HÉLICOPTÈRE TRITURBINE DE LUTTE ANTI SOUS-MARINE, ANTI-NAVIRE, TRANSPORT TACTIQUE ET DE SAUVETAGE
Genèse du programme
Du SA.3200 Frelon au
SA.321 Super-Frelon
En réponse à une demande des forces armées françaises
de 1955 pour un hélicoptère de transport d'assaut, de blessés,
de matériel, de charges sous élingue, de sauvetage, de lutte
anti-sous-marine, de dragage de mines et de secours en mer, la S.N.C.A.S.E.
propose le SE.3200 Frelon conçu sous la direction de Charles Marchetti,
avec l'aide d'Emile Vongérichten. Il s'agit d'un appareil monorotor
à quatre pales repliables, triturbines libres Turmo II de 750 ch
et d'un poids de 7 tonnes. Le fuselage mesure 14,80 m de long, 2,55 de
large et 2,30 m de haut. La soute accessible par repliage de la courte
poutre arrière, est capable d'accueillir deux Jeeps.
Deux prototypes sont
assemblés. Le premier, le SE.3200 Frelon 001 effectue son
vol initial le 10 juin 1959 aux mains de Jean Boulet (pilote), Roland
Coffignot (co-pilote), Joseph Turchini (mécanicien navigant
d'essai) et Jean-Marie Besse (ingenieur navigant d'essais). Le 26
octobre, c'est au tour du deuxième prototype le 002 de voler
la première fois.
En avril 1960, le bureau
d'études de Sud-Aviation (société issue de
la fusion de la S.N.C.A.S.O. et de la S.N.C.A.S.E. en 1957) propose
trois nouvelles versions du Frelon, les SA.3210, SA.3220 et SA.3230.
Au cours d'un séminaire qui a lieu du 23 au 26 avril 1961,
est définie la version définitive, le SA.3210 qui
donnera naissance au SA.321 Super-Frelon.
La machine comporte un rotor à six pales, une queue "coudée",
un rotor anti-couple à cinq pales, un fuselage étanche
avec des ballonnets latéraux de flottabilité, une
rampe arrière pour accéder à la soute et un
pilote automatique. La conception du rotor à six pales est
confiée à l'américain Sikorsky, la coque étanche
est inspirée de celle du S-61 tandis que les Boîte
de Transmission Principale (BTP) et Boîte de Transmission
ARrière (BTAR) est construite par l'italien Fiat. Le programme
prévoit la construction de deux prototypes et quatre appareils
de pré-série.
Le Super-Frelon, des
premiers balbutiements à la mise en service
Le premier prototype (001, F-ZWWE) est construit entre 1961 et 1962 à
l'usine de Marignane. Après des essais turbines le 7 novembre 1962,
il prend l'air pour la première fois le 7 décembre avec
le même équipage que pour le Frelon (Boulet, Coffignot, Turchini
et Besse). Suite aux excellents résultats des premiers essais,
il est décidé d'essayer de battre trois records. Il réussit
largement et obtient le palmarès suivant :
-Le 19 juillet 1963 à
Istres, à moins de 100 m d'altitude sur une base de moins
de 3 km à 340,47 km/h (contre les 320 km/h du Sikorsky SH-3A,
le 30.12.61).
-Le 23 juillet 1963 à Istres, sur une base de 15 à
25 km, 350,29 km/h (contre les 339 km/h du Sikorsky SH-3A, en février
1962).
-Le 23 juillet 1963 à Istres, à 1.000 m d'altitude
sur un circuit fermé triangulaire de 100 km, Istres, Arles,
Saintes Maries de la Mer : 334,28 km/h à 340,47 km/h (contre
les 294 km/h du Sikorsky SH-3A, en 02.62).
Le 01 participe aux essais du missile air-mer Exocet en
1973. Le 14 mars 1974, il entre au Musée de l'Air et de l'Espace
du Bourget.
Le second prototype (002, F-ZWWF) est une version marine avec ballonnets
et turbines Turmo II C2. Il effectue son premier point fixe le 21 mai
1963 et son premier vol le 28. Il participa notamment aux premiers appontages
sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc (ex-La
Résolue). Il termine sa carrière au CEV (cabine transformée
en simulateur et fuselage utilisé pour des essais incendie).
Le premier appareil de
pré-série (version marine - 03, F-ZWMH) fait ses essais
turbines le 27 janvier 1964 et prend l'air le 31. Il est dédié
à la mise au point du moteur puis il effectue des essais
d'endurance et amerrissage sur l'étang de Berre. Après
583 heures de vol, il s'abîme en baie de Saint-Tropez le 30
mai 1965. Le LV Bonvallet (pilote CEV) est tué tandis que
l'EV Farlet (co-pilote), le PM Batier (mecbo), le QM Exertier et
l'ingénieur Salmon sont gravement blessés.
Un second 03, FWMCU lui succède.
Le second (version air sans ballonnets - 04, F-ZWWI) vole pour la première
fois le 4 mai 1964. Il reçoit par la suite des ballonnets. Il est
livré à la Marine le 20 juin 1969 puis réformé
en octobre 1995.
Le troisième (version
marine - 05, F-ZWWJ) prend son envol le 28 juillet 1964. Il récupère
notamment une épave d'H-34 de l'Armée de l'air près
du glacier de l'Argentière. Après une carrière
au CEV, il est livré à la Marine le 29 mai 1984 puis
il est réformé en octobre 1995.
Le quatrième et dernier (version marine - 06, F-ZWWK) effectue
son premier vol le 9 janvier 1965 après un premier point
fixe la veille.
Il reçoit au cours de sa carrière un radar
de nez qui lui vaut le surnom de "Pinocchio" au CEV. Il est livré
à la Marine le 9 octobre 1969. Il est perdu le 19 octobre 1989.
Vingt-neuf SA.321G Super-Frelon
pour l'Aéronautique navale (1966 - 2010)
Initialement prévu pour
les trois corps d'armée français (terre, air et marine),
seule la Marine acheta le SA.321G Super-Frelon.
Les escadrille 20.S
(1967 - 1991) et 10.S (1991 - 1995)
Dès 1965, le prototype 02 et les quatre appareils de pré-série
(n° 03, 04, 05 et 06) sont affectés au C.E.P.A. Le 30 mai
de la même année, le pré-série n° 03 est
perdu en baie de Saint-Tropez.
Le premier appareil de
série livré est le n° 103 (destiné à
la 27.S - en cours de formation à la 20.S). Il s'envole de
Marignane le 22 août 1966 pour Saint-Raphaël mais une
rupture de pale au-dessus de Pourières provoque sa chute
- les huit hommes présents à bord périssent.
Le n° 102 arrivé un peu plus tôt à Saint-Raphaël
repart par la route et les livraisons sont bloquées jusqu'à
fin 1967. Le 102 revient à la 20.S en juillet 1967, suivi
en octobre du n° 106 et en novembre par le n° 105. Le
premier SA.321G Super-Frelon en version ASM arrive à la 20.S en décembre.
L'escadrille 27.S destinée
au C.E.P. (voir plus bas) se forme au sein de la 20.S jusqu'à son embarquement sur le Clemenceau à
destination d'Hao en mars 1968. La 20.S servira d'ailleurs pendant plusieurs années de réservoir
en personnel qualifié Super-Frelon à cette lointaine
escadrille.
D'octobre 1968 à juillet 1969, une campagne d'endurance est
lancée avec le SA.321G Super-Frelon n° 122 (livré le
28 juin 1968 à la 20.S). Il s'agit de faire subir à
la bête un test de 1.000 heures de vol.
Ce test concerne la maintenance, la fiabilité,
les procédures de vol, la doctrine d'emploi, la lutte anti-corrosion,
la critique de la documentation, l'approvisionnement en pièces
détachées, les liaisons constructeurs, etc. Le 20 juin 1968,
le n° 123 est perdu à la mer à la suite d'une faute
de pilotage, près du Port Saint-Louis du Rhône devant la
plage Napoléon. Deux des cinq hommes de l'équipage sont
blessés. En 1969, a lieu l'homologation du SA.321G Super-Frelon sur la
plate-forme du bâtiment de débarquement de chars Argens.
De septembre 1969 à janvier 1970, les cinq premiers équipages
de la flottille
32.F sont formés sur SA.321G Super-Frelon.
De juillet 1967 à
juin 1971, 3.612 heures de vol sont effectuées par la 20.S
sur SA.321G Super-Frelon.
La section Super-Frelon est dissoute en 1974. Les SA.321G Super-Frelon sont
mis à contribution à plusieurs reprises, comme le
n° 112 qui hélitreuille un Alizé en 1969, le
n° 147 en 1973 une tourelle de char AMX ou encore le n°
50 qui participe au tournage d'un film de Walt Disney en 1980. En
1979, deux têtes de missiles d'Exocet sont fixés sur
le nez du SA.321G Super-Frelon pour des essais divers.
Le 19 octobre 1989, le
pré-série n° 06 s'abîme près de
l'îlot de la Giraglia. Il parvient à amerrir. L'appareil
est réformé suite à cette incident.
Le 1er février 1991, il est décidé que les
escadrilles 10.S et 20.S soient regroupées au sein d'une
même escadrille désignée 10.S.
L'escadrille met alors en oeuvre deux SA.321G Super-Frelon (les
pré-série n° 04 et 05). Les deux machines sont
réformées en octobre 1995, entre temps la BAN
Fréjus-Saint-Raphaël ferme et l'escadrille déménage
en mars vers Hyères.
La lointaine escadrille 27.S (1967 -
1978)
Après l'échec
des Catalina de la SLPAC dans
le Pacifique, le Centre d'Expérimentations du Pacifique (C.E.P.)
passe commande de cinq machines (n° 101, 102, 103, 105 et 106)
pour l'escadrille créée le 1er décembre 1967
à la BAN
Fréjus-Saint-Raphaël. Après s'être
entraînée au sein de la 20.S (avec notamment des séances
d'appontages de jour et de nuit sur le TCD Orage) et plusieurs
exercices avec le commando marine Jaubert, les n°101, 102,
105 et 106 embarquent sur le porte-avions Clemenceau le 8 mars 1968 avec le seconde force "Alpha".
Le 16 mai, les SA.321G Super-Frelon sont désormais basés
à Hao. Ils sont reconnaissables à leur balonnets dont la partie supérieure est peinte en blanc.
Ils effectuent des missions
de transport de matériel, passagers et EVASAN. Ils assurent
également la récupération des têtes de
missiles tirés à chaque tir par les Vautour IIN de
l'escadron de marche 85 "Loire", pour prélever des poussières
radioactives. En effet, ces missiles, les Matra M 638P (tête
de prélèvement) et 638G (tête de gaz) sont tirés
à une vingtaine de kilomètres du nuage, à une
altitude de 35.000 pieds, huit minutes après l'explosion
nucléaire puis après avoir été repérés
par les Neptune du G.A.N. (Groupe Aéronautique Navale) Hao, ils sont chalutés
par les SA.321G Super-Frelon qui les déposent ensuite sur des aires
aménagées à cet effet, soit à Mururoa,
soit à Fangataufa. Puis un Br.763 amène une équipe
qui récupère les missiles qui seront ensuite transportés
par DC-6. En 1970, un cinquième appareil, le n° 150
porte à cinq appareils la dotation de l'escadrille mais ce
chiffre redescend à quatre l'année suivante avec le
retour du n° 102 en France. Les appareils reçoivent
les lettres A, B, C, D et E qui sont inscrites en grand sur les
flancs du fuselage.
Après la campagne
de 1974, seules deux machines sont allouées à la 27.S,
les n°105 et 150 étant à leur tour ramenés
en métropole. Le 1er janvier 1975, le G.A.N. Hao est dissolu.
L'escadrille accueille les Alouette
III de la Section Alouette du Pacifique. Après de brillantes
interventions humanitaires, la 27.S reçoit la Médaille
d'honneur de la Santé le 4 avril 1978. Les 5 SA.321Ga de la 27.S sont reversés à la flottille 33.F de la BAN Saint Mandrier en remplacement des HSS-1 en juin 1979.
Les "Belligou" de la
32.F (1970 - 2010)
Précédemment sur HSS-1,
la 32.F basée à Lanvéoc-Poulmic touche ses quatre premiers SA.321G Super-Frelon le 21 janvier 1970.
Dès le mois de
mai, l'unité compte huit machines. Le plan d'armement prévoit
dix machines ASM et deux cargos. Ils assurent notamment la protection
ASM des S.N.L.E. (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins)
lors de leurs sorties/entrées de la base navale de l'île
Longue. En outre, ils effectuent les transferts de personnel à
bord, membres d'équipage, personnels techniques et visiteurs.
Le 5 mars 1971, le n° 141 fait sur le tarmac de Lanvéoc-Poulmic,
un posé roulé brutal qui donne lieu à l'incendie
de la machine. L'équipage s'en sort indemne.
Le premier sauvetage a lieu le 9 janvier 1971 au profit du cargo
allemand Braunsdeich qui demande une EVASAN.
Le 24 janvier 1976, les SA.321
sont pour la première fois mis à contribution pour surveiller
des nappes de pétrole suite à la perte du pétrolier Olympic Bravery. Le 17 mars 1976, le n° 147 est perdu au cours
de l'une de ces missions de surveillance au large de Porspoder. Quatre
victimes sont malheureusement à déplorer. Trois jours plus
tôt, c'est avec le même appareil que le LV Jamain avait sauvé
dix hommes du Frendo Star. Le 15 octobre, quatre SA.321G Super-Frelon participent
aux recherches d'éventuels survivants du pétrolier Böhlen.
Du 5 avril au 21 juin 1977 a lieu la Mission Saphir Il, le groupe aéronaval
est envoyé en mission de présence dans le golfe d'Aden.
La jeune République de Djibouti accède à l'indépendance
alors qu'un conflit oppose ses deux voisins, l'Éthiopie et la Somalie
dans la province de l'Ogaden. Le Clemenceau part notamment avec deux SA.321
de la 32.F. Le 18 mai 1977, au large de Djibouti, le n° 161 est détruit
au décollage depuis le porte-avions Clemenceau avec des
commandos à bord. Le 3 juin 1977, le Foch appareille de
Toulon avec en particulier deux hélicoptères de la flottille
pour la mission Saphir II. Il rentre en France le 10 décembre.
Le 16 mars 1978 dans
la matinée, le pétrolier libérien Amoco-Cadiz,
Capt. Pascale Bardari, chargé de 219.617 tonnes de pétrole
brut iranien, en route du Golfe Persique vers Rotterdam s'apprête
à contourner Ouessant. La tempête fait rage comme souvent
à pareille époque avec des vents de secteur ouest
atteignant 130 Km/h dans les rafales. A 9h45, survient une avarie
de barre sur le pétrolier.
A 23 h 18, le Capitaine Bardari envoie enfin son premier SOS, demandant
une assistance immédiate si possible par hélicoptère.
Un hélicoptère Super Frelon décolle alors de
la base de Lanvéoc-Poulmic et fait route vers le pétrolier.
Dans des conditions extrêmes, trois opérations d'hélitreuillage
permettent de sauver la totalité des 44 hommes présents
à bord qui sans cette intervention étaient voués
à une mort quasi certaine.
Le 6 février 1979, le n° 149 est détruit
devant le cap de la Chèvre faisant six victimes. Le 1er septembre
1981, l'unité est reconvertie en flottille d'hélitransport
opérationnel tout en conservant les missions de service public.
Abandonnant cette mission opérationnelle, le 1er septembre 1993,
la flottille
32.F ne poursuit que les missions
de soutien spécifiques à la Bretagne. Le 7 septembre 1982,
quatre machines de la 32.F/33.F sont embarquées sur le Foch à destination du Liban (Olifant IV). Le navire rentre le 17 septembre.
En septembre 1983, six SA.321G Super-Frelon des flottilles 32.F et 33.F sont intégrés
au groupe aérien du Foch en route vers le Liban pour la
mission Olifant XVII. Ils assurent les évacuations des blessés
vers le porte-avions où les installations du service de santé
ont été spécialement adaptés pour la circonstance.
Ils sont transférés à la mer sur le Clemenceau le 6 octobre. Du 28 janvier au 15 mars 1993, quatre SA.321 des 32.F et
33.F embarquent sur le Clemenceau pour l'opération Balbuzard
en mer Adriatique (soutien au contingent français engagé
en ex-Yougoslavie). Du 29 mars au 21 juin, deuxième patrouille
du navire sur zone. Le Foch le relève jusqu'au 29 août
dont le groupe aérien comprend en particulier un détachement
de la 32.F.
A partir de 1997, quatre AS.365N Dauphin opèrent
à ses côtés jusqu'au regroupement des Dauphin
au sein de la 35.F et des SA.321G Super-Frelon au sein de la 32.F le 1er
juin 2001. Le 12 décembre 1999, un SA.321G Super-Frelon participe
à l'hélitreuillage de l'équipage du pétrolier Erika en perdition. L'opération se déroule
de 8h11 à 11h00 du matin en coopération avec un WG-13
Lynx de la 34.F et deux Sea King de la Royal Navy. De même le 30 octobre 2001
à 7h17 un SA.321G Super-Frelon décolle de Lanvéoc pour
procéder au sauvetage des marins du du tanker chimiquier
italien Ievoli Sun. Les 14 membres sont évacués
entre 08h05 et 09h02. Ces véritables "Saint-Bernard des mers"
participent également aux évacuations des membres
d'équipage du Cistude (26 août 2002), Giorgio
S (22 octobre 2002). Le 8 mai 2003, a eu lieu sur la BAN Hyères le quarantième anniversaire du premier vol du SA.321G Super-Frelon. A cette occasion, le n°165 a reçu une décoration spéciale. Le lundi 13 novembre 2006 à environ 150 km au sud des îles d'Hyères, un plaisancier de 31 ans originaire de Marseille, s'est retrouvé en difficulté suite au démâtage de son voilier de 6 mètres, le « Birao II ». Le skipper effectuait une traversée depuis Barcelone en direction de la Corse quand il s'est retrouvé en difficulté dans une mer 7, avec des creux de 8 mètres et un vent soufflant à 90 Km/h. Il a alors déclenché sa balise de détresse vers 6 h 30. Sur alerte du CROSS Med, la Préfecture maritime de la Méditerranée a fait décoller un avion Falcon 50 de la BAN de Lann-Bihoué afin de localiser le voilier. Après localisation de l'embarcation, un hélicoptère Super Frelon de la flottille 32.F basée à la base aéronautique navale de Hyères est arrivé sur zone vers 9 h 30. L'opération de sauvetage a été réalisée dans des conditions météorologiques difficiles. Un plongeur s'est porté au secours du skipper pour procéder à son hélitreuillage. Le jeune homme a été dirigé vers l'hôpital d'Hyères. Le CROSS Med a alerté tous les bateaux naviguant dans la zone de la présence du voilier à la dérive, moteur arrêté.
Lundi 10 mars 2008, 18h00, une vaste opération de sauvetage est déclenchée pour porter assistance à cinq marins pêcheurs bretons dont le chalutier «la Marie Louise Berthe» vient de sombrer au milieu de la Manche en pleine tempête. Le CROSS Jobourg coordonne les moyens de sauvetage et pas moins de trois hélicoptères et un avion décollent pour rallier la zone du naufrage. À 18h20, l’hélicoptère Dauphin de Cherbourg décolle suivi par l’avion anglais de recherche de Guernesey. À 18h50, c’est au tour du Dauphin de Lanvéoc-Poulmic de décoller suivi de près par le SA.321G Super-Frelon . Au même moment, les cinq marins agrippés à la coque retournée sont récupérés par deux chalutiers situés à proximité de la zone de naufrage. La mission se transforme alors en évacuation médicale. Le Dauphin et l’avion anglais de recherche font demi-tour, le SA.321G Super-Frelon médicalisé poursuit sa route. Grâce au guidage et aux informations transmises par le Guépard XRay resté sur zone, le SA.321G Super-Frelon rallie un des chalutiers sur lequel se trouvent quatre des naufragés. «Lorsque nous sommes arrivés en stationnaire derrière le bateau, nous nous sommes trouvés face à un mur d’eau de plus de dix mètres. Nous garderons une vision d’apocalypse de cette intervention» raconte l’équipage. Commence alors un treuillage très délicat et périlleux dans des conditions extrêmes : des vagues de plus de dix mètres s’abattent sur le chalutier, le vent souffle à 120 km/h et il fait nuit. Quarante cinq minutes de lutte en stationnaire sont nécessaires à l’équipage du SA.321G Super-Frelon pour déposer le plongeur, le médecin, attendre un bilan médical des naufragés et récupérer un à un les trois marins qui nécessitent des soins. Malgré «la ligne de vie» arrachée (bout lesté utilisé pour le treuillage lorsque la météo est peu clémente entre l’hélicoptère et le bateau), une antenne de l’aéronef sectionnée et un phare de treuillage cassé lors du treuillage, les naufragés sont hissés à bord. Le médecin et l’infirmière débutent la phase de médicalisation. A 21h30, après une heure de vol pour parcourir 60 nautiques contre le vent violent, les rescapés sont pris en charge par les équipes médicales du SAMU au CHU de Brest. L’équipage restera marqué par cette opération peu conventionnelle de lutte contre une mer déchaînée qui a permis de secourir trois marins pêcheurs.
Le 13 juin 2008, la flottille 32.F a célébré ses 50 ans d'existence. Pour l'occasion le SA.321G Super-Frelon nº162 reçoit une décoration spéciale. Depuis 1970, date d'arrivée des Super Frelon, plus de 2000 personnes ont été sauvées, parfois dans des conditions extrêmes. Amoco Cadiz, Erika, Transat Jacques Vabre, MSC Napoli et plus récemment le naufrage du chalutier P'tite Julie rappellent le savoir faire de la flottille dans ce domaine.
L'Independence of the Seas, qui est encore, pour quelques semaines, le plus gros paquebot du monde, à fait l'objet d'une évacuation médicale le 9 ctobre 2009, au large de la Bretagne. A 10H20, un hélicoptère Super-Frelon médicalisé de la base de Lanvéoc-Poulmic, a réalisé, à la demande du CROSSA Etel, l'évacuation d'un passager paraplégique et de son auxiliaire de vie qui étaient embarqués à bord du paquebot du navire de la compagnie américaine RCCL. Le CROSSA Etel avait reçu un message de demande d'évacuation médicale transmis par le paquebot, alors que celui-ci se trouve à environ 100 nautiques dans le Sud Ouest de Penmarc'h et faisait route vers Southampton. Après avoir été guidé par un Falcon 50 de la BAN de Lann-Bihoué, dérouté de sa mission de surveillance maritime par le CROSSA, le SA.321G Super-Frelon a hélitreuillé à 12H15 le passager et son auxiliaire de vie, tous deux Britanniques. L'hélicoptère n'a pu apponter sur la plateforme avant du navire, cette dernière étant limitée à une masse de 4.5 tonnes (le SF affiche une masse de 13 tonnes en charge). Les deux passagers hélitreuillées ont été transportés, sous surveillance médicale, vers l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où ils ont été pris en charge par le service des urgences à 12H45.
Lors d'un vol entre Toulon (Var) et Lanvéoc-Poulmic (Finistère), un hélicoptère SA.321G Super-Frelon de la flottille 32.F a effectué un atterrissage d'urgence, le 10 octobre 2009. L'appareil a atterri dans un champ, à environ 40 kilomètres de Carcassonne. « L'intervention sur place a permis d'identifier et de réparer la panne. L'hélicoptère a ensuite été se poser sur l'aéroport de Carcassonne pour une visite de contrôle, puis a redécollé vers 17 heures pour rejoindre Lanvéoc-Poulmic dans la soirée », précise la Marine nationale.
La Direction Générale de l'Armement a notifié le 1er décembre 2009 à Eurocopter la commande de deux EC225. Ces appareils seront livrés en mars et juin 2010 et mis en oeuvre par la Marine nationale à la pointe Bretagne. En attendant la mise en service des NH90, ils permettront de remplacer les SA.321G Super-Frelon, dont le retrait devrait intervenir au printemps. Cette commande va permettre de maintenir une capacité de sauvetage hauturier au large du Finistère, sans avoir besoin de recourir aux EC725 Caracal de l'armée de l'Air, version militarisée de l'EC225 utilisée notamment pour les opérations spéciales.
Alors que l'arrivée à Lanvéoc-Poulmic du premier des deux hélicoptères EC225 commandés à Eurocopter est attendue au cours du mois de mars, les vénérables SA.321G Super-Frelon préparent leur fin de service. Effectif avant l'été 2010, le retrait des quatre dernières machines encore opérationnelles devrait trouver son épilogue au musée. Alors que l'un des Super Frelon devrait serait conservé sur la Base d'Aéronautique Navale de Lanvéoc-Poulmic, ses trois frères rejoindraient différents musées. Plusieurs structures ont montré leur intérêt pour exposer les derniers hélicoptères de la marine, comme Dax, Rochefort ou Le Bourget. Aucune décision n'aurait, cependant, été encore arrêtée quant au choix des lauréats. Le musée de l'Air et de l'Espace souhaiterait compléter sa collection, bien que disposant déjà, depuis de longues années, de l'un des prototypes du SA.321G Super-Frelon. L'intérieur de cet appareil va d'ailleurs être transformé pour accueillir, dans les prochains mois, une animation destinée à plonger le public dans une opération de sauvetage en mer.
Le 27 avril 2010, au large de l'île Vierge, deux SA.321G Super-Frelon de la base de Lanvéoc-Poulmic ont effectué leur dernier exercice d'hélitreuillage avec la station SNSM de l'Aber-Wrac'h. Les deux appareils prennent une retraite bien méritée, après 40 années de service. L'émotion était forte à bord du canot tout-temps «Présidents Joseph-Oulhen» et des deux unités, dont l'une était pilotée par le capitaine de frégate Olivier Hasting, commandant de la flottille 32.F.
Les derniers hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la Marine nationale sont retirés du service actif le 30 avril 2010. C’est à bord du BPC Mistral récemment en mer du Nord que le SA.321G Super-Frelon a effectué ses derniers appontages. La Marine nationale disposait jusqu’à présent de quatre SA.321G Super-Frelon, mis en œuvre par la flottille 32.F depuis la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic. Au fil des années, les missions de service public sont devenues de plus en plus nombreuses pour le SA.321G Super-Frelon. Sur la totalité des heures de vol qu’il a effectuées au profit de missions de sauvetage, plus de 2 000 personnes ont été secourus. En raison de leur ancienneté (38 ans en moyenne) et des heures de maintenance élevées qu’ils nécessitent aujourd’hui, le major général des armées a décidé le retrait du service de ces appareils.
Le retrait du SA.321G Super-Frelon est un pas en avant vers l’arrivée des NH90, son successeur. D’une grande manœuvrabilité et d’une certaine agilité le NH90 sera l’occasion d’une évolution profonde de la flotte d’hélicoptères de l’aéronautique navale. Le programme NH90 prévoit à terme la livraison par Eurocopter de 27 exemplaires dans sa version navale. Le premier de cette série prendrait l’alerte à l’automne 2011.
Le départ des SA.321G Super-Frelon étant prévu à une date antérieure à l’arrivée du NH90, des solutions intermédiaires sont mises en place pour assurer la permanence de la mission de secours en mer. L’une de ces solutions se traduit par l’achat de 2 EC225 . Le premier (nº 2752 - F-GTDX ) est déjà sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic depuis le 22 avril 2010. Le choix de l’EC225 se justifie par la capacité d’emport de l’appareil et son autonomie. Le deuxième arrivera en juin 2010.
Naviguant au large des côtes bretonnes, c’est avec émotion que l’équipage du Charles de Gaulle a pu admirer et voir se poser sur le pont d’envol du porte-avions un aéronef mythique de la Marine nationale, le Super-Frelon. Venu retrouver le Charles de Gaulle dans le cadre d’une mission logistique, l’appareil a effectué un passage à basse altitude en oscillant de gauche à droite.
Le 7 mai 2010, les SA.321G Super-Frelon auront définitivement cessé de voler. Après une ultime sortie opérationnelle au sein de la flottille 32.F le 30 avril, les derniers hélicoptères ont quitté les rangs de l'Aéronautique navale, où ils sont arrivés en 1966. Les quatre dernières machines en état de voler ont commencé à quitter la Bretagne pour rejoindre différents musées. Le 4 mai, le Super-Frelon 144 a rejoint le Musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget, où se trouve déjà le premier prototype du célèbre hélicoptère français. Le 5 mai, le 165 a quitté Lanvéoc-Poulmic pour gagner le Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine, à Bordeaux-Mérignac. Enfin, le 6 mai, les deux derniers appareils (160 et 163), doivent respectivement rallier le Musée de l'Aéronautique Navale de Rochefort et le Musée de l'Hélicoptère de Dax.
En 2010, la flottille 32.F a sauvé 34 personnes tant sur SA.321G Super-Frelon que sur EC225.
20 ans de Super-Frelon
chez les "Caïman" de la 33.F (1979 - 1999)
Les derniers HSS-1 de la 33.F s'acquittent des ultimes missions avant leur condamnation, tant en Corse qu'en Bretagne avec les unités de l'Armée de terre. Pendant ce temps une partie de son personnel s'instruit sur SA.321G Super-Frelon à Lanvéoc-Poulmic. Le 22 juin 1979, à Saint Mandrier, une cérémonie émouvante autant que grandiose marque le retrait du service du légendaire HSS-1, et son dernier vol à la 33.F. Cinq SA.321Ga qui ont servi au CEP au sein de la 27.S les remplacent.
Le 12 juin 1980, la flottille
perd son premier appareil, le n°112, en mer au large des îles
d'Hyères, lors d'une mission de transport entre Hyères
et le Foch.
Trois membres de l'équipage disparaissent : le MP Beurrier
(Mecbo), le PM Heredia (co-pilote) et le PM Aucher (Mecbo).
Le n° 150 participe le 20 août 1980 au convoyage de l'équipage
légal de la vedette Iranienne détournée Tabarzin.
L'unité participe à partir de juin 1982 à la
mission Olifant de soutien aux forces françaises engagés
en mission de paix au Liban. Ainsi, deux SA.321G rejoignent le TCD Orage au large de Chypre. Le 7 septembre, ils sont rejoints
par quatre autres machines des flottilles 32.F et 33.F embarquées
sur le PA Foch.
Entre le 9 et le 18 septembre, les six SA.321G Super-Frelon évacuent
le détachement français de la Force Multinationale d'Intervention.
Le 20 novembre, le Foch embarque des Super-Etendard (17.F), des SA.321G Super-Frelon (33.F) et des hélicoptères de l'ALAT
pour l'exercice N'Djambour III. Du 12 au 18 mai 1983, le Foch part
pour la mission Olifant XIII. En septembre 1983, six nouveaux SA.321G Super-Frelon
(32.F/33.F) repartent sur zone avec le Foch.
Ils assurent les évacuations
des blessés vers le porte-avions où les installations
du service de santé ont été spécialement
adaptés pour la circonstance. Ils sont transférés
à la mer sur le Clemenceau le 6 octobre. Il rentre
en janvier 1984. Le 24 janvier le porte-avions repart avec notamment
quatre appareils de la 33.F pour la mission Olifant XX qui dure
jusqu'au 4 mai. Le 8 août 1984, un SA.321G Super-Frelon évacue
un blessé du voilier Soleil Rouge. Le 10 août, un autre
SA.321G Super-Frelon récupère trois naufragés dérivant
dans un zodiac. Le 16 novembre, le cargo
italien Angela s'échoue aux Saintes-Marie-de-la-Mer - les
"Caïman" sont également mis à contribution pour le
sauvetage.
Le 10 février
1986, le Super Frelon n° 159 s'abîme en mer au large
de la Corse, 13 marins disparaissent : LV Nouvel, EV Bertora, PM
Hoff, PM Taris, MT Barathier, MT Lelong, SM Coyez, SM Michalski
de la 33.F ; CC Robidaire, AMR D'Oiron, SM Geffrault, SM Guillard,
SM Petit du Groupe des Fusiliers Marins. Le seul rescapé
étant le PM Grossman.
Le 30 juillet 1987, le PA Clemenceau appareille pour le Golfe
Arabo-Persique (opération Prométhée) avec à
son bord notamment deux SA.321G Super-Frelon de la 33.F. En septembre 1988,
le détachement rentre en France. En août-septembre,
la 33.F embarquée sur le Foch participe à l'opération
de surveillance au large du Liban "Capselle". Après avoir
participé aux opérations Libage (soutien des réfugiés
kurdes) et Verdier (Togo), la flottille 33.F prend part aux opérations
Daguet (guerre du Golfe) en 1990-91 et Iskoutir (Djibouti) puis
Oryx (soutien de l'opération Restore Hope en Somalie).
Du 28 janvier au 15 mars
1993, quatre SA.321 des 32.F et 33.F embarquent sur le Clemenceau pour l'opération Balbuzard en mer Adriatique (soutien au
contingent français engagé en ex-Yougoslavie). Du
29 mars au 21 juin, deuxième patrouille du navire sur zone. Le Clemenceau repart du 2 septembre au 15 octobre avec deux
hélicoptères de la 33.F. Du 11 février au 20
mars 1994, le Foch croise en Adriatique. Du 24 mars au 3
mai 1994, quatrième patrouille du Clemenceau. Du 4
au 29 juillet, cinquième patrouille toujours avec deux SA.321G Super-Frelon.
Le Clemenceau est relevé par le Foch de décembre
1994 à février 1995 puis y repart de mai à
juillet 1995. Du 17 décembre 1995 au 8 février 1996,
première mission Salamandre de soutien aux forces de l'IFOR
engagées en ex-Yougoslavie pour le Clemenceau. Le Foch le succède entre le 6 février et le 10
mars. Du 13 au 29 mars 1996, deuxième mission Salamandre
pour le Clemenceau. Du 25 novembre au 9 décembre 1996,
a lieu Salamandre III qui est la dernière pour le Clemenceau.
En avril 1997, le TCD Orage ayant à son bord un bataillon des troupes de Marine et deux SA.321G Super-Frelon
de la 33.F, prend part à l'opération interalliée
Alba destinée à apporter, dans les conditions de sécurité
nécessaires, une aide humanitaire en Albanie, celle-ci ayant sombré
dans l'anarchie. L'opération s'achève le 21 avril. Un double anniversaire marque, le 26 septembre 1997, les 40 ans de la flottille 33.F et ses 100000 heures de vol. Un Super Frelon décoré au couleurs très "caïman" sera pour l'occasion le roi de la fête.
Le 26 janvier 1999, le
porte-avions Foch appareille de Toulon, son groupe aérien
comprend en particulier trois SA.321G Super-Frelon de la 33.F. Samedi
27 mars 1999, 2045, commandement aérien central de l'OTAN
à Vincenza. Une information stupéfiante vient de tomber:
un chasseur-bombardier furtif F-117A Nighthawk s'est écrasé
en Yougoslavie; dans l'heure suivante, un avion radar AWACS signale
avoir reçu une communication du pilote au sol et situe son
emplacement à quelque 45 kilomètres au nord-ouest
de Belgrade. Des messages d'alerte fusent aussitôt.
Quelque part en Bosnie, une équipe CSAR (Combat
Search and Rescue - REcupération Sauvetage au COmbat) américaine
se prépare à prendre l'air; à Cervia, dans le nord
de l'Italie, d'autres commandos spécialisés font de même,
alors que plusieurs avions de l'OTAN décollent pour tenter de localiser
précisément le pilote. Sur le porte-avions Foch,
dans l'Adriatique, deux hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la
33.F et les équipes RESCO françaises sont mis à disposition. La course contre la montre vient de commencer. Moins de trois heures après
le crash, l'opération de récupération entre alors
dans sa phase décisive. Le pilote est sain et sauf. Les SA.321G Super-Frelon
quittent leur posture d'attente au large des côtes croates et rentrent
sur le Foch. Le 3 juin, le navire et son groupe aérien rentre
à Toulon. Le 1er octobre 1999, dans le cadre d'une nouvelle restructuration de l'aéronautique navale, l'escadrille 23.S et la flottille 33.F sont dissoutes. La flottille 35.F, qui avait été dissoute le 1er octobre 1998 est, quant à elle, recréée. La flottille 35.F reprend une partie des missions dévolues à la 23.S et à la 33.F, telles que le soutien des forces navales à la mer, les détachements sur porte-avions, et le soutien de la région maritime Méditerranée ; elle est armée de six Alouette III, trois Dauphin et deux SA.321G Super-Frelon.
La flottille 35.F (1999 - 2001)
A la suite de la fusion
de l'escadrille
23.S et de la flottille
33.F le 1er octobre 1999 à Saint Mandrier au sein de la flottille
35.F en sommeil depuis le 1er octobre 1998, deux SA.321G Super-Frelon
opère aux côtés de trois AS.365F
Dauphin et six Alouette
III.
La création à Cazaux de l'OVIA (Organisme à Vocation Inter Amées) pour le CSAR (Combat Search And Rescue) entraîne l'abandon de cette mission par les SA.321G Super-Frelon. La difficulté de maintenir sur les deux façades maritimes un soutien technique pour les derniers SA.321G Super-Frelon en service, nécessite le regroupement de ceux-ci au sein de la flottille 32.F à Lanvéoc-Poulmic. Le 1er juin 2001 c'est chose faite et un détachement de service public est créé à Saint Mandrier avec une machine.