Centre d’aéronautique maritime de Lanvéoc-Poulmic – 1935
Base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic – 6 avril 1937
Aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic – 1979
Dès 1920,
le site de Lanvéoc est choisi pour devenir l'un des 37
centres d'aviation maritime destinés à mettre en
œuvre les hydravions qui assurent la surveillance et la protection
des côtes littorales et ports. Ce choix répond aux
critères suivant : la baie de Brest est un plan d'eau capable
d'accueillir, par tous temps, les hydravions de l'époque,
un terrain d'aviation peut être aménagé au
profit de l'aviation d'escadre basée à Brest, l'intérêt
stratégique : proche de Brest (8 km en ligne directe),
Lanvéoc en est suffisamment éloigné cependant
pour ne pas être soumis aux blocus éventuels des
ports militaire et marchand.
Historiquement,
les terres où sont érigées les premières
installations appartenaient à la famille des Barons de
Poulmic dont l'origine connue remonte au XII ème siècle
et qui s'éteint à la Révolution Française.
La base en a repris les armes pour constituer son insigne. De
cette première phase de son existence, la base conserve
quelques vestiges :
- En Zone Basse
:
Les parkings et " slips " de mise à l'eau des
hydravions
La tourelle de support de la grue de mise à l'eau et
de remontée des hydravions (la grue a disparu, le support
est devenu une chapelle)
Le hangar "Sainte Sophie" (1936), hangar pour hydravions
à toiture "parapluie " réalisée
en coques de béton bitumé,
-En Zone Haute
:
L 'Etoile du Béarn, étoile à 8 branches,
dotée d'un astucieux mécanisme permettant aux avions
du premier porte-avions français de s'entraîner aux
manœuvres de "prise de brin".
En 1919, le
Ministre de la Marine et des Colonies, Georges Leygues, lance
une étude dans le but de créer un aérodrome
pour l'escadre basée à Brest et un centre d'hydravions
et de ballons captifs. La base est créée le 4 novembre
1935 avec la prise de commandement du CF Robert André,
premier pacha de la base. Les premiers avions arrivent en octobre
1937. Il s’agit des Wibault 74 de l’escadrille d'aviation
7C1. En 1938, la base reçoit la visite de César
Campinchi, Ministre de la Marine et des Colonies.
Le 6 juin 1940,
le quadrimoteur Farman "Jules Vernes", à partir
de Lanvéoc, réalise le premier bombardement sur
Berlin. La base est évacuée le 18 juin en raison
de la progression allemande. La base est occupée par les
allemands qui y déploient ME 109E, He 111H et Do 118 notamment. Après des bombardements nombreux et dévastateurs,
la base est reprise par les alliés le 17 septembre 1944;
le LV Le Hénaff en prend possession au nom de la marine
nationale. Lanvéoc est réarmée le 21 décembre
sous les ordres du CF Fernand Bergot.
Les premières
unités à revenir à Lanvéoc sont l’escadrille
1.S (sur MS.502 Criquet, Sunderland, Walrus et Anson)
et la 50.S (sur Stinson 105, Anson et Junker 52, puis Sunderland et SO.95 Corse ainsi qu'une dizaine
de planeurs) qui sont créées sur place respectivement
le 3 novembre 1945 et le 22 mai 1945. L’année 1949
voit la création d’un aéro-club sur SV-4C
Stampe au profit de l’Ecole Navale implantée dans
la partie « basse » de Lanvéoc dans les locaux
de l’hydrobase.
En mai 1951,
la 1.S déménage vers Lann-Bihoué où
elle devient la 2S. Les Sunderland de la 50.S sont retirés
du service. Une nouvelle ère s’ouvre en juin 1964
avec l’arrivée de la flottille
32.F en provenance de Saint-Mandrier avec ses HSS-1.
L'unité deviendra ainsi la principale plate-forme de la
région Atlantique pour la mise en œuvre de ces nouvelles
machines à voilure tournante. La 1er septembre de la même
année est créée une escadrille pour la sauvegarde
des porte-avions Foch et Clemenceau basés à Brest et des missions de soutien et de servitude,
la 22.S sur Alouette
II et III.
En janvier 1975,
la flottille 34.F sur Alouette
III ASM déménage de Saint-Raphaël vers Lanvéoc. Le 1er janvier 1976, l’escadrille 22.S
devient Ecole de Spécialisation sur Hélicoptères
Embarqués (E.S.H.E.)/ escadrille 22.S. En 1979, la 34.F
échange ses Alouette III ASM contre des WG-13 Lynx flambant
neufs. En octobre de la même année, la flottille
35.F sur Alouette III et WG-13
Lynx arrivent de Saint-Mandrier. Le 1er novembre 1984, la
Section d’Avions Légers de Lanvéoc-Poulmic
sur MS.880 Rallye devient escadrille
50.S le 1er novembre 1984.
En 1995, le
Centre d'Entraînement à la Survie et au Sauvetage
de l'Aéronautique Navale (CESSAN)
de la BAN Saint-Raphaël est transféré à
Lanvéoc-Poulmic. Le 30 août 1996, l'Ecole d'Initiation
au Pilotage (E.I.P.) venant de la BAN Rochefort avec ses CAP
10B (ancienne escadrille
51.S) fusionne avec l’escadrille 50.S pour donner naissance
à l’escadrille 50.S/EIP. Le 1er octobre 1998, la
35.F est mise en sommeil avant de renaître le 1er octobre
1999 à St Mandrier.
En 1999, le
Centre d'Instruction et d'Entraînement (CEI) est créé.
Le 1er juin 2001, la totalité des SA.321G
Super-Frelon de la marine nationale est regroupée à
la flottille 32.F et les 4 détachements de SA.365N
Dauphin de service public sont transférés à
la flottille 35.F basée à Saint-Mandrier. Des 7
SA.321G Super-Frelon de la 32.F, l'un est mis en place sur la
Base d'Aéronautique Navale d'Hyères et constitue
un détachement permanent pour le service public. Le 30 avril 2010, les quatre derniers SA.321G
Super-Frelon effectuent leur dernier vol. En service depuis 1966 (1970 pour la 32.F de Lanvéoc), les Super-Frelon auront réalisé un total de 135.000 heures de vol, dont 4.000 pour le sauvetage en mer. C'est d'ailleurs cette mission, la plus médiatisée, qui restera sans doute attachée, aux yeux du grand public, à la carrière de l'hélicoptère, considéré comme un « Saint-Bernard des mers ». Grâce à son endurance et ses capacités d'emport, l'appareil était utilisé pour le sauvetage hauturier, de jour comme de nuit. Pêcheurs, plaisanciers, marins au commerce, croisiéristes... Rien qu'à la pointe Bretagne, les Super Frelon ont, à eux-seuls, secouru 2.150 personnes. Dans de nombreux cas, des médecins étaient à bord, permettant de prodiguer les premiers soins aux victimes et de les conditionner pour leur évacuation vers les hôpitaux à terre.
Le départ des SA.321G
Super-Frelon étant prévu à une date antérieure à l’arrivée du NH90, des solutions intermédiaires sont mises en place pour assurer la permanence de la mission de secours en mer. L’une de ces solutions se traduit par l’achat de 2 EC225 . Le premier (nº 2752 - F-GTDX) est déjà sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic depuis le 22 avril 2010. Le deuxième arrivera en juin 2010.
Flottilles et Escadrilles
- Flottille 32.F sur EC225 SECMAR
- Action de vive force en mer (hélitransport opérationnel de commandos),
- Recherche et sauvetage en mer,
- Lutte contre les pollutions maritimes,
- Assistances aux navires,
- Surveillance de la navigation commerciales,
- Prévention et surveillance des feux de forêts,
- Soutien de la Force Océanique Stratégique (FOST).
- Flottille 34.F sur WG-13 Lynx
- Lutte anti-sous-marine (ASM) ou au-dessus de la surface (ASF),
- Action de l'Etat en mer et service public,
- Quatre détachements permanents à bord des frégates basées à Brest (De Grasse - Primauguet - Tourville - Latouche-Tréville).
- Flottille 35.F (détachement) sur AS.365N Dauphin
- Recherche et sauvetage en mer,
- Lutte contre les pollutions maritimes,
- Assistances aux navires,
- Surveillance de la navigation commerciales,
- Prévention et surveillance des feux de forêts.
- Escadrille 22.S et École de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués (ESHE) sur Alouette III
- Formation des officiers examinateurs pour la qualification aux vols sans visibilité de la marine,
- Formation à l'appontage des pilotes de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la gendarmerie nationale et de
certaines marines étrangères,
- Préparation et présentation à l'examen pratique de l'IFR,
- Détachement permanents : porte-hélicoptère Jeanne d'Arc et bâtiment d'expérimentations et de mesures Monge,
- Détachements occasionnels.
- Escadrille 50.S et École d'Initiation au Pilotage (EIP) sur CAP.10B et MS.880 Rallye
- Sélection des EOPAN (Élèves Officiers Pilotes de l'Aéronautique Navale),
- Initiation et évaluation des élèves de l'École Navale et de l'École militaire de la flotte.
Autres Unités
- CESSAN (Centre d'Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l'Aéronautique Navale)
- Vérifier l'aptitude initiale à la survie en mer de l'ensemble du personnel navigant avant son admission dans
l'aéronautique navale,
- Instruire ce personnel à l'instruction des équipements de secours et de sauvetage.
- CEI Lanvéoc-Poulmic (Centre d'Entraînement et d'Instruction de Lanvéoc-Poulmic)
- Assurer la formation théorique du personnel naviguant des formations stationnées ainsi que leur entraînement
au simulateur,
- Contrôler, pour le compte de l'autorité organique, l'attribution des qualifications tactiques avancées,
- Préparer et d'analyser les exercices effectués par la base et les formations.
sources - remerciements :
"Les commandements de l'Aéronautique Navale" (1912-2000) ; Major Norbert Desgouttes ; ARDHAN - 2001
Marine Nationale.
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