Première initiation des marins avec l'EC725 Caracal de l'Armée de l'air
Un hélicoptère EC725 de l'Armée de l'air (escadron Pyrénées de Cazaux) a rallié le 5 décembre 2008 la BAN de Lanvéoc-Poulmic. L'appareil va travailler avec la flottille 32.F, menacée de rupture capacitaire avec ses SA.321G Super-Frelon vieillissants. Bien que disposant encore, sur le papier, de sept SA.321G Super-Frelon encore disponibles, la marine avait été contrainte, ces derniers mois, de faire appel à d'autres appareils, comme les Dauphin et Panther, mais aussi des Lynx, pour assurer la permanence opérationnelle des SA.321G Super-Frelon pendant leurs indisponibilités techniques. Cette solution n'était toutefois pas satisfaisante pour le sauvetage hauturier, les autres hélicoptères affichant des capacités d'emport et un rayon d'action nettement plus limités que les machines de la 32.F. Après requalification et entraînements croisés des équipages (notamment des marins déjà formés sur EC725), l'hélicoptère de l'Armée de l'air sera utilisé en complément des SA.321G Super-Frelon pour des missions de sauvetage en haute mer. « La BAN de Lanvéoc-Poulmic va ainsi faire progresser la coopération interarmées en favorisant le soutien mutuel », explique la Marine nationale, dont les SA.321G Super-Frelon seront remplacés par le nouvel NH90. Souffrant de multiples retards, la première machine devrait être livrée par l'industrie, au mieux, à la fin de l'année 2009.
Provenant de l'escadron 1/67 « Pyrénées » de Cazaux, le Caracal a été déployé avec deux pilotes, un mécanicien navigant, deux plongeurs, quatre mécaniciens et 900 kilos de matériel. Il ne sera toutefois pas mis en oeuvre uniquement par les hommes de l'Armée de l'air ou de la Marine nationale, mais par des équipages mixtes. Ainsi, vendredi dernier, deux pilotes de l'Aéronautique navale, déjà formés sur Caracal à Cazaux, ont été qualifiés après un entraînement sur l'appareil. A leur tour, les pilotes de l'Armée de l'air effectuent cette semaine une qualification Secmar (Secours maritime), assurée cette fois par les pilotes de la marine. Une fois les différentes qualifications obtenues, les équipages pourront prendre l'alerte opérationnelle, actuellement assurée par un SA.321G Super-Frelon de la flottille 32.F. « L'entraînement consiste essentiellement à évoluer avec un bâtiment pour exécuter du treuillage et pour transporter du matériel. Il se déroule principalement de nuit. La connaissance du milieu maritime est également essentielle. Cette expérience de la mission Secmar est une valeur ajoutée à notre coeur de métier pour les hélicoptères, à savoir la mission Resco (recherche et sauvetage au combat, ndlr) », explique le commandant Franck Arnaudon, l'un des deux pilotes de Caracal arrivés le 6 décembre en Bretagne.
L'officier estime que l'EC725 Caracal sera « en mesure de prendre l'alerte sous peu ». Pour le commandant Arnaudon, l'hélicoptère devrait bien s'accommoder du sauvetage hauturier. « Le Caracal est un appareil extrêmement polyvalent qui possède de nombreux atouts pour ce genre de mission. Son rayon d'action étendu lui permet d'aller jusqu'à 250 nautiques, soit environ 500 kilomètres, un avantage en haute mer. Ensuite, son système intégré est perfectionné, notamment le pilote automatique d'une précision remarquable. Le pilotage est rendu plus facile même par mauvais temps et en basse altitude. De plus, le Caracal dispose d'un système de double treuil, ce qui fait défaut à la plupart des hélicoptères en cas de panne technique. L'EC725 possède aussi une capacité d'emport importante : environ trois tonnes de charge offerte. Enfin, en termes de sécurité, notre appareil a un bel avantage, la probabilité de subir une panne étant bien inférieure aux autres types d'hélicoptères ».
Mardi 3 mars 2009, l'hélicoptère EC725 Caracal de la BAN de Lanvéoc-Poulmic a effectué son premier décollage sur alerte avec à son bord un équipage mixte Marine/Armée de l'air. Après une demande d'évacuation médicale émise par l'aviso Commandant Blaison, l'hélicoptère Caracal, avec à ses commandes le capitaine de frégate Hastings et le commandant Clément, a fait cap vers l'aviso, positionné à 120 nautiques au large, afin d'hélitreuiller le blessé. Il s'est ensuite dirigé vers la base navale de Brest pour permettre une évacuation vers l'hôpital d’instruction des armées.
Un hélicoptère EC725 Caracal de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées », déployé sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic depuis le mois de décembre 2008, a effectué une mission d’assistance en mer, vendredi 29 mai 2009. L’équipage mixte, Marine et Armée de l’air, a porté secours au cargo libanais Mario M, en difficulté à 90 kilomètres à l’ouest de Brest. L’équipage du cargo de 77 mètres a signalé une voie d’eau dans un compartiment placé à l’avant du bateau. Une personne de l’équipe d’évaluation de la base navale de Brest a été hélitreuillée à bord du cargo vers 7h30 pour procéder à son expertise. Elle a immédiatement mis en oeuvre la pompe de renfort, qui a permis de ralentir la montée des eaux. Le remorqueur Abeille Bourbon a rallié la zone une heure après, avec à son bord du matériel supplémentaire. Le Caracal a alors procédé au transfert par hélitreuillage de deux membres d’équipage et de trois pompes du remorqueur vers le Mario M. Après avoir asséché le compartiment envahi, le cargo a mis le cap vers Brest accompagné par l’Abeille Bourbon.
Le 18 mars 2010, un hélicoptère EC725 Caracal, déployé sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic, a effectué une évacuation médicale sur un bateau de pêche naviguant au large du Finistère. L'appareil, médicalisé, a hélitreuillé l'un des six membres d'équipage du Félir, un navire immatriculé à Paimpol. « Le CROSS CORSEN a reçu à 13 h 40 le message de demande d'évacuation médicale transmis par le bâtiment de pêche alors que celui-ci se trouve à environ 70 nautiques dans le Nord Ouest de Lanvéoc et fait route dans le rail descendant. L'évacuation concerne le chef mécanicien du bord blessé par un câble. Sur préconisation du médecin du centre de consultation médicale maritime (CCMM) basé à Toulouse, une évacuation sanitaire d'urgence a été décidée. A 13H50, le CROSS CORSEN demande la mise en oeuvre de l'hélicoptère Caracal, qui décolle à 14H 00 avec un médecin à bord et arrive sur zone à 14H 25 », explique la préfecture maritime de l'Atlantique. Le médecin et le plongeur ont été déposés à bord du Félir pour prodiguer les premiers soins au blessé, âgé de 50 ans, et le conditionner pour l'hélitreuillage. Entre temps, le Caracal a effectué une rotation vers la BAN de Lanvéoc-Poulmic afin de refaire le plein de carburant. De retour sur zone, l'appareil a hélitreuillé le pêcheur à 16H50, puis l'a conduit à l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où il a été pris en charge par le service des urgences.
Deux EC225 SECMAR pour la flottille 32.F (depuis avril 2010)
Afin de suppléer les SA.321G Super-Frelon vieillissants, il avait été question de louer des hélicoptères civils à long rayon d'action. Mais, rebondissement, après une étude globale, l'Etat-major des Armées a décidé l'acquisition de deux EC225.
L'État Major des Armées a adressé durant l' été 2009, à la Délégation Générale pour l'Armement, un courrier en vue de la commande de ces deux appareils civils. Le casse-tête est toujours le même. Les SA.321G Super-Frelon, seuls, ne sont plus en nombre suffisant pour assurer, en permanence, l'alerte opérationnelle et la formation des équipages. Ces machines doivent être remplacées par la version transport du NH90, mais le programme du nouvel hélicoptère est très en retard. Les premiers ne sont, aujourd'hui, pas attendus en flottilles avant la fin 2011. Impossible, pour les SA.321G Super-Frelon de la Marine, d'attendre jusque là. Or, ces engins sont les seuls à pouvoir mener des opérations de sauvetage hauturier, avec un rayon d'action d'environ 150 nautiques. Fin 2008, afin de renforcer des effectifs devenus insuffisants pour tenir l'alerte opérationnelle, l'EMA a décidé de déployer à la pointe Bretagne (base de Lanvéoc-Poulmic) des hélicoptères EC725 Caracal de l'Armée de l'Air, avec des équipages mixtes (marins et aviateurs). Ces machines très précieuses, servant habituellement aux forces spéciales, ont déjà réalisé plusieurs missions au large du Finistère. Seulement voilà, compte tenu de leur nombre également réduit dans les armées, on semble estimer en hauts lieux qu'elles seraient plus utiles ailleurs qu'à Lanvéoc.
Suite à l'étude globale de capacité menée par l'EMA, le recours à des hélicoptères civils pour faire la jonction entre le SA.321G Super-Frelon et le NH90 aurait donc été retenu. L'hypothèse d'une location, un temps évoquée, serait écartée en raison de son coût jugé trop onéreux. En revanche, une possibilité d'achat de deux EC225 neufs, initialement destinés à une compagnie offshore, est aujourd'hui possible. Il suffirait, de les « militariser » à minima, c'est-à-dire d'ajouter un treuil ou encore d'adapter les moyens de communication. Les deux EC225 pourraient entrer en flotte début et mi-2010. Alors que des questions se posent concernant les modalités du marché, il convient aussi de s'interroger sur l'avenir des EC225, une fois les NH90 en service. On le sait, les marins voyaient d'un mauvais oeil l'acquisition d'un micro-parc de machines, solution coûteuse en matière d'entretien et de personnels. Mais on peut aussi imaginer qu'une fois la « transition Super-Frelon » achevée, les appareils soient versés aux Armées et, après modernisation, intégrés au parc des Caracal.
La Direction Générale de l'Armement a notifié le 1er décembre 2009 à Eurocopter la commande de deux EC225. Ces appareils seront livrés en mars et juin 2010 et mis en oeuvre par la Marine nationale à la pointe Bretagne.En attendant la mise en service des NH90, ils permettront de remplacer les SA.321G Super-Frelon, dont le retrait devrait intervenir au printemps. Cette commande va permettre de maintenir une capacité de sauvetage hauturier au large du Finistère, sans avoir besoin de recourir aux EC725 Caracal de l'Armée de l'air, version militarisée de l'EC225 utilisée notamment pour les opérations spéciales.
Hélicoptère de la classe des 11 tonnes, l'EC225 peut embarquer jusqu'à 24 passagers. Sa vitesse maximale est de 325 km/h. Pour effectuer sa mission de secours en mer, l'EC225 SECMAR (secours maritime) est équipé d'un treuil permettant de hisser, à son bord, soit deux personnes simultanément, soit une civière. Un système de pilotage automatique 4 axes permettra aux hélicoptères de tenir un vol stationnaire au-dessus de la zone d'intervention dans des conditions météorologiques très dégradées.Chaque machine comprendra un équipage de deux pilotes, un treuilliste, un plongeur ainsi qu'un médecin en cas de besoin. Équipé de réservoirs supplémentaires, l'EC225 SECMAR sera en mesure d'effectuer un sauvetage à 250 nautiques (465 km) de la côte au profit de 15 personnes.
Les derniers hélicoptères SA.321G Super-Frelon de la Marine nationale sont retirés du service actif le 30 avril 2010. La Marine nationale disposait jusqu’à présent de quatre SA.321G Super-Frelon, mis en œuvre par la flottille 32.F depuis la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic. Au fil des années, les missions de service public sont devenues de plus en plus nombreuses pour le SA.321G Super-Frelon. Sur la totalité des heures de vol qu’il a effectuées au profit de missions de sauvetage, plus de 2 000 personnes ont été secourus. En raison de leur ancienneté (38 ans en moyenne) et des heures de maintenance élevées qu’ils nécessitent aujourd’hui, le major général des armées a décidé le retrait du service de ces appareils.
Le retrait du SA.321G Super-Frelon est un pas en avant vers l’arrivée des NH90, son successeur. D’une grande manœuvrabilité et d’une certaine agilité le NH90 sera l’occasion d’une évolution profonde de la flotte d’hélicoptères de l’Aéronautique navale. Le programme NH90 prévoit à terme la livraison par Eurocopter de 27 exemplaires dans sa version navale. Le premier de cette série prendrait l’alerte à l’automne 2011.
Le départ des SA.321G Super-Frelon étant prévu à une date antérieure à l’arrivée du NH90, des solutions intermédiaires sont mises en place pour assurer la permanence de la mission de secours en mer. L’une de ces solutions se traduit par l’achat de 2 EC225. Le premier (nº 2752 - F-GTDX) est déjà sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic depuis le 22 avril 2010. Le deuxième arrivera en juin 2010. Le marché de maintien en condition opérationnelle de l’appareil livré a été notifié par la DGA à Eurocopter le 21 avril 2010.
La mise en service opérationnelle du premier hélicoptère EC225 a été discrètement prononcée courant mai 2010. L'appareil, basé à Lanvéoc-Poulmic au sein de la flottille 32.F de l'Aéronautique navale, est capable d'assurer des missions de sauvetage en mer de jour, mais pas encore de nuit. Les marins auraient à solutionner un problème de pilote automatique afin que l'EC225 puisse prendre, de nuit, des positions stationnaires pour le treuillage (un problème que l'on trouve aussi sur les Dauphin SP). Ce n'est qu'au moment de l'arrivée du second EC225, prévue ce mois-ci, que les nouvelles machines devraient être totalement opérationnelles. En attendant, l'EC725 Caracal de l'Armée de l'Air, présent à Lanvéoc en attendant l'arrivée du second hélicoptère de la marine, est le seul appareil à grande capacité et long rayon d'action prenant l'alerte de nuit. Ce moyen est, bien entendu, complété par le Dauphin SP de la 35.F basé à Lanvéoc et assurant, in fine, l'essentiel des missions de sauvetage au large de la Bretagne. On notera que l'EC225 n'a pas encore réalisé d'opération de sauvetage.
Arrivé fin avril 2010 sur la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, le nouvel EC225 de la Marine nationale a réalisé sa première mission de sauvetage en mer. Le 9 juillet 2010, l'hélicoptère a été engagé dans une opération d'évacuation médicalisée sur un chalutier espagnol, qui se trouvait à 280 kilomètres au large du Finistère. A 15H40, le CROSS Corsen avait été averti par l'équipage du Rodriguez Paropal que l'un des pêcheurs souffrait de douleurs thoraciques. Après une téléconférence avec le centre de consultation médicale maritime de Toulouse, une évacuation a été préconisée. L'EC225 de la flottille 32.F est mobilisé pour cette opération. Embarquant une équipe médicale, avec un médecin et un infirmier, l'appareil décolle de Lanvéoc et met le cap sur la position du chalutier, qui se trouve au large de la pointe Saint-Mathieu.
Au large, l'EC225 est guidé par un avion de surveillance maritime Falcon 50M de la flottille 24.F (Lann-Bihoué). Arrivé sur zone, l'hélicoptère a procédé à l'hélitreuillage du pêcheur, qui a été pris en charge par l'équipe médicale embarquée. L'EC225 a ensuite rejoint l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où les services hospitaliers ont pris le relai à 20 heures.
Réalisé par Eurocopter, le deuxième hélicoptère EC225 commandé en décembre 2009 pour la Marine nationale a été livré le 23 juillet 2010 par la Direction générale de l'armement (DGA). Désormais opérationnel, cet appareil s'ajoute à une première machine, livrée le 23 avril 2010. Cette dernière a néanmoins quitté momentanément la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic afin de subir un chantier de mise à niveau. Les travaux portent sur le pilotage automatique 4 axes lui permettant de tenir un vol stationnaire au-dessus de la zone d'intervention dans des conditions météorologiques très dégradées. L'appareil, qui doit retrouver la flottille 32.F en novembre, va également être modifié pour l'emport de deux réservoirs de 237 kilos permettant d'augmenter l'autonomie de 40 minutes. Avec ces bidons, l'EC225 pourra voler durant 4 heures et sera donc en mesure d'effectuer un sauvetage à 250 nautiques de la côte au profit de 15 personnes. On notera que ces modifications ont été apportées dès l'origine sur l'hélicoptère livré en juillet. Destinés à assurer des missions de sécurité maritime et commandés pour remplacer les SA.321G Super-Frelon en attendant l'arrivée du NH90, les EC225 SECMAR sont tous deux basés à Lanvéoc. Hélicoptère de la classe des 11 tonnes, l'EC225 peut embarquer jusqu'à 24 passagers. Sa vitesse maximale est de 325 km/h. Pour effectuer des missions de secours en mer, l'hélicoptère est équipé d'un treuil permettant de hisser à son bord deux personnes simultanément ou une civière. Son équipage comprend deux pilotes, un treuilliste, un plongeur ainsi qu'un médecin en cas de besoin.
L'un des deux hélicoptères EC225 de la Marine nationale a évacué, le 25 janvier 2011, un pêcheur au large du Finsitère. Vers 14H30, le CROSS d'Etel avait été alerté par le Bérénice 2, immatriculé au Guilvinec, que l'un de ses membres d'équipage souffrait d'une fracture ouverte à la jambe. Le navire de pêche se trouvait alors près des côtes, au large du sémaphore de Penmarc'h, mais la marée basse l'empêchait de rejoindre le port. Une évacuation a donc été décidée et un EC225 de la base de Lanvéoc-Poulmic a rejoint la zone avec, à son bord, une équipe médicale. Vers 15H15, le marin blessé a été hélitreuillé puis conduit vers l'hôpital de la Cavale Blanche, à Brest, où il a été pris en charge à 16H30.
En 2010, la flottille 32.F a sauvé 34 personnes tant sur SA.321G Super-Frelon que sur EC225.