Escadrille d’Instruction de l’École Navale – 24 mai 1945
Escadrille 50.S – 1er janvier 1946
Section des Vols Sportifs (SVS) – 1er avril 1964
Section d’Avions Légers de Lanvéoc-Poulmic (SAL) – 1er janvier 1982
Escadrille 50.S – 1er novembre 1984
École d’Initiation au Pilotage et Escadrille 50.S – 30 août 1996
Première période : 1945-1964
L'année 1945 voit l'implantation de l'École Navale sur le site de l'hydrobase de Lanvéoc-Poulmic ainsi que l'arrivée de l'Escadrille d'Instruction de l'École Navale. Elle devient escadrille 50.S le 1er janvier 1946. Elle comporte un effectif de 130 hommes et de 24 avions, bénéficiant d'une piste en dur dont la particularité est d'être située à 90 mètres au-dessus du plan d'eau en contrebas. De part ses fonctions, elle est équipée d'appareils divers tel que :
-l'Avro Anso Mk 1 qui a la particularité d'avoir la rentrée du train principal s'effectuant manuellement grâce à 128 tours de manivelle !
-le Stinson 105 : monomoteur léger utilisé à l'initiation au pilotage.
-le Junker 52 : pour l'instruction de la navigation aérienne aux liaisons, bombardement et photographie aérienne. En 1947 l'escadrille reçoit 6 planeurs Caudron C.800, 4 Castel 301S et 3 MS.502 Criquet.
En 1949 se développe l'Aéro-club, doté d'une vingtaine de SV4C Stampe réservés à l'École navale. Le fait que certains avions ont un statut civil et d'autres un statut militaire permet aux futurs officiers de Marine d'obtenir les qualifications correspondant au 1er et 2ème degré de l'Aviation civile.
En 1950, les bimoteurs S0.95 Corse relevant les Anson, le parc comprend 8 S0.95 Corse, 2 MS.502 Criquet, 5 JU-52 et 14 SV4C Stampe. En 1954, les S0.95 Corse permettent aux élèves de faire 25 heures de vol d'entraînement à la navigation aérienne. L'instruction radar est assurée par les PBY-5A Catalina de l'escadrille 2.S. En 1956, 758 heures seront accomplies sur les 10 SV4C Stampe affectés à l'aéro-club. Dans la promotion 54/56, sept élèves obtiennent le brevet de pilote 1er degré, 6 le second degré et 5 sont lâchés en vol. En 1958, la 50.S se transforme et passe sur hydravions Sunderland, quadrimoteurs amphibies de construction britannique dont 2 arrivent en juillet, 2 en octobre et 1 en janvier 1959. Équipés dans un premier temps de moteurs Pegasus de 900 CV et par la suite de Pratt&Wittney de 1.800 ch. Bien adaptés aux missions de navigation et à l'obtention de la mention "Pilote d'Hydravion", ils effectuent en 1959, 1.680 heures de vol dont 410 pour former 10 pilotes. Le centre d'activité de la formation se déplace et permet de réactiver l'hydrobase de Poulmic. Le plan d'eau est excellent, toujours en deçà des limitations courantes des hydravions lourds en ce qui concerne le clapot. En cas de déroutement pour raisons météorologiques, les hydravions pouvaient être déroutés sur Biscarosse, Cherbourg ou même Quiberon, plans d'eau homologués pour les besoins de la 50.S. En 1961 l'escadrille reprend donc possession de l'aérodrome de Lanvéoc en assurant les missions d'instruction des élèves et de soutien de la II ème Région Maritime jusqu'au 1er avril 1964, date où intervient sa dissolution (décision du 5 mars 1964). Les avions sont alors dispersés et disparaît l'insigne caractéristique: "Le voilier Borda qui donne le nom célèbre des "bordaches" aux élèves de l'Ecole navale; le poussin sortant de sa coquille représentant ces élèves au contact de leur vie et battant des ailes, ce qui est normal pour des Aéros". La complexité croissante des avions d'armes modernes exige une infrastructure qu'il est à l'époque impossible de réaliser à Lanvéoc-Poulmic. La base ne répond plus aux critères définis lors de sa création. Elle abritera 2 formations d'hélicoptères, la 32.F, la 22.S et l'aéroclub, lequel disparaît a son tour pour faire place à la Section Vol Sportif (SVS) le 1er avril 1964. La SVS est équipée de Stampe puis MS.733 Alcyon puis MS.880 Rallye. Cette section devient Section d’Avions Légers de Lanvéoc-Poulmic (SAL) le 1er janvier 1982. Celle-ci devient à son tour, le 1er novembre 1984, escadrille 50.S.
Deuxième période (depuis 1984)
Ainsi renaît l'escadrille 50.S le 1er novembre 1984. Cette unité répond alors à la nécessité de donner aux officiers de Marine une formation aéronautique. L'escadrille 50.S prend donc un nouveau départ et à coup sûr grâce à elle naîtront de nombreuses vocations pour l'aéronautique navale. Le 30 août 1996, les huit CAP.10B rejoignent le reste des MS.880 Rallye à la 50.S, implantée sur la BAN Lanvéoc-Poulmic tandis que la 51.S est dissoute le même jour. L'unité devient le même jour, École d’Initiation au Pilotage (EIP) et escadrille 50.S. Désormais une seule et unique escadrille assure la sélection des futurs pilotes de l'Aéronautique Navale, qui se déroule de la manière suivante : A l'issue des tests Niveau de Formation Initiale (NFI) passés en BICM (Bureau d'Information sur les carrières de la Marine), le candidat les ayant réussis est convoqué pour trois jours dans les locaux de l'École d'Initiation au Pilotage (EIP) à Lanvéoc.
Le premier jour, qui est éliminatoire, les candidats (entre 10 et 15) passent différents tests : personnalité, connaissances aéronautiques, psychotechniques chronométrés, compréhension d'anglais (éliminatoire). La journée s'achève par un entretien éliminatoire avec un psychologue.
Le deuxième jour, si les candidats n'ont pas eu le temps tous de passer l'entretien avec le psychologue, la matinée y est consacrée. Le verdict arrive en général en fin de matinée. Pour les sélectionnés, ils ont un entretien avec un professeur d'anglais de l'escadrille puis une visite médicale en prévision des épreuves sportives du lendemain.
Le troisième et dernier jour est consacré aux épreuves sportives : course à pied VAMÉVAL (Vitesse Aérobie Maximale d’ÉVALuation), grimper de corde, aisance aquatique (AA), grimper de corde et abdominaux (CMG1). À l'issue de la journée, le candidat se présente à une commission de présélection présidée par le commandant d'escadrille et où assistent le psychologue, le commandant en second de l'escadrille, et l'officier de présélection. Si le jury donne un avis favorable, le candidat est envoyé au Service Local de Psychologie appliquée Aéro (SLPA) pour y subir encore d'autres tests.
Ces tests ont lieu à l'Hôpital d'Instruction des Armées (HIA) Sainte-Anne à Toulon. Le candidat y subit une nouvelle batterie de tests : anglais, dominos, évitement, français, maths, logique, mémoire, abstrait et concentration. Vient ensuite la visite médicale obligatoire qui peut durer un ou deux jours : analyse d'urine, prise de sang, biométrie, électro éncéphalo gramme, radios du rachis complet et des poumons, test fonctionnel de l’œil, test fonctionnel de l'oreille, visite avec un médecin généraliste et visite avec le médecin chef qui délivre l'aptitude à l'emploi (Pilote Groupe 1) ou non. La sélection au SLPA se poursuit par la séance de simulateur SEPIA (Système Embarqué, Performance, Intégration, Algorithme). Il s'agit d'un simulateur dynamique (montée sur deux axes - roulis et tangage). Une fois la cabine refermée, le candidat va subir 4 exercices de difficulté croissante : montées, descentes, virages et même les deux à la fois, tout en faisant des calculs mentaux (du style 1024/2, 11x45, ...).En plus de cela il devra mémoriser une suite de chiffres et le nombre de fois qu'un symbole apparaît. La sélection au SLPA s'achève par un entretien avec un psychologue. S'il est admis le candidat intègre l'EIP pour les sélections en vol et devient alors un EOPAN (Élèves Officiers Pilotes de l'Aéronautique Navale).
La présélection a pour but de repérer parmi tous les candidats ceux qui correspondent le plus au profil recherché. Mais les tests psychotechniques et autres entretiens ne permettent pas de bien se rendre compte de la vraie valeur en vol des candidats. Une sélection en vol est donc au programme. Chaque année, moins d'une trentaine d'EOPAN sont engagés dans la Marine. En moyenne, 45% d'entre eux échouent lors de la sélection en vol qui s'effectue sur CAP.10B et qui dure trois mois. Une grande quantité de travail est demandée au EOPAN (Élèves Officiers Pilotes de l'Aéronautique Navale). Les deux premières semaines sont consacrées à l'étude théorique du vol. Les examens théoriques passés, la phase pratique démarre. La toute première mission est une mission de roulage. Mettre en route l'avion, rouler sur les taxiway, revenir au parking puis arrêter l'avion.
La sélection en vol comprend :
-1 mission de roulage,
-5 missions de tour de piste (pour apprendre les atterrissages, les décollages),
-6 missions de vol sur secteur (avec navigation, et des exercices qui se compliquent jusqu'à la boucle et le baquet).
Les derniers vols combinent tours de piste, voltige et transits. En plus des vols, les EOPAN sont formés sur des domaines variés: militaire et défense, sécurité, anglais, aéronautique et sports.
La deuxième mission de la 50.S est de donner aux élèves de l'École Navale le moyen de s'initier au pilotage des avions légers. Malgré cela l'escadrille ne dépend pas organiquement de l'École Navale mais pour des raisons de commodité de fonctionnement, elle est rattachée à la BAN. Elle est chargée, grâce à l'initiation qu'elle dispense avec les MS.880 Rallye, de déclencher des vocations d'aviateurs dans les rangs des élèves officiers. Elle les prépare à l'examen de pilote privé un peu à la manière d'un aéro-club classique.
L'École d’Initiation au Pilotage/ escadrille 50.S réalise ses missions depuis la BAN de Lanvéoc-Poulmic.
Missions
- Sélection des EOPAN (Élèves Officiers Pilotes de l'Aéronautique Navale),
- Initiation et évaluation des élèves de l'École Navale et de l'École militaire de la flotte.
Moyens Matériels
À L'École des Pilotes de Chasse de L'Aéronavale - Épisode 1 - Du Rêve à la Réalité |
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À L'École des Pilotes de Chasse de L'Aéronavale - Épisode 2 - Devenir Pilote
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À L'École des Pilotes de Chasse de L'Aéronavale - Épisode 3 - Objectif Appontage |
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À L'École des Pilotes de Chasse de L'Aéronavale - Épisode 4 - En Route vers le Charles de Gaulle |
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