Genèse du programme
Cet hélicoptère est une version
militaire navale du SA.365F Dauphin
2, un hélicoptère civil fabriqué par Aérospatiale
dont le premier vol remonte à 1972. Le
Panther effectue son vol inaugural le 29 février 1984.
Il
participa à la compétition pour le renouvellement
des Gazelle de l'ALAT qui fut remportée par l'Eurocopter
Tigre. Par l’utilisation de matériaux composites
pour sa cellule et sa résistance au crash, elle offrait
une survabilité importante à l’équipage.
Côté détection, un déviateur de jet
placé à la sortie des tuyères de chaque turbine
chasse le flux dilué, donc déjà refroidi,
vers le haut. Cela protège l’appareil des repérages
infrarouges de l’ennemi. Les radars le décèlent
difficilement grâce à l’utilisation de peintures
dites « invisibles » et par une partie de son fuselage
non métallique.
Son faible niveau de
bruit permet une approche relativement discrète, et sa maniabilité
lui confère des qualités de vol exceptionnelles pour un
hélicoptère de combat multirôle. Le Panther compte
parmi ses clients les pays suivants : France (15 dans la Marine), Arabie
Saoudite (Marine), Emirats Arabes Unis (Marine), Brésil (Armée
de terre), Israël (3 dans la Marine), Maroc (3 dans la Marine Royale).
Seize AS.565SA Panther pour l'Aéronautique navale depuis 1994
Standard 1
Répondant à la nécessité de doter d'hélicoptères les nouvelles frégates de la Marine Nationale : les six frégates de surveillance type Floréal, les cinq frégates furtives type Lafayette et les deux frégates anti-aérienne type Cassard, quinze Aérospatiale AS.565SA Panther sont commandés.
En octobre 1993, l'AS.565SA Panther est pris en main par le CEPA de Fréjus-Saint-Raphaël pour définir les conditions d'utilisation de l'appareil. Du 19 au 26 novembre, le premier hélicoptère AS.565SA Panther Marine séjourne sur la BAN Saint-Mandrier pour une visite de mise en service. En décembre, il effectue ses premiers appontages à la mer sur la frégate Germinal, homologuant ainsi la plateforme. La flottille
36.F reçoit son 16ème et dernier AS.565SA Panther le 22 juillet 2009. La mission principale du Panther est la lutte au dessus de la surface : éclairage d'une force navale, désignation d'objectifs trans-horizon et soutien d'une opération de contrôle d'embargo. Pour remplir cette mission les équipages des AS.565SA Panther doivent définir la position des forces en présence et désigner tout bâtiment hostile ou présentant un intérêt particulier.
Les moyens dont ils disposent sont :
-un radar semi-panoramique d'une portée maximale de 100 nautiques.
-un ordinateur qui permet de traiter les informations collectées
par le radar. Ces informations peuvent ensuite être transmises
aux bateaux amis.
L'AS.565SA Panther a également la capacité d'opérer avec
les commandos marine.
L'AS.565SA Panther a également comme mission le sauvetage en mer, rôle
pour lequel il est efficace de jour comme de nuit. L'habitacle peut
accueillir 5 personnes assises. Deux civières peuvent être
installées pour assurer le transport de blessés. Il est
également possible de transporter jusqu'à 900 kg sous
l'hélicoptère. Pour les détachements embarqués
sur des bâtiments basés outre-mer, les missions de service
public (sauvetage, recherche, aide aux populations sinistrées,
...) représentent une part importante de l'activité. L'AS.565SA Panther, doté d'un treuil de sauvetage et capable d'opérer
de jour comme de nuit, est souvent le seul moyen aérien adapté
à ces missions dans les régions isolées.
Les navires porteurs des AS.565SA Panther de l'Aéronautique navale
:
Frégates de Surveillance (FS) type
Floréal :
Floréal - F 730 - Port-des-Galets (La Réunion) -
Mise en service : 27/05/1992
Prairial - F 731 - Papeete (Polynésie
Française) - Mise en service : 20/05/1992 - sur Alouette III/
22.S depuis 2004.
Nivôse - F 732 - Port-des-Galets (La Réunion) - Mise en service
: 15/10/1992
Ventôse - F 733 - Fort-de-France (Martinique) - Mise
en service : 05/05/1993
Vendémiaire - F 734 - Nouméa (Nouvelle
Calédonie) - Mise en service : 21/10/1993 - sur Alouette
III/ 22.S depuis 2004.
Germinal - F 735 - Brest (France Métropolitaine)
- Mise en service : 17/05/1994
Frégates
Furtives type La Fayette (FLF) :
La Fayette - F 710 - Toulon - Mise en service : 22/03/1996
Surcouf - F 711 - Toulon - Mise en service : 07/02/1997
Courbet - F 712 - Toulon - Mise en service : 01/04/1997
Aconit - F 713 - Toulon - Mise en service : 03/06/1999
Guépratte - F 714 Toulon - Mise en service : 27/10/2001
Frégates Anti-Aériennes
(FAA) type Cassard :
Cassard - D 614 - Toulon - Mise en service : 29/07/1988
Jean Bart - D 615 - Toulon - Mise en service : 21/09/1991
Standard 2
C'est un outil essentiel pour la marine et il va connaître une nouvelle jeunesse. Ces dernières années, avec le développement de la lutte contre le narcotrafic et la piraterie, l'intérêt des hélicoptères AS.565SA Panther, embarqués sur frégates, a été largement démontré. Grâce à leur souplesse d'emploi et leur rapidité d'action, ces machines se sont illustrées à de nombreuses reprises. Elles ont permis d'intercepter des embarcations rapides, que les navires militaires, seuls, n'auraient pu arrêter. Dotés d'un radar ORB-32 (Thales) et conçus pour la lutte contre la surface et l'action de l'Etat en mer, les AS.565SA Panther ont vu leur rôle renforcé en matière de surveillance maritime, de contrôle du trafic et, aussi, de mise en oeuvre de commandos, sans oublier bien sûr les traditionnelles missions de sauvetage qu'il peuvent mener grâce à leur treuil.
Au nombre de 16, les AS.565SA Panther sont regroupés au sein de la flottille
36.F. Cette flottille arme 8 détachements, soit 5 pour équiper les frégates de défense aérienne et les frégates légères furtives basées à Toulon, et 3 destinés aux frégates de surveillance présentes aux Antilles et en océan Indien. Présentant une masse de 2.8 tonnes à vide (4.2 tonnes en charge) et une vitesse maximale de 150 noeuds, l'AS.565SA Panther peut franchir 400 nautiques et présente une autonomie de 4 heures. Version « militarisée » du Dauphin, dont Eurocopter a livré 6 exemplaires à l'aéronautique navale en 1989 et 1990, les 16 AS.565SA Panther sont entrés en service entre 1994 et 1998. Après 15 ans d'activité, la marine a lancé un vaste plan de modernisation de ces machines, avec pour objectif de les mettre au goût du jour technologique et de les adapter aux nouvelles menaces.
Le programme de modernisation à mi-vie des machines a été notifié en janvier 2007 par la Délégation Générale pour l'Armement (DGA). D'un coût de 80 millions d'euros, il vise à rénover l'avionique, mettre en oeuvre un système électro-optique, améliorer le système tactique et développer un système d'autoprotection. Le prototype et les deux premiers appareils « de série » seront livrés par Eurocopter, les autres machines étant mises à niveau dans les ateliers du Service industriel de l'aéronautique (SIAé) de Cuers. Le prototype, sur lequel les travaux sont en cours, s'est présenté en mai sur la base d'Hyères, près de Toulon. Une fois les qualifications obtenues, l'AS.565SA Panther 505 devrait être livré à la marine en avril 2010. Il ne comprendra toutefois pas l'ensemble des modifications, la rénovation se déroulant en deux temps. Les hélicoptères recevront d'abord leur nouvelle avionique, le système tactique et leur boule FLIR puis, à partir du second semestre 2011, ils intégreront progressivement leur système d'autoprotection (le chantier débutera mi-2010). L'objectif est que le parc entier soit au standard 2 à l'horizon 2014.
Voilà pour le calendrier. Dans le détail, la modernisation de l'avionique comprendra, notamment, de nouveaux écrans de pilotage EFIS (Electronic Flight Instrument System), un système d'affichage multifonctions MFD-255 et un système de gestion de vol CMA 9000, qui équipe déjà les Caracal. L'AS.565SA Panther 2 aura également une compatibilité OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) pour lui permettre de voler suivant les normes internationales avec un IFF mode S, utilisé pour la surveillance aérienne civile. L'hélicoptère aura un nouveau système de positionnement GPS et des radios au pas de 8.33 Mhz.
Dans le domaine tactique, Sagem fournira un système électro-optique EUROFLIR 10. Cette boule, située à l'extérieur de l'appareil, comprend une voie TV et une voie infrarouge (IR), ainsi qu'un télémètre laser. Le système permettra d'améliorer significativement les capacités de détection, d'identification et de classification de l'AS.565SA Panther, notamment de nuit. La désignation pourra se faire, par couplage, à partir du radar, du calculateur tactique et du CMA 9000, la boule s'orientant automatiquement pour pointer le mobile poursuivi (système de tracking). Doté d'une double commande, elle pourra être dirigée par le copilote ou le coordinateur tactique situé à l'arrière de l'hélicoptère.
Le coordinateur disposera d'une console tactique STEP 2 (Système Tactique Embarqué pour Panther 2). Elle comprendra deux écrans, dont un répercutant l'image de la boule FLIR. L'objectif du système STEP 2 est de permettre à l'hélicoptère de travailler en temps réel avec le système de combat de la frégate ou d'autres bâtiments, par une liaison de données L11 via un poste radio Saturn à évasion de fréquences fourni par Thales. L'AS.565SA Panther dispose déjà d'un système Titus, mais il s'agit d'un système léger permettant de communiquer avec la frégate mais pas avec son système de combat. Enfin, on notera que le nouveau standard de l'AS.565SA Panther permettra de traiter les signaux AIS, système d'identification automatique embarqué par les bateaux de commerce. Cette capacité permettra de compléter les moyens d'identification et de classification.
A compter de 2011/2012, le « AS.565SA Panther Mk2 » disposera de son premier système d'autoprotection. A ce jour, seuls les hélicoptères WG-13 Lynx et SA.321G Super-Frelon de la marine disposent de systèmes de leurrage, ces derniers étant assez anciens puisque datant du début des années 90. Les armées redoutent que les terroristes, pirates ou trafiquants se dotent de d'armes anti-aériennes bon marché, comme le missile Stinger. Pour faire face à cette menace potentielle, les hélicoptères doivent être équipés de contre-mesures, largement dérivées de celles adoptées pur le Tigre et le NH90 NFH Caïman. Le programme de modernisation prévoit l'installation, sur AS.565SA Panther, d'un détecteur alerte radar TWE V2, fourni par Thales. Cet équipement sera adapté pour travailler sur les fréquences basses correspondant aux fréquences des bateaux. EADS livrera, pour sa part, un détecteur alerte laser LSU, qui permettra à l'équipage d'être averti si l'hélicoptère est visé par un autodirecteur. En complément, la machine sera dotée d'un détecteur alerte missile, lui aussi conçu par EADS. Enfin, ce système intégrera un lance-leurres produit par MBDA, l'ELIPS-HC, directement dérivé de l'ELIPS-NG prévu pour les NH90 NFH Caïman. Le système sera « interfacé » avec les consoles du cockpit et ses informations seront toutes relevées et traitées par le système tactique.
Pour l'heure, les seules armes embarquées sur AS.565SA Panther sont, en sabord, une mitrailleuse du type AN-F1, ou un fusil de 12.7 mm pour tireur d'élite. Ces armes sont utilisées pour les missions de police, d'assaut héliporté et d'interception d'embarcations rapides, les marins français ayant acquis dans ce domaine une solide réputation.
Lors de la présentation à Hyères, l'AS.565SA Panther 505 présentait un missile disposé sur le côté droit de l'appareil. Il s'agit d'une maquette de l'antinavire léger (ANL), dont l'aéronautique navale pourrait se doter à l'horizon 2015. Ce projet implique la France mais également la Grande-Bretagne, qui souhaite remplacer ses actuels Sea Skua. La Royal Navy souhaitant conserver au maximum ses structures existantes, comme les systèmes de manutention des missiles, l'ANL (Future Air-to-Surface Guided Weapon (FASGW) pour les Britanniques) devrait rester dans les volumes du Sea Skua, c'est-à-dire un missile d'environ 2 mètres pour 150 kilos. Anglais et Français en sont actuellement à la phase de levée de risques, MBDA devant rapprocher les besoins des deux armées pour converger vers un produit commun.
Jusqu'en 1995, la France disposait sur ses WG-13 Lynx d'un missile antinavire léger, l'AS.12. Son successeur, l'AS.15, adopté sur AS.565SA Panther par l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, n'a pas été retenu en France. A l'époque, les risques semblaient limités mais l'évolution des menaces asymétriques a remis au goût du jour cette capacité, tout comme la mise en oeuvre de moyens d'autoprotection. S'il s'avère qu'une embarcation de terroristes ou de pirates dispose de missiles sol-air de la classe Stinger, l'hélicoptère ne pourra en effet s'approcher, au risque de se faire abattre. Il devra donc rester hors de portée, mais également trop loin pour employer sa mitrailleuse ou son fusil de 12.7 mm. Dans le même temps, la marine souhaite redonner à ses hélicoptères une capacité antinavire contre des unités de combat de faible tonnage, très présentes dans les zones littorales. D'où la nécessité, pour traiter ces menaces, d'équiper les AS.565SA Panther d'un ANL, missile voulu comme simple et peu coûteux, pouvant être tiré contre un petit bateau ou un navire de la gamme corvette. Sa portée serait de quelques dizaines de kilomètres.
A l'horizon 2010, les AS.565SA Panther devraient être modernisés
au Standard 3 qui comporte un nouveau radar et le missile Anti-Navire
Léger (ANL) d'une masse maximale de 180 kg. En outre, 8 appareils
supplémentaires pourraient être commandés pour
compléter la dotation prévue par l'Aéronautique
navale en 2015 de 24 HC4 (Hélicoptères de Combat de
4 tonnes).
Flottille 35.F (1994-1995)
Basée
à Lanvéoc-Poulmic depuis octobre 1979 et équipée d'Alouette III, la
flottille 35.F assure la réception des trois premiers AS.565SA Panther
de l'Aéronautique navale.
La flottille 35.F ayant atteint ses limites en 1995, en effet elle soutient 12 détachements permanents. Avec quatre types d'aéronefs, trois types de détachements et une structure éclatée sur neuf sites géographiques. Elle est devenue une flottille d'une grande complexité.
Les AS.565SA Panther sont transférés à une toute nouvelle
unité implantée sur la BAN
de Saint-Mandrier créée le 22 septembre 1995
sous les ordres du CC Pasi, la flottille
36.F.
Flottille 36.F (depuis 1995)
Créée
de toute pièce le 15 septembre 1995 à Saint-Mandrier,
la flottille 36.F hérite de tous les AS.565SA Panther de la flottille 35.F. En fin d'année,
deux AS.565SA Panther s'ajoute aux trois déjà opérationnels.
Le 23 mai 1996, le CA Habert, commandant l'aviation embarquée
a remis le fanion de la flottille
36.F à son commandant, le CC
Pasi. En mai et septembre 1997 sont créés les
détachements 36.F/ Jean Bart et 36.F/ Cassard.
Six autres machines sont livrées en 1996, trois machines
le sont l'année suivante. Le 22 avril 1998, lors d'une
cérémonie présidée par le CA Alain
Oudot de Dainville, commandant de l'aviation embarquée,
la flottille
36.F reçoit son quinzième AS.565SA
Panther.
Piloté par le CV Boenec,
commandant de l'ERC/10.S, l'AS.565SA Panther s'est posé après
avoir fait un tour d'honneur autour de la base. Représentant
M. Bigay, président d'Eurocopter, Jean-Pierre Dubreuil,
directeur du cabinet du directoire de la société
a remis une plaque commémorative. Entre le 26 janvier
et le 3 juin 1999, le Surcouf et le Cassard embarquent chacun un AS.565SA Panther qui escortent le Foch dans le cadre de l'Opération Trident qui vise à
anéantir les forces serbes au Kosovo.
Après les dégâts occasionnés
par le cyclone Lenny en Guadeloupe, à Saint-Martin et à
Saint-Barthélemy, le 22 novembre, un avion C 135 a transporté
dans la journée 50 membres de la Sécurité Civile
et 5 tonnes de matériel. Deux avions C 160 et un C 130 de l’Armée
de l’air, deux hélicoptères Puma de l’Armée
de terre et un hélicoptère AS.565SA Panther de la Marine ont participé
à l’acheminement des secours.
Le 15 septembre
2000, la jeune flottille
36.F fête ses cinq années
d'existence et 15.000 heures de vol devant le contre-amiral Louis
Dubessey de Contenson, commandant l'aviation navale et les familles
réunies pour célébrer l'évènement.
La flottille a déjà un beau palmarès à
son actif avec notamment les opérations de lutte contre
le narcotraffic dans les Caraïbes menées à
bord du Ventôse, et aussi en mer Adriatique, dans
le cadre du conflit au Kosovo.
Le navire de
pêche « Grand Prince » a été
arraisonné par les autorités françaises à
l’intérieur de la zone économique exclusive
des îles Kerguelen, dans les Terres australes et antarctiques
françaises, le 26 décembre 2000, pour pêche
illicite (18 tonnes de poisson trouvées à bord évaluées
à 123.848 euros). Le 29 janvier 2001 à 13h00, le
centre opérationnel de sauvetage de La Réunion (Cosru)
recevait une demande d'intervention du MRCC (Centre de Coordination
des Recherches Maritimes) de Madrid, signalant qu'un marin du
palangrier espagnol Celtic Bay avait été
grièvement blessé à l'abdomen et devait être
évacué d'urgence.
Mercredi 23h00, l'AS.565SA Panther du détachement de la 36.F,
embarqué sur le Nivôse, décollait de l'aéroport
de Pierrefonds pour rallier une heure plus tard le Celtic Bay à 120 milles au sud de La Réunion. Le médecin du
Nivôse était embarqué à bord et ½
heure plus tard, la civière et le blessé hélitreuillés.
Le pêcheur a été conduit vers l'hôpital de
Saint-Pierre.
Le 1er décembre
2001, un AS.565SA Panther embarque à bord du Jean Bart qui escorte le PAN Charles
de Gaulle pour la mission Héraclès en
Océan Indien. Les AS.565SA Panther de la flottille
36.F ont doublés au mois de novembre 2002 le cap des 1.000h
de vol sur les bâtiments déployés en mission
Héraclès dont le Courbet (qui appareilla
le 10 septembre et fut parmi les premiers sur zone), le Nivôse, Jean Bart, Cassard, Surcouf, Guépratte, Germinal et La Fayette. Que se soit en protection
rapprochée du Charles
de Gaulle ou en opérations isolées, les
missions de surveillance maritime ont constitué le quotidien
des détachements de la flottille
36.F engagés.
La BAN
Saint-Mandrier et la flottille
36.F accueillent durant le mois de
janvier 2003 un détachement d’hélicoptères
de la Marine royale marocaine, tandis que la frégate
Mohamed V débute à Toulon sa première période
d’entraînement à la mer. En novembre 2003,
la flottille
36.F déménage
vers la Base
d'Aéronautique Navale de Hyères. Les AS.565SA Panther
et leurs détachements quittent le Prairial et
le Vendémiaire à partir de 2004. Ces
détachements sont à nouveau équipés
d'Alouette III de l'escadrille 22.S.
Le 12 février
2004 à Casablanca (Maroc), sous la double présidence
du contre-amiral Tricki, inspecteur de la marine royale marocaine,
et du contre-amiral Giaume, commandant de l’aviation navale,
sera célébré le jumelage des flottilles
d’hélicoptères 11F (Maroc) et flottille
36.F (France). Ce parrainage officialise une coopération franco-marocaine
de plusieurs années. En effet, les pilotes et les techniciens
marocains sont formés au sein de l’aviation navale
française. De plus, un pilote d’hélicoptère
ainsi qu’un ingénieur aéronautique français
sont également présents au sein de la flottille
marocaine.
Cette collaboration a abouti à
la création de la flottille 11F, première flottille opérationnelle
de la marine royale marocaine, équipée, comme la flottille
36.F,
d’hélicoptères Panther. Cette coopération
soutenue se prolongera par la formation en septembre 2004 des opérateurs
en vols marocains sur hélicoptère AS.565SA Panther.
Le Groupe Aéronaval du autour Charles
de Gaulle comprenant notamment la frégate antiaérienne Jean Bart (avec un AS.565SA Panther de la flottille
36.F) appareille de Toulon
le 1er mars 2004. Il s'agit de l'Opération Agapanthe 04.
Le dimanche
7 mars vers 5h du matin, le cyclone tropical très intense
Gafilo touchait la côte Nord-Est de Madagascar à
la hauteur d'Antalaha, avec des vents en rafales à plus
de 280 km/h. Face à l’intensité du cyclone,
la Croix-Rouge Malgache (CRM) demandait à la Croix-Rouge
Française (CRF) d' activer la PIROI. Le 9 mars, un premier
lot d'urgence composé d'une unité de potabilisation
d'eau, d'abris temporaires et d'un kit logistique, accompagné
d'un ingénieur eau de la PIROI a embarqué à
bord du Nivôse). Ils ont été débarqués
deux jours plus tard sur l'aéroport d'Antalaha grâce
à l'hélicoptère du bord (17 rotations).
Du 22 avril
au 2 mai, le Jean Bart participe à Héraclès
2. Le 21 mai, le GAN arrive à Toulon.
Le 14 octobre 2004, le Surcouf,
en patrouille dans le sud de la mer Rouge, se porte au secours
de l' équipage du Sara 2, un cargo battant pavillon
panaméen, échoué au large du Yémen.
Les 16 membres d'équipage d'origine indienne, pakistanaise,
sri-lankaise et birmane sont hélitreuillés par
l'hélicoptère AS.565SA Panther (flottille
36.F) et déposés
sains et saufs sur la frégate. L'équipage du cargo
a ensuite été transféré sur des
patrouilleurs des gardes côtes yéménites
venus à la rencontre du Surcouf au large d'Hodeïda.
Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2004,
le Ventôse, aidé d'une équipe de commandos
embarqués à bord et de son AS.565SA Panther de la flottille
36.F,
participe à opération multinationale de lutte contre le
narcotrafic au large des côtes colombiennes. Après détection
par un avion de patrouille maritime britannique, une embarcation rapide
est interceptée par les garde-côtes américains,
à 120km des côtes colombiennes. 400kg de cocaïne ont
ainsi pu être récupérés et quatre trafiquants
appréhendés. Le 6 mai 2005, une embarcation de type go-fast
a été interceptée par le Ventôse au large des côtes de la Colombie. Refusant toute injonction de
s'arrêter, l'embarcation, a dû être stoppée
par les tirs de semonce d'un tireur d'élite des Commandos Marine
depuis l'AS.565SA Panther/flottille
36.F, puis par un tir d'arrêt dans ses moteurs
sans faire de blessé. Les trafiquants ont tenté de larguer
la cargaison à la mer mais la rapidité d'intervention
des marins du Ventôse a permis d'en récupérer la
quasi-totalité, soit environ 1,4 tonne de cocaïne.
Le 15 septembre
2005, la flottille
36.F fête avec tous ses anciens ses 10 ans d'existence.
A cette occasion, elle se dote de la devise " Partout,
Servir et Combattre " image d’une flottille dynamique
et engagée dans de multiples missions sur tous les océans.
Le 24 février 2006, la Frégate Anti Aérienne Cassard (1 AS.565SA Panther) appareille avec le Charles
de Gaulle pour l'Océan Indien pou Agapanthe
06. Du 5 au 23 mai, le Groupe Aéronaval est engagé
dans l'Opération Héraclès-Air Indien qui
vise à sécuriser l'Afghanistan. Le Cassard rentre à Toulon le 9 juin.
Le 12 juillet 2006, à la
suite de l'enlèvement par les chiites libanais du Hezbollah
de deux soldats israéliens et de la mort de trois autres
dans la même attaque, Israël lance une offensive aérienne
et maritime au Liban d'une ampleur sans précédent
depuis 1996. Un blocus général est opéré.
Le BPC Mistral appareille dans la nuit du 19 juillet
de Toulon. Son escorte est assurée par la frégate Jean Bart (un AS.565SA Panther de la flottille
36.F) qui appareille le 18
juillet, et arrive sur zone le 22 juillet. Les français
ne sont pas seuls, puisqu'au total une quarantaine de bâtiments
de diverses nationalités se retrouvent sur zone.
Le 20 août, la FAA Cassard,
appareille de Toulon pour relever la FAA Jean Bart.
Le trois-mâts Ponant, voilier de la Compagnie des Iles du Ponant (CIP), filiale de la CMA CGM, quitte le 28 mars 2008 Les Seychelles pour rejoindre la Méditerranée et Alexandrie (Égypte), sa prochaine escale.
Le 4 avril à 11h15, alors que le Ponant navigue au milieu golfe d'Aden, dans les eaux internationales entre la Somalie et le Yémen, il est abordé à plusieurs dizaines de kilomètres des côtes, par deux embarcations contenant une douzaine de pirates somaliens. L'équipage du Ponant tente de les repousser avec des lances à incendie, mais c'est peine perdu contre ces brigands, armés de fusils d’assaut AK-47 et de lance-roquettes RPG-7, qui prennent d'assaut le navire. L'équipage du Ponant (vingt-deux français dont six femmes, six philippins, une ukrainienne et un camerounais) est fait prisonnier. Son capitaine, Patrick Marchesseau, a juste le temps de lancer un appel de détresse grâce au système automatique installé en passerelle.
Le 11 avril 2008 a lieu la libération des otages. L'armateur aurait accepté le versement d'une rançon de l'ordre de 2 millions de dollars US. Ce sont des membres du GIGN qui procèdent à la remise de l'argent aux pirates au cours d'une opération nommée Thalathine (qui signifie 'trente' en Somali, comme le nombre d'otages). La transaction s'effectue en pleine mer entre trois membres du GIGN et trois pirates. L'équipage est ensuite autorisé à quitter le Ponant à bord des embarcations de secours du navire. Après avoir fini de recompter l'argent, l'essentiel des pirates quittent le bateau et, enfin, Patrick Marchesseau, le capitaine du Ponant, est libéré et saute en mer où il est récupéré par les forces françaises. Les pirates ont profité de ce répit pour rejoindre la côte somalienne et se sont divisés en plusieurs groupes.
Un Atlantique 2 français équipé de moyens de reconnaissance sophistiqués a repéré l'un des 4x4 des pirates en fuite à environ dix kilomètres au nord de Garaad. C'est le même qui a servi, une heure plus tôt, à récupérer la rançon.
Six hélicoptères vont participer à l'intervention sur le sol somalien : trois Alouette III (flottille 35.F) en provenance du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, le AS.565SA Panther (flottille
36.F) du Jean Bart et deux Gazelle de l'ALAT armées de missiles anti-chars Hot qui vont assurer l'appui feu. Des commandos marine, embarqués dans les hélicoptères, sont à l'affût. Un Puma sera également sur zone peu après. Tout va très vite.
Un tireur d'élite des commandos marine, à bord de l'AS.565SA Panther tire sur le moteur du 4x4, avec un fusil de snipping calibre 12,7 mm McMillan TAC-50 (une arme généralement utilisée pour pulvériser les moteurs hors bord des vedettes go-fast des trafiquants de drogue). Une seule balle suffit. Le véhicule touché s'arrête net. Un des passagers à l'avant de la voiture a pris un éclat du moteur dans un mollet. Il est légèrement blessé. Ce sera d'ailleurs le seul blessé de cette opération. Dans le véhicule, les militaires saisissent des armes (AK-47 et AK-74), mais aussi une partie de la rançon dans des sacs. Les cinq autres bandits rechignent à se rendre. Premier tir de sommation. Les Alouette III et l'AS.565SA Panther se posent rotor tournant. Trois militaires descendent à terre. Une ou deux rafales sont tirées en l'air. Les pirates sont plaqués au sol. Les mains ligotées dans le dos, ils sont embarqués dans l'AS.565SA Panther posé sur la piste devant le 4x4. Ils sont ensuite transférés sur le Jean Bart. Le pirate, blessé par un éclat métallique, est opéré sous anesthésie générale à bord du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Les pirates sont par la suite transférés sur la frégate Surcouf.
Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2008, les forces françaises ont libéré le voilier Carré d’As et son équipage, un couple de français, retenus depuis le 2 septembre 2008 par des pirates somaliens. Les deux ressortissants français sont sains et saufs. A 21h, le 15 septembre, le président de la République a ordonné au chef d’état-major des armées de conduire une opération afin de libérer les deux otages. L’intervention a été menée par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, une trentaine de commandos marine à partir de la frégate Courbet guidés par un hélicoptère AS.565SA Panther, alors que les pirates dirigeaient le Carré d’As vers la localité d’Eyl où sont retenus plusieurs navires et équipages. Au cours de l’opération, un pirate a été tué et six autres faits prisonniers. Le Carré d’As et la frégate Courbet, avec à son bord les deux ressortissants français et les pirates, font route vers Djibouti.
Le vendredi 28 novembre à 7h40 locales, la frégate Nivôse, en mission d'accompagnement dans le Golfe d'Aden, reçoit un message d'alerte du Biscaglia, chimiquier battant pavillon libérien, menacé par des pirates. Celui-ci se trouve à une soixantaine de kilomètres de la frégate, qui assure l'accompagnement du vraquier Senorita auquel sont venus s'agréger une quinzaine d'autres navires commerciaux en transit dans la zone. Sans interrompre sa mission, la frégate dépêche immédiatement un hélicoptère AS.565SA Panther sur le lieu de l'attaque. Une quinzaine de minutes plus tard, l'hélicoptère arrive sur zone et constate que le bâtiment est déjà sous le contrôle des pirates. Il repère alors trois membres de l'équipage, qui ont sauté à l'eau pour échapper à la capture, à la vue de l'appareil français. Ils sont repêchés par un hélicoptère WG-13 Lynx de la marine allemande et déposés à bord du BCR Var.
Le 27 janvier 2009 après-midi le Floréal patrouille à proximité du couloir de navigation conseillé pour les navires de commerce au milieu du golfe d’Aden. Il reçoit de l’état-major de la mission Atalante l’alerte indiquant que l’African Rubis, un bâtiment de commerce sous pavillon maltais, est menacé par deux skiffs de pirates. La frégate fait décoller son hélicoptère AS.565SA Panther (flottille
36.F). La menace sur le bâtiment maltais a cessé mais, arrivé sur la zone de l’attaque, l’hélicoptère français repère les deux skiffs dans lesquels des hommes armés disposent d’échelles qui permettent de prendre d’assaut les navires de commerce. Les deux skiffs sont stoppés par l’hélicoptère qui exécute un tir de semonce. Le Floréal rallie la zone et place en rétention les neuf pirates présumés. Depuis le 1er janvier 2009 le Floréal, stationnée à Saint Denis de la Réunion, a intégré le dispositif naval de l’opération de l’Union Européenne de lutte contre la piraterie " Atalante". C’est la septième intervention d’unités militaires françaises contre des pirates depuis le 7 avril 2008 et la libération des otages du Ponant. Elles ont permis d’intercepter 57 pirates.
À l'occasion de son départ en traversée de longue durée (TLD), la FDA Forbin a été survolée par cinq AS.565SA Panther de la flottille
36.F début mars 2009.
Un AS.565SA Panther et son détachement embarquent durant la mission pour valider la plateforme hélicoptères. Le retour à quai, prévu à la fin du mois de mai, permettra de procéder à une maintenance intermédiaire du bâtiment ainsi qu'à une période de mise en condition opérationnelle avant son admission au service actif, précise la Marine nationale.
La frégate française Nivôse opérant dans le cadre de l’opération européenne Atalante a intercepté onze pirates le 15 avril 2009 au matin. L'opération a eu lieu à environ 500 nautiques (900 kilomètres) à l’est de Mombasa. Les pirates naviguaient sur un bateau mère, une embarcation de 10 mètres de long transportant notamment 17 fûts de 200 litres de carburant, et deux skiffs d’assaut. Ils sont actuellement retenus sur le Nivôse. Le Nivôse avait repéré les pirates le 14 avril au soir lorsque son AS.565SA Panther (flottille
36.F) avait permis de déjouer leur attaque contre le bâtiment de commerce Safmarine Asia (pavillon du Libéria). Il a pisté les embarcations durant la nuit puis est intervenu au lever du jour. Le Nivôse a relevé le Floréal dans la force Atalante le 12 avril dernier. Atalante compte actuellement huit navires de combat (allemand, espagnol, français et italien). Ils accompagnent les bâtiments de commerce vulnérables dans le golfe d’Aden et sécurisent le rail de navigation, escortent les cargos du programme alimentaire mondial qui transportent du fret humanitaire jusqu’en Somalie.
Le 3 mai 2009 au large des Seychelles à plus de 900 km des côtes somaliennes, la Nivôse, navigant face au soleil, est prise pour un navire marchand par un petit groupe de pirates qui s'apprêtent à l'abordage. Les commandos de marines présents à son bord réalisent alors la capture de onze pirates portant à 24 leur nombre de pirates arrêtés en trois semaines sur la zone.
La Marine nationale, comme de nombreuses flottes, prend au sérieux la menace potentielle de missiles sol-air bon marché pouvant être utilisés contre les hélicoptères. Guerre civile, terrorisme, piraterie, narcotrafic... La crainte est de voir, un jour, des engins portatifs comme le Stinger utilisés contre les machines, notamment depuis des embarcations rapides. A cet effet, la flottille
36.F, qui regroupe les AS.565SA Panther embarqués sur frégates, a participé en juin à deux jours détraquement avec le 56ème régiment d'artillerie, stationné comme la flottille
36.F à Hyères. L'objectif était de préparer au mieux les équipages d'AS.565SA Panther à faire face à cette nouvelle menace. Des pilotes se sont rendus au simulateur du régiment de l'armée de Terre, afin de tester le simulateur de tir de missile sol/surface-air à très courte portée Mistral. Puis, le lendemain, les artilleurs du 56ème RA ont embarqué sur une vedette de la base navale de Toulon. Évoluant dans la rade d'Hyères, ils ont effectué des acquisitions missile sur un AS.565SA Panther de la flottille. A cette occasion, les militaires ont pu constater que les mouvements de petites embarcations rendaient plus difficile l'acquisition des cibles. De nouveaux exercices entre les deux unités étaient prévus ce mois-ci. Pour mémoire, on rappellera que la menace des missiles portatifs est intégrée au programme de modernisation des 16 AS.565SA Panther de l'aéronautique navale. Les hélicoptères seront notamment dotés de systèmes de détection et de leurrage. Il est également prévu de pouvoir les doter d'un nouveau missile antinavire léger. Cet engin permettra aux hélicoptères de traiter de petits bateaux, tout en restant hors de portée de systèmes sol-air à courte portée.
Le 1er juillet , la frégate française Aconit, engagée dans l'opération Atalante, patrouille dans le golf d'Aden quand elle reçoit un appel de détresse en provenance de l'Al Tarek, navire marchand indien. Celui-ci transporte 2.300 chèvres entre Bossasso (nord de la Somalie) et Mukallah (Yémen). Ce navire connaît des problèmes de carburant et ne peut plus naviguer car la mer est mauvaise (creux de 2 m et vent de 50 km/h). Ses moteurs commencent à prendre l'eau. Dans un premier temps, l'hélicoptère AS.565SA Panther de l'Aconit achemine 3 membres d'équipage, des jerricanes de pétrole et une pompe pour tenter de venir en aide au navire indien. Mais en fin de journée, face à l'impossibilité de redresser la situation, le commandant du bâtiment français ordonne l'évacuation de l'équipage de l'Al Tarek, composé de 7 indiens, de 5 somaliens, et d'un yéménite. Le 2 juillet 2009, les 13 rescapés sont confiés aux autorités yéménites. Le lendemain, une patrouille aérienne survole la zone, constate que l'Al Tarek a sombré et ne présente plus un danger pour la navigation.
Le 13 juillet 2009, l'hélicoptère AS.565SA Panther de la frégate française Aconit (F713), qui participe à la force européenne anti-piraterie "Atalanta" a déjoué, ce lundi matin, une attaque de pirates somaliens dans la zone est du Golfe d'Aden (Position 12 23N 043 42E). Un bateau mère et deux skiffs se sont approchés d'un tanker de 265.000 tonnes, battant pavillon du Liberia, enregistré dans la base de données du MSCHOA - le centre de sécurité maritime de la corne de l'Afrique. Les pirates ont tenté plusieurs assauts, ouvrant le feu sur le navire marchand. Celui-ci a réussi - avec diverses manoeuvres à déjouer ces attaques. Répondant à l'appel de détresse, l'AS.565SA Panther de l'Aconit est arrivé rapidement sur les lieux. Faisant fuir les pirates. Le bateau-mère a ensuite été repéré non loin de là. Et un message d'alerte diffusé à tous les navires marchands dans la zone.
Ce n'est que le 22 juillet dernier que le 16ème AS.565SA Panther de l'aéronautique navale a été remis officiellement à la flottille
36.F, effectuant son premier vol opérationnel en flottille le 14 septembre. Portant le numéro 6403, cet hélicoptère a été livré 11 ans après le 15ème AS.565SA Panther. Cette machine ne sort pourtant pas d'usine puisque c'est en 1992 qu'il a été remis par Eurocopter à la Direction Générale de l'Armement (DGA). L'AS.565SA Panther 6403 a, alors, servi aux essais du missile antichar Trigat. Après avoir volé 750 heures, il est stocké au Centre d'Essais en Vol (CEV). En 2004, il est envisagé de le céder à la Marine nationale, son standard étant très proche de celui des 15 AS.565SA Panther de la flottille
36.F. Un chantier de « navalisation » commence début 2007 à l'Atelier Industriel de l'Aéronautique (AIA). L'appareil perd sa livrée verte. Il est doté d'un treuil, d'une poutre de queue étanche, de flottabilités, d'un radar ORB-32, d'une queue repliable, d'un harpon pour l'appontage et des équipements radio spécifiques dont disposent ses « frères ». Fin 2008, il rejoint Cuers par la route afin de mener la fin de la mise au point et les vols de réception, réalisés par le Centre d'expérimentations Pratiques et de réception de l'Aéronautique navale (CEPA/10S).
Le 1er octobre , un Atlantique 2 de la Marine nationale stationné à Djibouti a effectué un aéro-largage en pleine mer afin de délivrer un nouveau transmetteur de pression hydraulique (TPH) pour l'hélicoptère AS.565SA Panther de la frégate La Fayette, engagée dans l'opération Atalante. Ce TPH en provenance de Hyères a tout d'abord transité entre Paris et Djibouti par voie aérienne militaire. Le détachement "Atlantique 2" de Djibouti l'a ensuite conditionné dans un conteneur de largage, cylindre d'un mètre de long sur vingt centimètres de diamètre. Le jour "J", l'avion de patrouille maritime l'a parachuté en mer. Une embarcation rapide de la frégate a ainsi pu récupérer la pièce. Grâce à l'efficacité de cette manoeuvre logistique opérationnelle, la maintenance de l'AS.565SA Panther a pu s'effectuer sans escale et réduire ainsi de manière significative l'indisponibilité de l'hélicoptère.
Mardi 27 octobre, la frégate de surveillance Germinal a porté assistance à un skiff à la dérive dans le golfe d'Aden. Détectée par un avion de patrouille maritime espagnol, l'embarcation a rapidement été localisée par l'hélicoptère AS.565SA Panther du Germinal. La frégate a alors fait route vers le skiff. Une quarantaine de personnes étaient à son bord. Ses moteurs ne fonctionnaient plus. Après avoir ravitaillé les naufragés en eau et en nourriture, les mécaniciens ont tenté de réparer les moteurs afin que l'embarcation puisse rejoindre la terre. Les moteurs s'avérant irréparables, c'est finalement grâce à des pièces disponibles à bord de la frégate néerlandaise Evertsen (déployée dans l'opération Atalante) qu'il a été possible de réparer l'un des deux moteurs. Une fois remonté sur le skiff par les mécaniciens du Germinal, l'embarcation est repartie après une dizaine d'heures d'intervention.
En 2009, les AS.565SA Panther de la flottille
36.F ont à leur actif 1.500 coups de 7,62 mm et 130 coups de 12,7 mm. Au bilan, une dizaine de skiffs pirates interceptés, 25 go-fast, 150 contrevenants et une 4x4 sur le sol somalien.
Le 4 mars 2010, le Beautemps-Beaupré a repoussé une attaque de pirates au large des côtes somaliennes. En mission nationale dans l’océan Indien, le bâtiment hydro-océanographique naviguait à 180 nautiques à l’est de Mogadiscio lorsqu’il a repéré trois navires suspects. Alors que leur mothership se tenait à distance, deux skiffs rapides ont mis le cap sur le navire français pour l’aborder. Le Beautemps-Beaupré a procédé aux sommations d’usage, par radio, moyens sonores et visuels, avant que l’équipe de protection embarquée (EPE) ne doive procéder à des tirs de semonce pour repousser les pirates déterminés à monter à bord à l’aide d’échelles mobiles. Face à la réaction de l’équipage du Beautemps-Beaupré et de son EPE, les pirates ont renoncé et rejoint leur mothership. Un message d’alerte a immédiatement été transmis par le bateau français à tous les navigateurs et aux forces internationales qui patrouillent au large de la Somalie. Dès réception de l’alerte, l’état-major de l’opération Atalante a ordonné à la frégate Nivôse, qui patrouillait à 150 nautiques de la zone, de faire route vers le lieu de l’attaque.
L’intervention immédiate de l’hélicoptère AS.565SA Panther (flottille
36.F) du bord a permis de marquer puis de pister les deux skiffs et leur bateau mère jusqu’au ralliement de la frégate. Le 5 mars au petit matin, l’intervention combinée de l'AS.565SA Panther et de deux embarcations rapides mises en œuvre par les équipes de visite du Nivôse a déterminé la reddition des pirates.
11 personnes ont été transférées à bord du Nivôse. Plus tard dans la journée, la frégate recevait ordre de rejoindre un autre secteur, à 90 nautiques du premier, où des pirates avaient également été signalés. Arrivé sur zone, le Nivôse a neutralisé trois navires évoluant dans une même configuration que ceux interceptés dans la matinée - un bateau mère et deux skiffs d’assaut - et capturé 11 individus qui ont été pris en charge à son bord. Deux pirates supplémentaires sont interceptés le lendemain 6 mars, ce qui porte à 24 le nombre de pirates détenus à bord.
Le 7 mars , le Nivôse intercepte 11 autres pirates opérant au large des côtes de Somalie. Mise en alerte par l'état-major de l'opération Atalante après des renseignements recueillis par l’avion espagnol, la frégate Nivôse a rallié le secteur, précédée de son hélicoptère AS.565SA Panther et de l’hélicoptère de l’Etna. Les embarcations rapides de la frégate ont intercepté un bateau-mère et deux skiffs, « marqués » par les hélicoptères. Des tirs de semonce ont été nécessaires pour dissuader les pirates de prendre la fuite. Les personnes capturées s'ajoutent aux 24 présumés pirates déjà retenus à bord de la frégate, ce qui fait un total de 35 pirates capturés. L’opération Atalante enregistre ainsi la plus importante prise de pirates réalisée dans le bassin somalien. Le 13 mars, 24 des 35 suspects arrêtés par le Nivôse, sont remis aux autorités du Puntland. Quant aux 11 autres, ils devraient être rapatriés par avion, à partir de Djibouti aux Seychelles.
Le 4 avril 2010 , en fin d'après-midi, la frégate Nivôse a intercepté, à 270 nautiques au Sud-Est de Mogadiscio (Somalie), un bateau-mère et un esquif. Sept pirates ont été capturés lors de cette opération, menée dans le cadre de la mission Atalante. Quelques heures plus tôt, les pirates avaient été repérés par un avion militaire suédois, également engagé au sein de la force aéronavale européenne. « La frégate de surveillance Nivôse, en patrouille à 30 nautiques de là, s'est immédiatement rendue sur zone. Deux heures plus tard, l'hélicoptère AS.565SA Panther et l'équipe de protection ont procédé à l'interception de 7 pirates présumés. Les fouilles effectuées à bord des embarcations ont permis de trouver des armes (AK47, lance-roquettes, chargeurs de munitions) et une échelle », explique l'Etat-major des Armées.
Lundi 26 avril 2010, la frégate Nivôse , alors qu'elle patrouillait dans le bassin somalien, a détecté une petite embarcation à la dérive, similaire à celles utilisées par les pirates, à environ 300 milles nautiques des côtes somaliennes. Le bâtiment a immédiatement envoyé son hélicoptère AS.565SA Panther en reconnaissance. Cinq personnes se trouvaient à bord de l'embarcation. L'embarcation somalienne ne contenait que quelques barils d'essence, d'eau, et de nourriture, et du petit matériel de pêche. Aucun indice habituel de participation à des activités de piraterie n'a été trouvé par l'équipe de visite de la frégate, arrivée quelques instants plus tard. En panne moteur, les naufragés somaliens ont déclaré dériver ainsi depuis 15 jours. Les mécaniciens du bord, dépêchés sur place, ont essayé en vain de réparer. Les naufragés, en bonne santé, ont donc été recueillis à bord du Nivôse.
Le 29 avril dans l'après-midi, à 480 milles marins à l'est de la côte somalienne, le Nivôse intercepte un bateau mère et deux esquifs qui l'accompagnaient, procédant à une fouille à leur bord. Suite à la découverte de matériels propres à servir à des actes de piraterie, les 11 somaliens à bord ont été embarqués sur le Nivôse avec les deux esquifs, tandis que le bateau mère a été coulé.
Le 1er mai, la frégate La Fayette a repéré deux embarcations suspectes, à environ 360 nautiques des Seychelles. Les pirates, à bord d'un bateau mère et d'un skiff, ont tenté de fuir à la vue de l'hélicoptère de la frégate française, après avoir jeté du matériel par-dessus bord. Les embarcations se sont arrêtées après un tir de semonce depuis l'hélicoptère. Neuf pirates ont été interceptés et transférés à bord du La Fayette , avec un skiff d'attaque. Le bateau mère a été détruit.
Mercredi 5 mai 2010, la frégate La Fayette engagée dans l'opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante a intercepté un nouveau groupe de pirates dans le bassin somalien.En début d'après-midi, un avion de patrouille maritime européen a repéré un bateau mère avec deux skiffs à sa traîne au large de la Somalie. Le La Fayette, à 100 nautiques des embarcations suspectes a fait route vers leur position. A leur approche en fin de journée, l'hélicoptère et l'ETRACO de la frégate ont été déployés pour intercepter les pirates. Ces derniers ont tenté de prendre la fuite en se répartissant sur les skiffs d'assaut. Les militaires ont réalisé un tir de semonce depuis l'hélicoptère puis un tir de neutralisation sur le moteur d'une des embarcations pour les arrêter. La frégate française a capturé 12 pirates et récupéré un des skiffs. Les autres embarcations sont prises en charge par un autre bâtiment de la force Atalante. Les marins français ont également saisi de l'armement et une échelle.
Le 25 mai, la frégate de surveillance Nivôse engagée dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante a permis de déjouer une attaque sur un navire de commerce. Au lever du jour, alors qu’elle s’approchait du port de Dar es Salam (Tanzanie) où elle devait faire escale, le Nivôse a reçu un appel de détresse du navire de commerce North Neptuna, qui signalait être attaqué par des pirates. Ce bateau battant pavillon chypriote se trouvait à 58 nautiques au Nord de la position du Nivôse, au nord-est de l’île de Zanzibar. La frégate s’est immédiatement déroutée pour lui porter assistance et a fait décoller son hélicoptère AS.565SA Panther (flottille
36.F). A 04h00, le Neptuna indiquait que les assaillants tentaient de monter à bord mais, dès l’arrivée de l’hélicoptère français sur zone, les pirates ont renoncé et se sont enfuis. Malgré les tirs de semonce de l'AS.565SA Panther, les embarcations des agresseurs, emportant chacune 4 ou 5 personnes, se sont séparées puis mêlées aux nombreuses embarcations de pêcheurs qui évoluaient ce matin-là au large de l’île de Pemba (Tanzanie), au nord de Zanzibar.
Les violentes intempéries qui ont frappé le Var dans la nuit du 15 au 16 juin 2010 ont mobilisé très vite la sécurité civile et les forces armées. Sans interruption pendant ces moments de crises, une flotte d'hélicoptères a oeuvré sans faiblir, évacuant population et transportant les secouristes. Depuis mardi soir, pas moins de 3.000 personnes ont été mises en sécurité, essentiellement grâce à la mobilisation de nombreux hélicoptères. Les appareils sont allés chercher les habitants sur les toits de leurs maisons afin de les conduire vers des centres d'accueil. Dans ces opérations, la Marine nationale a été particulièrement active, mobilisant deux AS.365F/N Dauphin (flottille 35.F), deux AS.565SA Panther (flottille
36.F), deux Alouette III (escadrille 22.S et flottille 35.F) et un WG-13 Lynx (flottille 31.F). Opérant depuis la base d'aéronautique navale d'Hyères, les appareils ont effectué un nombre impressionnant de rotations. Les machines de la Marine n'étaient évidemment pas les seules sur le pied de guerre. Armée de Terre, armée de l'Air, Sécurité civile ou encore gendarmerie ont contribué aux efforts avec les appareils disponibles. A terre, des centaines de militaires et de pompiers ont été mobilisés, de même que les équipes de la sécurité civile et les services techniques, afin de porter secours aux habitants, déblayer les voies routières et réparer les réseaux d'électricité. Hier soir, le dernier bilan faisait état de 25 morts et 13 disparus, un bilan particulièrement lourd pour un phénomène météorologique qui ne s'était pas produit dans la région depuis 1827 affirme Météo France. En 2010, la flottille
36.F a sauvé 138 personnes.