Genèse du programme
Au début de 1970,
Aérospatiale lança un nouveau programme dans le but de
remplacer l'Alouette III.
La version de base de la machine fut désignée SA.360 Dauphin
et équipée avec une turbine Turboméca Astazou XVI
(980 ch).
Le
prototype (F-WSQL) prit l'air le 2 juin 1972. Après 180
vols, il fut remotorisé avec un Astazou XVIIIA (1 050 ch). La
machine était capable d'accueillir deux pilotes et 12 passagers.
Une version militaire, SA.361H fut construite, elle était
équipée avec un Astazou XXB (1 400 ch). Une version
biturbine fut aussi lancée et désignée AS.365C
Dauphin 2. Le prototype vola le 24 Janvier 1975, équipé
avec deux Turboméca Arriel (650 ch/ turbine). Les hélicoptères
de série furent équipés avec des turbines
Arriel 1A (660 ch/ turbine). De cette version, est née
le AS.365N équipé avec deux moteurs Arriel 1C (710
ch/ turbine).
Commandé par
l'Arabie Saoudite et l'Irlande, le AS.365F est la version navale équipée
avec des missiles anti-navires AS.15 TT et des torpilles.
Trois AS.365F pour les missions "Pedro" à
partir de 1990
L'interêt
de la Marine Nationale pour les hélicoptères de
la famille Dauphin remonte aux années 70, avec l'évaluation
du SA.360A Dauphin 1 n°1001 (F-WVKJ).
À la fin des années quatre-vingt, l’arrivée des chasseurs de nouvelle génération de type Super-Étendard et l’augmentation des opérations de nuit à partir des porte-avions a conduit la Marine à rechercher un hélicoptère équipé d’un dispositif permettant la prise de stationnaire automatique de nuit pour la récupération des pilotes éjectés. Cet aéronef devait remplacer les Alouette III vieillissantes et donner au groupe aérien embarqué une capacité permanente de sauvegarde. Cette mission, dévolue au détachement «Pedro» de l’escadrille 23.S de jour, est à cette époque effectuée de nuit par des aéronefs d’autres formations comme les Lynx ou les Super-Frelon embarqués à bord des porte-avions
Porteur du numéro
"1001" et aux couleurs de la flottille 35.F, il fut
prêté par le constructeur Aérospatiale entre
novembre 1978 et juin 1979.
Des tests furent menés à
bord du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Cet appareil est exposé à
Genève à partir de mai 1984 puis termine sa carrière
en 2000 chez un ferrailleur genèvois.
Au cours de
l'année 1984, l'escadrille 20.S de la BAN
Fréjus-Saint-Raphaël procède à des
essais d'appontages sur le pétrolier-ravitailleur saoudien Boraida (programme Sawari) avec un AS.365F Dauphin (F-ZKBI) prêté
par la société Aérospatiale.
Ce Dauphin peint
aux couleurs de l'Aéronautique navale participe, à
bord du Foch,
en septembre de la même année à une campagne
d'évaluation en mission de sauvegarde de porte-avions en
vue d'une future acquisition du type par la Marine Nationale. Il effectuera également des appontages sur la frégate ASM de Grasse en novembre 1984.
Escadrille
23.S (1990-1999)
En 1988, la Marine Nationale commande trois AS.365F Dauphin pour
assurer les missions
Pedro (sauvetage à bord des porte-avions) de nuit. Le 9 février
1990, l'escadrille 23.S de la BAN
Saint-Mandrier reçoit deux AS.365F Dauphin 2 (n°
6313 et 6318). La petite histoire veut que deux jours avant la livraison officielle, le commandant en second de l’escadrille, alors en vol de transformation sur Dauphin a été dérouté pour récupérer un pilote de chasse éjecté en Méditerranée lors d’un vol d’entraînement. Le destin du «Dauphin Pedro» était tracé.
Le 20 mai 1990, les deux Dauphin participent aux
opérations de recherche et sauvetage d’un pilote
de Super-Étendard éjecté à 60 nautiques au large de Hyères, puis celui d'un équipage d'Alizé, le 20 novembre suivant. En 1994 et en 1997, il en fut de même suite au crash d'un Super-Étendard et d'un Étendard IV P.
Le pilote est repêché. Le 13 août 1990, les
Dauphin sont embarqués sur le PA Clemenceau dans le cadre de l'Opération Salamandre (déploiement
du dispositif français en vue de l'Operation Desert Storm,
qui vise à reconquérir le Koweit occupé par Saddam
Hussein). Le 20 novembre 1990, un Dauphin participe à partir
du Clemenceau aux opérations de recherche et sauvetage d’un équipage
d’Alizé qui a effectué un amerrissage forcé.
L'année
1991 voit le franchissement de la 1000ème heure de vol
sur Dauphin et la livraison le 12 juin 1991 du troisième
et dernier AS.365F (n°6322). Ils sont basés à
la BAN
Saint-Mandrier et sont embarqués à tour de rôle
sur les porte-avions Foch et Clemenceau.
Ils assurent essentiellement les missions de sauvetage nocturnes,
les diurnes étant encore assurées par les Alouette
III. Du 28 janvier au 15 mars 1993, deux AS.365F Dauphin de la 23.S sont déployés
sur le Clemenceau pour Balbuzard I (surveillance en Adriatique du conflit yougoslave). De nouveau
du 29 mars au 21 juin 1993, deux appareils sont déployés
sur le Clemenceau pour Balbuzard II. Au cours de ce déploiement, un Dauphin
du bord récupère dans les eaux territoriales croates
un pilote de Mirage 2000 français. Du 25 juin au 29 août
1993, les Dauphin ainsi que tout le groupe aérien sont
transférés sur le Foch qui prend la relève. Du 2 septembre au 15 octobre 1993,
le Clemenceau revient en Adriatique pour Balbuzard III dont le groupe aérien
comprend notamment deux Dauphin. Le Foch prend le relais du 11 décembre au 30 décembre 1993.
Du 11 février 1994 au 20 mars 1994, le Foch repart. Le groupe aérien composé notamment de deux
Dauphin est transféré sur le Clemenceau qui effectue la mission Balbuzard IV du 24 mars au 3 mai 1994.
Le Clemenceau repart du 4 juillet au 29 juillet 1994 pour Balbuzard V. Le Foch le remplace du 6 décembre au 23 décembre 1994.
Il
revient du 6 février au 10 mars 1995. Le Clemenceau est déployé du 17 décembre 1995 au 8 février
1996 toujours au large des côtes yougoslaves dans le cadre
de l'Opération Salamandre I. Le Clemenceau opère du 13 mars au 29 mars 1996 pour Salamandre II. Il
repart pour une ultime patrouille en Mer Adriatique (Salamandre
III) du 25 novembre au 9 décembre 1996. Au cours de tous
ces déploiements, deux AS.365F Dauphin 2 ont été
embarqués à bord de l'un ou l'autre des porte-avions.
En 1997, un
Dauphin récupère un pilote d’Etendard IV P
qui s’écrase en mer au large de Toulon lors de son
catapultage à partir du PA Clemenceau.
Du 26 janvier au 3 juin 1999, deux AS.365F Dauphin de la 23.S sont déployés sur le Foch pour l'Opération Trident (volet français de l'Operation
Allied Forces qui vise à sécuriser le Kosovo).
Le
1er octobre 1999, la flottille 33.F sur SA.321G
Super-Frelon et l'escadrille
23.S sur Alouette III et Dauphin fusionnent. Les moyens et
le personnel sont regroupés au sein de la flottille 35.F.
Flottille
35.F (depuis 1999)
Issue de la fusion
de la 33.F et de la 23.S,
la flottille 35.F renaît de ses cendres en octobre 1999 et se
voit dotée notamment des deux AS.365F Dauphin 2 de la 23.S.
Le 1er juin 2001, les Super-Frelon sont transférés à la 32.F (Lanvéoc-Poulmic)
et les cinq AS.365N Dauphin 2 de cette dernière sont versés
à la 35.F. Le 1er décembre 2001, le porte-avions
nucléaire Charles
de Gaulle appareille de Toulon en direction de la Mer
d'Arabie avec son groupe aérien qui comprend notamment
deux AS.365F Dauphin. Il s'agit de l'Opération Héraclès,
volet français de l'Operation Enduring Freedom visant à
détruire le régime Taliban en Afghanistan qui soutient
le réseau terroriste Al-Quaïda.
Le PAN rentre
à Toulon le 23 juin 2002. Le 22 octobre, un pilote allemand
en échange à bord du Charles
de Gaulle s'éjecte de son Super-Etendard après son catapultage. En sortie de catapulte, l'avion
a décroché car le pilote a tiré sur le manche
avant que l'appareil ne sorte du rail de la catapulte. Il est
récupéré indemne par un Dauphin du bord.
En octobre 2003, la 35.F déménage vers la BAN
Hyères où sont regroupées toutes les
flottilles d'hélicoptères basées sur la façade
méditerranéenne.
Le 1er mars
2004, le Charles
de Gaulle appareille pour un nouveau déploiement
dans l'Océan Indien (Agapanthe 04). La 35.F embarque avec
deux Dauphin à bord. Le 21 mai, le porte-avions rentre
à Toulon. Le 4 mai 2005, la porte-avions part pour les
Etats-Unis et le Canada dans le cadre de Frame 05. Le déploiement
dure jusqu'au 23 juin date de son arrivée en France, à
Cherbourg. Du 24 février au 9 juin 2006, deux AS.365F Dauphin
sont déployés sur le Charles
de Gaulle pour Agapanthe 06 (déploiement en Océan
Indien du Groupe Aéronaval).
Le 11 février 2007, le groupe aéronaval (GAN) français commandé par le contre-amiral Xavier Magne, appareille de Toulon le pour une mission de trois mois en océan Indien sous le nom de Task Force 473 (TF 473). À bord du Charles
de Gaulle, deux AS.365F Dauphin assurent les missions de sauvegarde lors des manoeuvres de catapultages et d'appontages aux côtés d'une Alouette III. Le groupe aérien est engagé de mi-mars à avril dans les opérations de soutien aux forces de l'OTAN en Afghanistan. La mission se termine le 11 mai 2007 avec l'arrivée du porte-avions à Toulon. En septembre 2009, les Dauphin embarqués sur le Charles
de Gaulle ont longuement participé aux recherches des pilotes des deux Rafale qui se sont percutés en plein vol, au large de Perpignan, après avoir été catapultés du porte-avions. L'un d'eux a pu être récupéré par un des deux Pedro, ce qui n'a malheureusement pas été le cas du second, qui n'a pas eu le temps de s'éjecter.
À l’occasion d’une sortie à la mer du porte-avions Charles
de Gaulle, le 23 février 2010, que la flottille 35.F a rendu hommage aux 20 ans de bons et loyaux services du Dauphin "Pedro" en décorant le AS.365F Dauphin nº322 d'une livrée commémorative. L’origine de l’appellation « Pedro », daterait de la guerre de Corée, au début des années 1950. Elle devrait son nom à un pilote d’hélicoptère américain, le premier à réaliser une mission de sauvetage au profit d’un avion embarqué. A bord du porte-avions, le détachement de la flottille compte 35 personnes et trois machines. Seuls deux Dauphin Pedro sont embarqués, le troisième étant généralement en période de maintenance. Une Alouette III se joint donc au détachement afin de compléter le dispositif. Cet hélicoptère est utilisé en journée afin d'économiser le potentiel des Dauphin, qui, seuls, peuvent, grâce à leurs équipements plus modernes, intervenir de nuit.
Les violentes intempéries qui ont frappé le Var dans la nuit du 15 au 16 juin 2010 ont mobilisé très vite la sécurité civile et les forces armées. Sans interruption pendant ces moments de crises, une flotte d'hélicoptères a oeuvré sans faiblir, évacuant population et transportant les secouristes. Depuis mardi soir, pas moins de 3.000 personnes ont été mises en sécurité, essentiellement grâce à la mobilisation de nombreux hélicoptères. Les appareils sont allés chercher les habitants sur les toits de leurs maisons afin de les conduire vers des centres d'accueil. Dans ces opérations, la Marine nationale a été particulièrement active, mobilisant deux AS.365F/N Dauphin (flottille 35.F), deux AS.565SA Panther (flottille
36.F), deux Alouette III (escadrille 22.S et flottille 35.F) et un WG-13 Lynx (flottille 31.F). Opérant depuis la base d'aéronautique navale d'Hyères, les appareils ont effectué un nombre impressionnant de rotations. Les machines de la Marine n'étaient évidemment pas les seules sur le pied de guerre. Armée de Terre, armée de l'Air, Sécurité civile ou encore gendarmerie ont contribué aux efforts avec les appareils disponibles. A terre, des centaines de militaires et de pompiers ont été mobilisés, de même que les équipes de la sécurité civile et les services techniques, afin de porter secours aux habitants, déblayer les voies routières et réparer les réseaux d'électricité. Hier soir, le dernier bilan faisait état de 25 morts et 13 disparus, un bilan particulièrement lourd pour un phénomène météorologique qui ne s'était pas produit dans la région depuis 1827 affirme Météo France.
Après un faux départ le 13 octobre 2010, le Charles de Gaulle quitte Toulon pour l'Océan Indien le 30 octobre avec à son bord 10 Rafale M au standard F 3 (12.F), 12 Super-Étendard Modernisés (17.F), 2 E-2C Hawkeye (4.F), 2 AS.365F Dauphin (35.F) et un Puma de l'Armée de terre. Le 28 novembre, un pilote de Rafale M de la flottille 12.F a dû s'éjecter de son appareil (M18) à 100 km au large du Pakistan. Le chasseur avait été catapulté normalement, et se dirigeait vers le Pakistan avec son SEM quand la patrouille mixte a rebroussé chemin vers le porte-avions. L'accident du Rafale Marine, est la conséquence d'un problème de jauge de carburant. Panne d'un système ou mauvaise compréhension d'informations ? L'enquête en cours devra le déterminer et il est trop tôt pour le dire. D'autant qu'il se peut que les deux hypothèses soient en partie complémentaires. Le problème a surgi environ 40 minutes après le catapultage d'une patrouille mixte d'un Rafale et d'un Super Étendard Modernisés, qui faisaient route vers l'Afghanistan depuis le Charles de Gaulle. Le Rafale venait de se ravitailler sur une "nounou", un autre chasseur utilisé comme ravitailleur en vol. Sans que l'on connaisse encore les causes exactes du problème, les réservoirs de carburant ont été vidés plus vite qu'ils n'auraient dû l'être et, au final, l'avion - qui revenait vers le porte-avions - s'est retrouvé en panne sèche. Le pilote, récupéré par un des AS.365F Dauphin du bord est "indemne". Une telle récupération, à proximité du porte-avions est évidemment une situation idéale : cela aurait été beaucoup plus compliqué si l'avion s'était écrasé dans les zones tribales du Pakistan ou en zone insurgée, dans le sud afghan.
Dix AS.365N pour le service
public (SP)
En 1990, la Marine Nationale fait l'acquisition de trois AS.365N Dauphin
répartis sur le littoral (La Rochelle, Cherbourg et le Touquet),
et destinés à des missions de service public : sauvegarde
en mer, préservation des biens et des personnes, recherche de pollution.
Il s'agit des
n° 6019, 6081 et 6091. Dans l'impossibilité à
l'époque de gérer par elle-même la rotation
des appareils, la Marine avait concédé pour trois
ans non reconductibles la mise en oeuvre et l'entretien à
la société Héli-Services. La concession arriva
à son terme le 31 décembre 1993. Le rapport Giralami
de la Cour des Comptes souligne que la mise en oeuvre par une
entreprise civile du matériel appartenant au Ministère
de la Défense est contraire au Droit Public.
La Marine a donc décidé
de se mette en conformité avec la loi.
Flottille 35.F (1993-1997)
Du 13 septembre au 8 octobre, des
cours sur l'Aérospatiale Dauphin sont dispensés au SIT
(Section d'Instruction Technique) de la BAN
Saint-Mandrier aux futurs personnels du premier détachement
de service public qui sera implanté à Rochefort. Le
18 octobre 1993, le Dauphin n° 6019 arrive à la 35.F de Lanvéoc-Poulmic en provenance de la société Heli Service. Du 18 octobre
au 1er décembre a lieu la formation des personnels technique
et volant destinés au détachement de Rochefort. Le 1er
décembre, le matériel technique destiné au détachement
de Rochefort est transféré sur sa future base. Jusqu'a
fin décembre 1993, les locaux techniques et opérationnels
destinés au détachement, sont aménagés et
mis en place dans le hangar "Saint Trojan" de l'EIP/51S.
Le 3 décembre,
le Dauphin "SP" n° 6019 arrive à Rochefort.
Le personnel s'entraîne tant en vol qu'au sol pour la mise
en oeuvre de l'appareil jusqu'à fin décembre. Le
1er janvier 1994, la bordée alpha du détachement
35.F/Rochefort prend l'alerte. Le
détachement n'assurait que le 1er niveau, alors que l'entretien
et les gros dépannage étaient assurés par
la société Héli-Union, suite à un
protocole d'accord avec la Marine. L'ordre de débarquement
collectif N° 271/97 Aéro Lanvéoc du 13 août
1997 stipule que le personnel est destiné à la "35F
La Rochelle" à compter du 1er septembre 1997.
Le
détachement du Touquet prend l'alerte le 1er janvier 1995.
Au cours du mois, le Dauphin se porte au secours à un véliplanchiste
en difficulté à Dunkerque et apporte une assistance
technique à la suite de la collision entre le Blue
Sky et le Platina Reefer. La zone Manche qu'il couvre
représente un trafic quotidien de 600 navires, soit 18%
du trafic mondial qui y passe chaque année.
Une cérémonie
officielle a lieu le 27 janvier 1995 en présence du Vice-Amiral
Mallard, préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord,
Mme Perdereau, sous-préfet de Montreuil, M. Léonce
Deprez, député-maire du Touquet, le CV Bec, commandant
la BAN Lanvéoc-Poulmic et le CC Gauthier, commandant de
la 35.F.
Le détachement du Touquet
est coincé entre l'aéroport du Touquet, un concessionnaire
automobile et un vendeur de camping-car.
Il est composé
de douze personnes et d'un hélicoptère Dauphin pour
réaliser uniquement des missions de service public en Manche
et en mer du Nord.
Le troisième détachement est basé sur l'aérodrome
de Cherbourg-Maupertus. Il prend l'alerte le 1er janvier 1996.
Cet événement est marqué par une cérémonie
réunissant le Vice-Amiral Mallard, préfet maritime
de la Manche et de la Mer du Nord, le CV Romé, commandant
de la BAN Lanvéoc-Poulmic.
A cette occasion,
une démonstration d'hélitreuillage est faite en
rade de Cherbourg avec le concours du remorqueur de haute mer
et de service public Abeille-Languedoc.
Le Dauphin est un hélicoptère très pratique, à la mise en oeuvre simple et dont l'heure de vol n'est pas très onéreuse. Ils disposent en outre d'une autonomie et d'un rayon d'action suffisants pour les missions qui leur sont confiées. S'ils coopèrent avec les autres appareils des administrations (Douane, Sécurité civile, Gendarmerie), les Dauphin SP sont sans doute ceux qui sortent quand les conditions météo sont les plus difficiles. Capables de voler jusqu'à 140 noeuds en croisière, leur autonomie de près de 3 heures leur permet d'intervenir jusqu'à 180 nautiques des côtes. Tout dépend, bien évidemment, du carburant et du nombre de personnes embarquées. Contrairement aux Pedro, les Dauphin SP n'ont pas un coupleur de vol sur 4 axes et la possibilité de réaliser un vol stationnaire de nuit, même sans visibilité, grâce à un radar Doppler.
Le 15 septembre 1997, les AS.365N Dauphin des détachements
de la Rochelle, Cherbourg, Le Touquet et Hyères sont transférés
à la 32.F.
Escadrille 23.S
(1995-1997)
Le 24 janvier 1995, l’Alouette II
n°1113 se crashe au cours d’un vol transportant du personnel
venant en reconnaissance des futures installations du détachement
à la BAN de Hyères. Les quatre officiers de Marine présents
dans l’appareil sont décédés. : Commandant
d’Aéronef CC Jean-Marc Derrien, commandant l’escadrille
23.S, Copilote EV1 Stephen Touchet, Passagers : CF Christian Mermoz,
CF Romain Lauer. En juin 1995, le Dauphin Service Public entre en fonction
à Hyères.
Il est domicilié à Ajaccio en été et à Hyères en hiver. Le 2 novembre, le Dauphin SP est déjà mis à
contribution lors de la “Transat des Alisés”. Le
15 septembre 1997, le Dauphin est versé à la 32.F.
Flottille 32.F (1997-2001)
La 32.F sur SA.321G Super-Frelon est renforcée par les quatre Dauphin des détachements du
Touquet, Cherbourg, La Rochelle, et Hyères à partir du 15 septembre 1997.
Chaque détachement
comprend douze personnes réparties en deux équipes
de deux pilotes, un mécanicien de bord, un plongeur et
deux techniciens de mise en oeuvre sol, tous placés en
alerte permanente. Les trois heures d'autonomie de vol du Dauphin
et sa vitesse de crosière de 135 noeuds lui permettent
d'intervenir jusqu'à 150 nautiques de sa base pour les
missions aussi variées que les évacuations sanitaires,
la recherche et le secours en mer, la surveillance maritime et
la prévention des pollutions maritimes.
En décembre 1998,
a lieu le premier appontage d'un AS.365N Dauphin (n°6019) de la
32.F sur le porte-avions Charles
de Gaulle. Le 1er juin 2001, tous les Super-Frelon de la Marine sont regroupés au sein de la 32.F, tandis que les
Dauphin sont transférés à la 35.F.
Flottille 35.F (depuis 2001)
Nouveau tour de passe passe, le 1er juin 2001 les SA.321G
Super-Frelon de la 35.F sont transférés à la
flottille 32.F basée
à Lanvéoc-Poulmic. En contrepartie,
les 4 sites de service public (Le Touquet, Cherbourg, La Rochelle
et Hyères),
jusqu'alors dévolus à la 32.F, sont désormais
soutenus par la flottille 35.F. La 35.F devient l'unique flottille
dotée de Dauphin. Une décision du 17 juin 2003 signée
par le Premier ministre prévoit que les bâtiments
qui participent à l'action de l'Etat en mer portent une
marque de coque distinctive sous forme d'une bande oblique tricolore
avec comme référence le pavillon national.
C'est la traduction
visuelle du principe de coordination régissant l'organisation
de l'action de l'Etat en mer (AEM). Ces
trois bandes obliques aux couleurs du pavillon national symbolisent
l'unicité de l'action, malgré la diversité des
administrations d'appartenance. Pour
ce qui concerne la Marine, les navires et aéronefs concernés
sont les bâtiments affrétés (remorqueurs et bâtiments
de surveillance de haute mer), les patrouilleurs de service public,
les vedettes de gendarmerie maritime et les AS.365N Dauphin de service
public. En janvier 2004, un sixième appareil, le n°6157
est venu renforcé la flotte.
Suite à un appel d’offre européen, la société belge Noordzee Helikopters Vlaanderen (NHV) a été retenue par le ministère de la Défense dans le cadre d’un marché relatif à la location temporaire de deux hélicoptères Dauphin pour la réalisation de missions de service public sur le littoral français.
A l’issue d’une période de mise en condition opérationnelle sur la BAN Hyères débutant le jeudi 26 février 2009, un premier hélicoptère AS.365N3 Dauphin (F-GVHN - nº6510) loué à la société Belge NHV sera mis en œuvre par des équipages de la Marine Nationale appartenant à la flottille 35.F à partir de la BAN de Hyères. Il sera rejoint en avril 2009 par un deuxième AS.365N2 Dauphin (F-HCHN - nº6540). Des salariés de la société NHV assureront la maintenance préventive et le dépannage sur la BAN Hyères. Les deux appareils compléteront le dispositif actuel de cinq hélicoptères de secours maritime de la flottille 35.F déployés en alerte permanente sur les sites de Cherbourg, Hyères, Lanvéoc, La Rochelle et le Touquet. Ce renfort temporaire en attendant la mise en service de l’hélicoptère NH90 vise à renforcer le dispositif d’assistance et de sauvetage sur la façade méditerranéenne après le regroupement des SA.321G
Super-Frelon en Bretagne. En 2008, les hélicoptères de la flottille 35.F et ses cinq détachements ont effectué 364 missions de secours maritime et secouru 176 personnes en mer.
Ce matin, après avoir pris l’alerte pour la première fois la veille, le Dauphin N3, loué par la Marine nationale à la société belge NHV (Noordzee Helikopters Vlaanderen) et affecté à la BAN Hyères au détachement de service public de la flottille 35.F , a effectué sa première mission de sauvetage. Contacté par le CROSS-Med pour porter assistance à quatre marins, dont l’embarcation s’était échouée sur le banc du They de la Gracieuse, l’hélicoptère a décollé de la BAN Hyères.
Arrivé sur les lieux en moins de 70 min après le premier contact, l’équipage a rapidement repéré les 4 personnes réfugiées. Dans des conditions météorologiques particulièrement difficiles (des rafales de vent soufflant jusqu’à 100km/h et les vagues atteignant les 4m de haut), l’équipage a effectué le treuillage des 4 personnes. Il les a ensuite déposées vers 09h00 sur l’hélistation de la vigie du Port de Bouc où les attendait un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) du bataillon des marins-pompiers de Marseille. Le blessé a été immédiatement transporté vers le centre hospitalier de Martigues (13), les autres rescapés ne nécessitant pas de soins particuliers. Cette première mission du Dauphin N3 après sa récente mise en service opérationnelle, le 5 mars 2009 confirme l’adaptation de cet outil aux missions de secours maritimes ainsi que son excellente maîtrise par les équipages opérationnels de la flottille 35.F.
Depuis 1994, les hélicoptères Dauphin de service public (SP) ont une activité impressionnante. Ces appareils de la Marine nationale ont secouru, en 15 ans, pas moins de 1.430 personnes, soit près de 100 par an. Devant les côtes françaises, les hélicoptères Dauphin de Service Public ont réalisé, l'an dernier, 529 missions opérationnelles de sauvetage maritime. Cela représente 750 heures de vol. Durant ces missions, 196 personnes ont été secourues, qui sont notamment intervenus sur des accidents impliquant des plaisanciers et des pêcheurs.
Dernièrement, la flottille s'est illustrée au moment du passage de la tempête Xynthia, qui a ravagé le littoral atlantique le 27 février. Pour l'équipage du Dauphin Guépard-Yankee de La Rochelle, la journée a d'abord commencé avec la recherche de deux jet-skieurs partis d'Anglet malgré l'avis de coup de vent annoncé par Météo France. Tombé en panne à 15H30, leur engin a dérivé au gré des puissantes rafales qui balayaient la zone. Coordonnés par le CROSS Etel, d'importants moyens ont été mis en oeuvre pour les retrouver, dont l'hélicoptère de la Marine nationale. En fin de mission de recherche, le pilote décide de rentrer en longeant la côte. C'est là que les deux jeunes jet-skieurs sont découverts, vers 00H45, près de l'embouchure de l'Adour. Dans des conditions « sportives », les deux occupants ont été hélitreuillés et conduits directement à l'hôpital de Bayonne pour être pris en charge par le service des urgences. Resté dans la nuit à Bordeaux en raison de la tempête, le Dauphin a, ensuite, redécollé à 6H du matin le 28 février pour porter assistance aux victimes de Xynthia. Il fut, à cette occasion, l'un des premiers moyens de secours sur zone. En tout, l'hélicoptère et son équipage ont récupéré 16 personnes, dont certaines avaient trouvé refuge sur le toit de leurs maisons. Épuisés mais heureux du travail accompli, les marins ont finalement regagné leur base après une interminable mission comprenant 9H10 de vol, dont 5H30 de nuit !
La Polynésie se prépare à accueillir deux hélicoptères de type AS.365N3+ Dauphin. Ce projet trouve en partie ses origines dans le besoin de remplacer le Puma et le Fennec basés à Tahiti. Pour remplacer ces hélicoptères, l’État a voulu une solution efficace, prudente et novatrice.
La Marine Nationale est le 1er client ayant acheté l'AS365N3+ Dauphin. Cette nouvelle version avait été lancée au Salon du Bourget en juin 2009. Il dispose de nouveaux systèmes d’avionique, dont un pilotage automatique 4 axes, une FMS, des éléments d'avionique empruntés à l'EC155 et de nouveaux matériels de communication.
Afin d’optimiser les coûts, ces appareils n’ayant pas vocation à embarquer, une partie de l’entretien sera confié à une entreprise privée. L’autre partie de l’entretien et les opérations seront assurées par une équipe de dix-huit militaires seulement, et ce sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre. La grande particularité rendant ce projet si novateur réside dans le financement : un achat groupé interministériel, défense, finance, intérieur et outre mer (rattaché à l’Intérieur depuis la signature du contrat de vente). Ces appareils militaires seront ainsi «les hélicoptères de l’État et du Territoire». En Polynésie, l’état-major interarmées et le Haut-commissaire de la République travaillent déjà main dans la main pour optimiser notre emploi.
La première machine doit être livrée fin 2011 et la seconde l'année suivante. Dans un premier temps, deux équipages seront déployés puis un troisième avec l'arrivée du deuxième hélicoptère. Cela permettra d'avoir le premier équipage à 1 heure d'alerte, le second à 6 heures et le troisième en repos.
Les premiers essais du premier AS.365N3+ Dauphin (nº6872 - F-WWOZ) ont eu lieu en janvier 2011 sur la côte varoise entre l'usine de Marignane où est produite la machine et la BAN Hyères où se situent les installations de la flottille 35.F. Alors que le premier Dauphin termine ses essais en vol, la formation des équipages et des techniciens commence à Marignane chez le constructeur. Le deuxième est actuellement sur les chaînes de montage. Le détachement de la 35.F sera créé à Faa’a en juillet pour une prise d’alerte progressive à compter d’octobre 2011. La pleine capacité du détachement sera atteinte en juin 2012 avec l’arrivée du deuxième hélicoptère sur l’île.
En 2010, la flottille 35.F a sauvé 259 personnes: 37 en Manche, 108 en Atlantique et 114 en Méditerranée.