nord 262.
- 1 Br.1050 Alizé.
- 2 EMB-121 Xingu.
- 2 PA-31 Navajo.
insigneLa 20.S :
- 2 SA.321G Super-Frelon.
- 2 WG-13 Lynx.
- 2 Alouette III.
- 2 Alouette II.
Le 1er février 1991, la 10.S et la 20.S fusionnent. La décision de fermer Fréjus est prise en avril 1992 ; elle sera fermée le 30 juin 1995.
Le C.E.P.A. étant transféré à Hyères, le CESSAN vers Lanvéoc et la 10.S dissoute le 14 mars 1995. Elle est recréée à Hyères en septembre 2001 et devient CEPA/10.S.

sources - remerciements :
"L'Aéronautique Navale à Fréjus-Saint-Raphaël" ; CA Jean Corret ; ARDHAN - 1995
"Les commandements de l'Aéronautique Navale" (1912-2000) ; Major Norbert Desgouttes ; ARDHAN - 2001
Marine Nationale.

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