Genèse d'un bombardier
        Le bombardier lourd, démesuré, d'Avro fut littéralement le phoenix qui naquît des cendres du désastreux programme du Manchester de 1940-41.  Ce dernier était motorisé par 2 Rolls-Royce Vulture et présentait les mêmes caractéristiques que le Lancaster, mais était dès le début handicapé par de graves problèmes de résistances des moteurs.  Néanmoins Avro comprit le potentiel de la cellule et demanda à Rolles Royce de lui fournir des moteurs Merlin à la fiabilité prouvée.  Le Manchester était également sous-motorisé, et l'ingénieur en chef d'Avro s'assura que le successeur du Manchester ne le serait pas en installant 4 Merlin X sous les ailes. Le prototype (un Manchester modifié) vola le 9 janvier 1941 et son potentiel fut découvert au cours des essais poussés.  Une commande pour 1.070 bombardiers fut signée avec Avro mi-1941 et les premiers appareils de série sortirent en octobre. Le 44 Squadron vit le baptême de feu en mars 1942, et 58 autres unités du Bomber Command utilisèrent l'avion, effectuant 156.000 sorties et larguant 608.612 tonnes de bombes explosives et 51 millions de bombes incendiaires.  Quelques 7.377 cellules furent construites dans les 6 usines dédiées au Lancaster, totalisant 5 versions différentes de l'avion.
         
        Cinquante-quatre 
          Western Union Lancaster pour l'Aéronautique navale (1951 - 1964) 
        Le traité 
                commun de défense de l'Union de l'Europe occidentale (UEO 
                - WEU) permet à l'Aéronautique navale d'être 
                dotée de 54 Lancaster, 32 en version Mk. I et 22 en version 
                Mk. VII. Les avions proviennent du dépôt 38 MU de 
                la RAF et sont livrés chez Avro sur le terrain de Woodford, 
                près de Manchester, à partir de janvier 1952. Le 
                CC Aragnol, officier de marque, assure la réception des 
                avions qui sont ensuite convoyés à la DCAN Cuers 
                où ils reçoivent des modifications pour leur aptitude 
                ASM (radar APS-15, chaîne SAR, etc.). Le vol de réception 
        du premier appareil, le WU 1, a eu lieu le 7 décembre 1951.        
        Escadrille 
                4.S ( 1957-1960)
                 Cette unité d'entraînement basée à 
                Karouba (Tunisie) utilise plusieurs types d’appareils dont 
                quelques Lancaster (5 en 1957, 5 en 1958, 6 en 1959 et 1 en 1960) 
                qui furent utilisés entre février 1957 et février 
                1960 à raison d’un total de 4.500 heures de vol.                En février 1957, cinq 
                Lancaster sont mis en service à la 4.S et soutiennent les 
                P2V-6 Neptune des flottilles 21.F et 22.F pour les missions de 
                Surveillance Maritime (Surmar) entre Gibraltar et Malte dans le 
          contexte de la Guerre d'Algérie.
Cette unité d'entraînement basée à 
                Karouba (Tunisie) utilise plusieurs types d’appareils dont 
                quelques Lancaster (5 en 1957, 5 en 1958, 6 en 1959 et 1 en 1960) 
                qui furent utilisés entre février 1957 et février 
                1960 à raison d’un total de 4.500 heures de vol.                En février 1957, cinq 
                Lancaster sont mis en service à la 4.S et soutiennent les 
                P2V-6 Neptune des flottilles 21.F et 22.F pour les missions de 
                Surveillance Maritime (Surmar) entre Gibraltar et Malte dans le 
          contexte de la Guerre d'Algérie.
           Le 15 juin 1957, 
                un Lancaster prend des photos du Juan Illuecca accosté 
                dans le port de Ceuta ce qui entraîne une protestation officielle 
                de l'Espagne. L'activité annuelle de Surmar de la 4.S est 
                de 1.537 heures. A l'été 
                1958 et pendant les travaux effectués à Lartigue, 
                la 4.S et ses cinq Lancaster opère en partie depuis Alger 
                et La Sénia. A la demande du GATAC 2, les Lancaster de 
                l'escadrille effectuent des missions d'éclairage et de 
                bombardement de nuit sur la frontière algéro-marocaine. Leur participation sur la 
                frontière est de 1.102 h dans l'année avec quatre 
        avions et quatre équipages.
Le 15 juin 1957, 
                un Lancaster prend des photos du Juan Illuecca accosté 
                dans le port de Ceuta ce qui entraîne une protestation officielle 
                de l'Espagne. L'activité annuelle de Surmar de la 4.S est 
                de 1.537 heures. A l'été 
                1958 et pendant les travaux effectués à Lartigue, 
                la 4.S et ses cinq Lancaster opère en partie depuis Alger 
                et La Sénia. A la demande du GATAC 2, les Lancaster de 
                l'escadrille effectuent des missions d'éclairage et de 
                bombardement de nuit sur la frontière algéro-marocaine. Leur participation sur la 
                frontière est de 1.102 h dans l'année avec quatre 
        avions et quatre équipages. 
        La 4.S, à 
                son apogée, effectue dans l'année 2.215 heures en 
                Surmar, soit 3,5 fois plus que les patrouilles faites par les 
                21.F et 22.F.  L'emploi intensif des Lancaster les conduit rapidement 
                à l'échéance de potentiel. En 1959, l'escadrille 
                dispose toujours de quatre Lancaster pour effectuer pas moins 
                de 975 heures en Surmar, 850 heures de surveillance sur la frontière 
                algéro-marocaine et 350 heures au profit de la DBFM (Demi 
                Brigade de Fusiliers Marins). La 4.S perd son aptitude opérationnelle 
                à la Surmar avec le retrait de trois Lancaster au SEA de 
        Lartigue le 23 janvier 1960, et du quatrième le 15 février.
L'emploi intensif des Lancaster les conduit rapidement 
                à l'échéance de potentiel. En 1959, l'escadrille 
                dispose toujours de quatre Lancaster pour effectuer pas moins 
                de 975 heures en Surmar, 850 heures de surveillance sur la frontière 
                algéro-marocaine et 350 heures au profit de la DBFM (Demi 
                Brigade de Fusiliers Marins). La 4.S perd son aptitude opérationnelle 
                à la Surmar avec le retrait de trois Lancaster au SEA de 
        Lartigue le 23 janvier 1960, et du quatrième le 15 février.
        Ils ont effectué dans le mois 192 
        heures de Surmar. L’unité déménage à 
        Lartigue pour y rester jusqu’à sa dissolution en 1962. 
        Escadrille 
                5.S
                Basée à Lartigue (Algérie), la 5.S est également 
                une unité d’entraînement qui utilise plusieurs 
                types d’avions, principalement pour des cours de rafraîchissement 
                pour la réserve volontaire. Quelques Lancaster sont alloués 
                pour des missions de reconnaissance pendant la guerre d’Algérie. 
                Elle est dissoute lors du retrait des Forces Françaises 
                d’Algérie.
        Escadrille 
                9.S (1957-1964) 
                 Elle est mise en place à Lann-Bihoué à l’été 1957 avec trois Lancaster spécialement 
                équipés pour les missions outre-mer et peints en 
                blanc. Les WU-16, WU-27 et WU-41 arrivent dans le ciel de Tontouta 
                (Nouvelle-Calédonie) pour effectuer des missions de surveillance 
                maritime. Ils sont remplacés fin 1962 par les WU-13, WU-15 
                et WU-21.
Elle est mise en place à Lann-Bihoué à l’été 1957 avec trois Lancaster spécialement 
                équipés pour les missions outre-mer et peints en 
                blanc. Les WU-16, WU-27 et WU-41 arrivent dans le ciel de Tontouta 
                (Nouvelle-Calédonie) pour effectuer des missions de surveillance 
                maritime. Ils sont remplacés fin 1962 par les WU-13, WU-15 
                et WU-21.  Il s’agit de la dernière unité ayant 
                utilisé le Lancaster.
Il s’agit de la dernière unité ayant 
                utilisé le Lancaster. 
                Le 26 janvier 
                1963, à l'issue d'un vol de liaison sur Wallis, le WU21 
                efface le train d'atterrissage droit et s'immobilise sur la piste 
                en herbe. Remis sur son train à l'aide de ballons, il est 
                remorqué jusqu'au bord du terrain. Il y restera 21 ans 
                par suite de sa condamnation sur place, deux moteurs ayant été 
                touchés dans l'accident. Les Wallisiens l'adoptèrent 
                pour le dépiauter petit à petit au fil des années 
                et, en 1983, il n'était plus qu'une épave. Les Lancaster 
                sont remplacés par deux C-54 
        Skymaster.
        Escadrille 
                10.S
                Quelques Lancaster furent utilisés par cette escadrille 
                basée à Fréjus-Saint-Raphaël pour des missions de servitudes et quelques expérimentations 
                (missile Malafon et fusée postale CENT notamment) au profit 
                de la Commission d’Etudes 
                Pratiques de l’Aéronautique (CEPA). 
        
Escadrille 
                52.S (1961-1962)
                 Créée à Khouribga (Maroc), cette escadrille 
                assure le perfectionnement au pilotage des élèves 
                fraîchement débarqués de la formation ab initio.
Créée à Khouribga (Maroc), cette escadrille 
                assure le perfectionnement au pilotage des élèves 
                fraîchement débarqués de la formation ab initio. 
                
          Après une courte période de mise en sommeil, elle 
                renaît de ses cendres en janvier 1961 à Port Lyautey 
                (Tunisie) où elle reçoit une douzaine de Lancaster 
                et devient unité de conversion sur appareils lourds. 
          Un 
          total de 1.800 heures de vol est effectué sur Lancaster. 
                
          La 52.S est dissoute 
                le 15 janvier 1962.
        
Escadrille 
                55.S (1952-1961)
                 La 55.S a pour but de former les pilotes sur multimoteurs à partir 
                de la base d’Agadir au Maroc. Elle est la seconde unité 
                de l’Aéronautique navale à mettre en service 
                le Lancaster. Les premières livraisons ont eu lieu à 
                partir d’avril 1952. La 55.S est la seule unité de conversion sur le type. Par conséquence, 
                25.800 heures de vol ont été effectuées sur 
                le type. Elle est également impliquée dans les missions 
        de surveillance pendant la Guerre d'Algérie.
La 55.S a pour but de former les pilotes sur multimoteurs à partir 
                de la base d’Agadir au Maroc. Elle est la seconde unité 
                de l’Aéronautique navale à mettre en service 
                le Lancaster. Les premières livraisons ont eu lieu à 
                partir d’avril 1952. La 55.S est la seule unité de conversion sur le type. Par conséquence, 
                25.800 heures de vol ont été effectuées sur 
                le type. Elle est également impliquée dans les missions 
        de surveillance pendant la Guerre d'Algérie.
         Le 30 août 
                1957, le Lancaster 55.S-Delta piloté par le PM Thomé, 
                découvre un caboteur mouillé à courte distance 
                d'une plage près de Tarfaya ; le bâtiment est relié 
                à la côte par deux filins le long desquels glissent 
                des embarcations chargées de caisses et de ballots suspects. 
                A la troisième passe à basse altitude, des chameaux 
                s'égayent dans les dunes et des hommes sur la plage tirent 
                quelques coups de fusils, sans résultat. Elle est également 
                responsable des missions Search and Rescue au large du Maroc et 
                opère pour cela quelques Lancaster du S.G.A.C.C. jusqu’au 
                retrait du type en 1960.
Le 30 août 
                1957, le Lancaster 55.S-Delta piloté par le PM Thomé, 
                découvre un caboteur mouillé à courte distance 
                d'une plage près de Tarfaya ; le bâtiment est relié 
                à la côte par deux filins le long desquels glissent 
                des embarcations chargées de caisses et de ballots suspects. 
                A la troisième passe à basse altitude, des chameaux 
                s'égayent dans les dunes et des hommes sur la plage tirent 
                quelques coups de fusils, sans résultat. Elle est également 
                responsable des missions Search and Rescue au large du Maroc et 
                opère pour cela quelques Lancaster du S.G.A.C.C. jusqu’au 
                retrait du type en 1960. 
        En janvier 1961, 
                l’escadrille déménage vers la base corse d’Aspretto et elle retire ses Lancaster au fur et à mesure.
        
Escadrille 
                56.S (1958-1961)
                L’escadrille 56.S/ école du personnel volant et radariste 
                basée à Agadir (Maroc) utilisa quelques Lancaster 
                qui volèrent peu puisque seulement 1.000 heures de vol 
                furent effectuées sur le type. L’unité déménage 
                vers Lann-Bihoué en octobre 1960. Les Lancaster sont progressivement remplacés 
                par des C-47D Dakota au même moment.
        
Flottilles 
          2.F/ 23.F (1952-1956)
          La 2.F de la BAN Port-Lyautey 
          (Maroc) est la première unité à recevoir 
          le Lancaster. Ils viennent remplacer à partir de janvier 
          1952 les vieux Vickers Wellington. Un échelon précurseur 
          de la 2.F comprenant 
          30 personnes est envoyé le 29 novembre 1951 au 210 squadron 
          du centre de formation de la RAF/ Coastal Command de Saint-Eval 
          (Cornouailles, Grande-Bretagne) pour une formation théorique 
          et pratique sur Lancaster. Le 21 décembre le Lancaster 
          WU-02 (futur 2.F-1) est livré à Saint-Eval et subit 
          ses premiers vols d’essais avec le CC Mellet et le Flight 
          Lieutenant Mays aux commandes. Le 22 janvier 1952, c’est 
          au tour du WU-03 d’être convoyé de Manchester 
          à Saint-Eval. Le même jour, à 8h15 le 2.F-1 
          décolle en direction du Maroc. Il se pose à Port-Lyautey 
          à l’issue d’un vol qui a duré 5h50. 
          Le 23 janvier, le 2.F-2 quitte à son tour Saint-Eval pour 
          Port-Lyautey.  Le 3 mars, le 2.F-3 WU-06 arrive à Port-Lyautey, 
          puis le 11 et le 14 mars, ce sont les WU-04, -05, -06 qui sont 
          versés à la flottille. Jusqu’au mois d’août 
          1952 les convoyages de Lancaster se succèdent pour porter 
          l’effectif de la 2.F à dix appareils. Le 9 avril, 
          le WU-09 en convoyage entre Villacoublay et Port-Lyautey voit 
          ses moteurs s’arrêter brusquement et l’appareil 
          atterrit dans un silence complet sur la base marocaine. Deux appareils 
          sont envoyés (2.F-1 et 2.F-6) à Hyères le 
          28 juin pour une formation au sein du Groupe Anti-Sous-Marin (G.A.S.M.). 
          Le 30 juillet, les appareils quittent la métropole.
Le 3 mars, le 2.F-3 WU-06 arrive à Port-Lyautey, 
          puis le 11 et le 14 mars, ce sont les WU-04, -05, -06 qui sont 
          versés à la flottille. Jusqu’au mois d’août 
          1952 les convoyages de Lancaster se succèdent pour porter 
          l’effectif de la 2.F à dix appareils. Le 9 avril, 
          le WU-09 en convoyage entre Villacoublay et Port-Lyautey voit 
          ses moteurs s’arrêter brusquement et l’appareil 
          atterrit dans un silence complet sur la base marocaine. Deux appareils 
          sont envoyés (2.F-1 et 2.F-6) à Hyères le 
          28 juin pour une formation au sein du Groupe Anti-Sous-Marin (G.A.S.M.). 
          Le 30 juillet, les appareils quittent la métropole. 
                  Sept Lancaster 
          participent à l’exercice Mainbrace mi-septembre au 
          large de l’Irlande du Nord.  Le 25 septembre, une fois l’exercice 
          achevé, les sept appareils quittent Bally-Kelly pour un 
          vol direct sur le Maroc. Le 28 octobre, les 2.F-2, 2.F-3, 2.F-5 
          et 2.F-6 décollent de Port-Lyautey pour rallier Hyères afin de participer à l’exercice interallié 
          Long Step qui s’achève le 13 novembre. Le 20 janvier 
          1953, le 2.F-2 décolle de nuit pour l’entraînement 
          de deux nouveaux pilotes et s’écrase à l’atterrissage. 
          Tout l’équipage est indemne.
Le 25 septembre, une fois l’exercice 
          achevé, les sept appareils quittent Bally-Kelly pour un 
          vol direct sur le Maroc. Le 28 octobre, les 2.F-2, 2.F-3, 2.F-5 
          et 2.F-6 décollent de Port-Lyautey pour rallier Hyères afin de participer à l’exercice interallié 
          Long Step qui s’achève le 13 novembre. Le 20 janvier 
          1953, le 2.F-2 décolle de nuit pour l’entraînement 
          de deux nouveaux pilotes et s’écrase à l’atterrissage. 
          Tout l’équipage est indemne. 
                  Elle conserve un parc de dix appareils 
          jusqu'au 20 juin 1953 où elle est renommée 23.F. 
          Elle utilise les Lancaster avec les R.A.F. serials suivants 
          :
          -Version Mk. I : RA795, SW297, TW655.
          -Version Mk. VII : NX620, NX666, NX669, NX703, RT682, RT697, 
          RT698, RT699.
          Les appareils effectuent des missions de lutte ASM et de surveillance 
          maritime en Méditerranée. Les 
          Lancaster sont remplacés début 1956 par des P2V-6 
            Neptune.
        
 Flottilles 
          10.F/ 24.F (1952-1958) 
            Début mars 1952, un détachement de la 10.F arrive 
          à Port-Lyautey au sein de la 2.F pour suivre un stage de 
          formation sur Lancaster et commencer à voler quelques jours 
          plus tard. 
 En effet du 14 au 28, l’instruction en vol démarre 
          avec vingt heures de vol de jour et une heure trente de nuit. 
          Le stage se termine le 5 avril. Créée le 15 juin 
          1952 sur la base bretonne de Lann-Bihoué, la 10.F reçoit 
          ses Lancaster le même mois. Elle est renommée 24.F, 
          le 20 juin 1953.
En effet du 14 au 28, l’instruction en vol démarre 
          avec vingt heures de vol de jour et une heure trente de nuit. 
          Le stage se termine le 5 avril. Créée le 15 juin 
          1952 sur la base bretonne de Lann-Bihoué, la 10.F reçoit 
          ses Lancaster le même mois. Elle est renommée 24.F, 
          le 20 juin 1953. 
          Les appareils 
          effectuent des missions de lutte ASM et de surveillance maritime 
          en Atlantique. En avril 1954, la flottille est envoyée 
          en Indochine (Tan-Son-Nhut) où elle reçoit des Convair 
          P4Y-2 Privateer. Elle revient à Lann-Bihoué en octobre 
          1954 pour y retrouver ses Lancaster B1 qui sont retirés 
          du service en mars 1958 au profit de P2V-7 
            Neptune.
        
Flottilles 
          11.F/ 25.F (1952-1958)
                  
 La 11.F voit le jour le 1er août 1952 sur la base algérienne 
          de Lartigue où elle y reçoit quelques Lancaster 
          pour effectuer des missions de patrouille maritime sur la côte 
          méditerranéenne. Elle déménage vers 
          la BAN 
            Lann-Bihoué en mars 1953 où elle se scinde en 
          deux unités :
La 11.F voit le jour le 1er août 1952 sur la base algérienne 
          de Lartigue où elle y reçoit quelques Lancaster 
          pour effectuer des missions de patrouille maritime sur la côte 
          méditerranéenne. Elle déménage vers 
          la BAN 
            Lann-Bihoué en mars 1953 où elle se scinde en 
          deux unités :
                  -La 11.F, une 
          unité embryonnaire sans avions envoyée aux Etats-Unis 
          pour prendre livraison des P2V-6 
            Neptune. Ce détachement donnera naissance à 
          son retour en France, aux flottilles 21.F et 22.F.
          -La 25.F, flottille 
          qui opèrent sur les Lancaster de la 11.F.
          Les Lancaster sont remplacés en juillet 1958 par des P2V-7 
          Neptune.        
        Section Liaison du Maroc (SLM)
          Cette section opère deux Lancaster au Maroc pour des missions 
        de liaison et de servitudes.
         
        Cinq French Civil Lancaster 
          pour les missions SAMAR
         Avant 
                la fin de la seconde guerre mondiale, une première conférence 
                internationale (Chicago, 1944) jette les bases de la future aviation 
                civile mondiale du temps de paix, et mis en place ce qui est encore 
                aujourd’hui l’O.A.C.I. (Organisation de l’Aviation 
                Civile Internationale). Au risque de simplifier abusivement, on 
                peut dire que l’O.A.C.I. n’a pas seulement réglementé 
                des problèmes juridiques complexes, mais a également 
                favorisé la mise en place de moyens techniques propres 
                à améliorer la sécurité de la navigation 
                aérienne. Il y avait, par exemple, le réseau de 
                frégates météo sur l’Atlantique nord 
                ou, plus durable encore, la constitution d’un service de 
                sauvetage aéro-maritime pour les longs survols au dessus 
                des océans. La convention passée dans ce sens à 
                Montréal après la guerre prévoyait l’attribution 
                de cette responsabilité à des organismes civils. 
                Donc, pour la France, au Secrétariat Général 
                de l’Aviation Civile et Commerciale (S.G.A.C.C.) qui, créé 
                fin 1945, relevait du Ministère des Travaux Publics et 
        des Transports.
Avant 
                la fin de la seconde guerre mondiale, une première conférence 
                internationale (Chicago, 1944) jette les bases de la future aviation 
                civile mondiale du temps de paix, et mis en place ce qui est encore 
                aujourd’hui l’O.A.C.I. (Organisation de l’Aviation 
                Civile Internationale). Au risque de simplifier abusivement, on 
                peut dire que l’O.A.C.I. n’a pas seulement réglementé 
                des problèmes juridiques complexes, mais a également 
                favorisé la mise en place de moyens techniques propres 
                à améliorer la sécurité de la navigation 
                aérienne. Il y avait, par exemple, le réseau de 
                frégates météo sur l’Atlantique nord 
                ou, plus durable encore, la constitution d’un service de 
                sauvetage aéro-maritime pour les longs survols au dessus 
                des océans. La convention passée dans ce sens à 
                Montréal après la guerre prévoyait l’attribution 
                de cette responsabilité à des organismes civils. 
                Donc, pour la France, au Secrétariat Général 
                de l’Aviation Civile et Commerciale (S.G.A.C.C.) qui, créé 
                fin 1945, relevait du Ministère des Travaux Publics et 
        des Transports.
         Dans la pratique, 
                il fut décidé que ces tâches seraient dévolues, 
                si c’était nécessaire, ou plus efficace, ou 
                plus rentable, à des équipages militaires sur des 
                avions plus ou moins adaptés à cette mission essentiellement 
                pacifique de recherche et de sauvetage des naufragés en 
                mer. Des conventions furent donc passées avec les forces 
                armées, avec un partage géographique de zones de 
                responsabilité entre Armée de l’air et l’Aéronautique 
                navale. Ce qui explique assez bien la situation parfois complexe 
                des appareils SAR français : SE.161 Languedoc SAR civils 
                ou Constellation du S.G.A.C.C. pilotés par des gens de 
                l’Armée de l’air, Lancaster FCL mis en œuvre 
        par des marins.
Dans la pratique, 
                il fut décidé que ces tâches seraient dévolues, 
                si c’était nécessaire, ou plus efficace, ou 
                plus rentable, à des équipages militaires sur des 
                avions plus ou moins adaptés à cette mission essentiellement 
                pacifique de recherche et de sauvetage des naufragés en 
                mer. Des conventions furent donc passées avec les forces 
                armées, avec un partage géographique de zones de 
                responsabilité entre Armée de l’air et l’Aéronautique 
                navale. Ce qui explique assez bien la situation parfois complexe 
                des appareils SAR français : SE.161 Languedoc SAR civils 
                ou Constellation du S.G.A.C.C. pilotés par des gens de 
                l’Armée de l’air, Lancaster FCL mis en œuvre 
        par des marins.
        Pour ce qui 
                concerne l’Aéronautique navale, outre les traditionnelles 
                missions purement opérationnelles ou celles de formation 
                et d’entraînement du personnel volant, étaient 
                inscrites dans son plan de mission des activités de service 
                public variées et la participation au sauvetage de vies 
                humaines : opérations de recherches de navires ou aéronefs 
                disparus ou en difficulté, avec une distinction SAMAR (Sauvetage 
                Aéromaritime) et SATER (Sauvetage Terrestre). Dans la mesure 
                où l’Aéronautique navale disposait d’une 
                flotte opérationnelle importante de quadrimoteurs Lancaster, 
                la tentation était grande pour la S.G.A.C.C. d’acquérir 
                d’autres Lancaster pour mise à la disposition de 
        la Marine dans le cadre des accords SAMAR.
         Il est d’ailleurs 
          intéressant de constater que, dès 1952, le Ministère 
          de la Marine d’alors avait commandé six « airborne 
          lifeboats », embarcations spécialisées et pouvant 
          être larguées depuis un avion en vol. La commande des Lancaster 
          « SGACC », comme on les appelait parfois dans la Royale 
          suivit donc celle des avions d’armes « Western Union », 
          sur des fonds civils donc, puisque prévus pour le S.G.A.C.C. 
          Mais les avions furent mis en œuvre par l’Aéronautique 
        navale.
Il est d’ailleurs 
          intéressant de constater que, dès 1952, le Ministère 
          de la Marine d’alors avait commandé six « airborne 
          lifeboats », embarcations spécialisées et pouvant 
          être larguées depuis un avion en vol. La commande des Lancaster 
          « SGACC », comme on les appelait parfois dans la Royale 
          suivit donc celle des avions d’armes « Western Union », 
          sur des fonds civils donc, puisque prévus pour le S.G.A.C.C. 
          Mais les avions furent mis en œuvre par l’Aéronautique 
        navale. 
        Selon le même 
                processus utilisé pour les « Western Union », 
                les cinq Lancaster déstockés et reconditionnés 
                au standard MR.3 de la Royal Air Force (avec gouvernails différents 
                et train de Lincoln) furent pris en charge à Langar. Dès 
                le départ, les marins furent responsables des appareils, 
                la réception et le convoyage vers Orly étant assurés 
                par l’E.R.C. (Escadrille de Réception et de Convoyage). 
                Deux appareils furent conduits en France par l’officier 
                des équipages Boubée, un autre par Combier, mais 
                il n’a pas été possible de retrouver les responsables 
                de la prise en charge des deux autres. Ce transfert laissa en 
                tout cas un assez mauvais souvenir, car les crédits limités 
                n’octroyaient que 800 gallons de carburant pour le vol de 
                livraison, et Combier se posa à Orly bien près de 
        la panne sèche pure et simple ! 
         Le choix du 
                Lancaster fut probablement un bon choix. Comme évoqué 
                plus haut, dans le cadre des accords internationaux, chaque état 
                possédait sur son territoire métropolitain ou colonial 
                des sections aéronautiques de recherche spécialisée, 
                soit autonomes, soit intégrées à une formation 
                militaire. L’Aéronautique navale mit donc en place 
                ses Lancaster FCL dans des sections SAMAR directement intégrées 
                dans des formations d’avions ASM lourds.
Le choix du 
                Lancaster fut probablement un bon choix. Comme évoqué 
                plus haut, dans le cadre des accords internationaux, chaque état 
                possédait sur son territoire métropolitain ou colonial 
                des sections aéronautiques de recherche spécialisée, 
                soit autonomes, soit intégrées à une formation 
                militaire. L’Aéronautique navale mit donc en place 
                ses Lancaster FCL dans des sections SAMAR directement intégrées 
                dans des formations d’avions ASM lourds.
Les Lancaster FCL furent donc attribués à trois 
                formations :
-deux flottilles opérationnelles : la 24.F et la 25.F, 
                toutes deux basées à Lann-Bihoué.
-une formation école, l’escadrille 55.S, installée 
                à Agadir au Maroc.
Bien entendu, ces avions restaient officiellement à la 
                section SAMAR, et, en principe, un appareil en état d’alerte 
                perpétuelle à 30 minutes de décollage dans 
        chaque base.
        L’Aéronautique 
                navale avait d’autres responsabilités SAMAR : l’une 
                attribuée aux JFR-5 Goose de la 8.S à Cat-Laï 
                en Indochine, l’autre aux hydravions Sunderland de l’Ecole 
                d’Ecoute des Bouées Sonores (E.E.B.S./ escadrille 
                12.S) à Saint-Mandrier, près de Toulon.
Les visites de 3ème dégré (V3) prévues 
                au bout de 600 heures furent effectuées à Lann-Bihoué          courant 1957, au moins pour trois des appareils, et les avions 
          furent mis en extinction, toujours sous le couvert du Service 
          Central de l’Aéronautique navale, à l’automne 
                1960.
Les missions SAR sont aujourd’hui assurées par les 
                aéronefs suivants dans l’Aéronautique navale 
                :
-Cinq hélicoptères SA.365N Dauphin de la flottille 
                35.F basée à Cherbourg, Le Touquet, Hyères, 
                La Rochelle et Lanvéoc-Poulmic
-Deux hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la flottille 
                32.F basée à Lanvéoc-Poulmic et Hyères.
-Falcon 50 SURMAR (24.F, Lann-Bihoué), Atlantique 2 (21.F, 
                Nîmes-Garons – 23.F, Lann-Bihoué), Falcon 200 
        Gardian (25.F, Tontouta/ Tahiti-Faa’a).