1980-1983-1984-1985-1986-1987-1989-1990-1991-1992-1993-1994-1995-1996-1997-
1998-1999-2000-2001-2002-2003-2004-2005-2006-2007-2008-2009-2010-2011
2006 |
16-30
janvier : Le groupe aéronaval français
(GAN), articulé autour du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, quitte sa base pour un stage
de remise à niveau opérationnel (RANO) de
deux semaines. En tout, pas moins de 4000 marins sont impliqués. Avant leur déploiement
en Océan indien le mois prochain et après
les importants mouvements de personnels de la période
estivale, les bâtiments nécessitent un entraînement
poussé. Le Groupe
Aérien comprend : 8 Rafale M (12.F), 12 Super-Étendard,
1 AS.365F Dauphin (35.F), 1 Alouette
III (35.F), 2 SeaKing ASaC du 849 squadron de la Royal
Navy chargés de l'alerte aérienne embarquée
en raison de l'indisponibilité des Hawkeye ; et
2 SA.330 Puma Resco (Armée de l'air - 1/67 "Pyrénées"). Sur chaque
navire, des entraîneurs sont chargés d’évaluer
le comportement des équipages au cours des exercices.
Le stage RANO a débuté jeudi dernier par une
phase d’entraînement à quai, préalable
à l’appareillage du GAN. Autour du porte-avions,
on retrouve ses principaux bâtiments d’escorte,
les FAA Cassard et Jean Bart, ainsi que
la FASM Montcalm. Ce groupe croisera jusqu’au
30 janvier entre Toulon et la Corse. L’armée
de l’air et l’armée de terre apportent
leur concours au stage avec la participation du 54ème
RA de Hyères. Des ravitailleurs, des hélicoptères
Puma et un C160 Gabriel de l’armée de l’air
seront positionnés sur les bases aéronavales
de Nîmes
Garons et de Hyères. Dans une seconde partie de l’exercice, le Charles
de Gaulle et ses frégates seront plongés
dans un scénario de crise inspiré d’une
situation réelle. Le déploiement
prendra alors une toute autre ampleur, avec le ralliement
de 10 navires de la Force d’Action Navale (FAN), 3
sous-marins, dont 1 espagnol, et des avions de la Royal
Air Force. Pour le Jean Bart et le Montcalm,
le stage RANO s’achèvera par un exercice d’évacuation
de ressortissants qui se déroulera à Toulon,
à partir de la Tour Royale. En deux semaines, les
appareils du Charles de Gaulle auront réalisé
plus de 300 sorties. Remis
à niveau, le navire amiral de la Marine nationale
débutera le 24 février un déploiement
de quatre mois en Ocean Indien (mission Agapanthe). Après
réception de son groupe aérien composé
d’une quarantaine d’aéronefs, il mettra
le cap sur la mer Rouge le 28 février, en compagnie
des frégates Cassard et Montcalm.
Plusieurs exercices internationaux sont prévus, notamment
au large de l’Arabie, mais aussi en Inde (exercice
Varuna).
27
janvier : Maud
Fontenoy, navigatrice, première femme à
avoir traversé l’Atlantique et le Pacifique
à la rame, a découvert le porte-avions guidée
par l’enseigne de vaisseau Emilie Denis, première
femme pilote de chasse de la Marine.
24
février - 9 juin : Mission
Agapanthe 06.
24 février : Appareillage de Toulon
du Charles de Gaulle avec son groupe aérien
embarquée composé de 14 Super Étendard
modernisés, 8 Rafale M, 2 E-2C Hawkeye, 2 AS.365F
Dauphin, 1 Puma de l‘ALAT pour les liaisons
logistiques et 1 Puma SAR/CSAR (Search and Rescue/ Combat
Search and Rescue) de l‘Armée de l‘air. Le porte-avions
est accompagné de la Frégate Anti Aérienne Cassard (1 AS.565SA
Panther), la Frégate Anti Sous Marine Montcalm (1 WG-13
Lynx), la frégate Anti Aérienne britannique HMS Lancaster (1 EH-101 Merlin), le Sous-marin
Nucléaire d'Attaque Saphir et le Pétrolier Ravitailleur Somme. Le contrôle
opérationnel est délégué au
contre-amiral Xavier Magne, commandant de la Task Force
473. Le programme du groupe aéronaval
comprend notamment les activités suivantes :
- Mission
de présence dans le Nord de l'océan Indien
avec soutien aux opérations Enduring Freedom et ISAF
-L'exercice "Red Shark" avec les forces armées
saoudiennes mi-mars,
-L'exercice avec les forces françaises à Djibouti
fin mars;
-L'exercice "Varuna 06"avec la marine indienne
début avril;
-L'exercice "Big Fox"avec les forces armées
des Emirats Arabes Unis mi-avril;
-Des entraînements avec les forces armées du
Sultanat d’Oman.
6
mars : A l’occasion du franchissement
du Canal de Suez le 6 mars dernier, un événement
original a été organisé à
bord du porte-avions Charles de Gaulle : les
« 6 heures de Suez ». Regroupés en équipes de dix personnes
(masculines, féminines et mixtes), 430 membres
de l’équipage, du groupe aérien
embarqué et de l’état-major, du
matelot à l’amiral, ont participé
à une course de relais sur le pont d’envol. L’objectif
: courir la plus longue distance possible avec au minimum
trois tours de pont par personne. Afin de réduire
l’exposition des participants au soleil, il a
été convenu que l’épreuve
débuterait à 4h45 heure locale. C’est
tôt ! Pourtant, rythmés par une musique
entraînante, les coureurs ont battu des records. Les vainqueurs,
l’équipe « protec », ont parcouru
pas moins de 104,12 kilomètres ! L’équipe
féminine, elle, a su tenir sa place, en courant
70,12 kilomètres. La meilleure équipe
mixte a, quant à elle, effectué 96,9 kilomètres. Mais l’essentiel
est ailleurs. Cette manifestation sympathique, aux allures
de fête, a surtout été l’occasion
de vivre des instants magiques, et surtout de resserrer
les liens qui unissent tous les membres de l’équipage.
9-14 mars
: Le groupe aéronaval constitué
autour du porte-avions Charles de Gaulle a
participé, à l’exercice franco-saoudien
« Red Shark ». Troisième
du genre après ceux réalisés en
2002 et 2004, cet exercice s’est déroulé
en mer Rouge, près des côtes saoudiennes. Cette
année, plus d’une dizaine de bâtiments
des deux pays (dont la frégate Al Riyad (812) construite en France dans le cadre du programme
Sawari II) ont participé à cet exercice,
qui a pris de l’ampleur par rapport aux précédentes
éditions. Cela notamment en raison de la participation
accrue de l’armée de l’Air saoudienne.
L’important travail de planification effectué
en amont traduit le souci constant de la France de renforcer
ses liens avec ce pays qui dispose d’une influence
significative sur l’échiquier politique
du Moyen-Orient et avec ses forces armées. Commencé
peu après la sortie du canal de Suez dans les
eaux faisant face à la ville de Tabouk, puis
poursuivi dans les environs de Djeddah, l’exercice
s’est terminé plus de 1000 kilomètres
au sud au large de Jizan. Les différents participants
auront écumé une partie non négligeable
des 450 000 km2 de la mer Rouge, alternant sans relâche
ADEX (exercice de lutte anti-aérienne), CASEX
(exercice de lutte anti sous-marine), MISCEX (exercice
d’évolution ou de ravitaillement à
la mer) et GUNEX (exercice de tirs). «
Red Shark » aura notamment permis aux Super Etendard
Modernisés (SEM) du groupe aérien embarqué
de s’entraîner au tir de bombes guidées
laser. Cet
entraînement a confirmé l’efficacité
et la précision des SEM dans l’exécution
des missions d’assaut contre des objectifs terrestres
depuis la mer. La phase finale de l’exercice,
dénommée « Livex», opposait
une force «Green» et une force «Red»
(composées de chaque côté par une
mixité de bâtiments français et
saoudiens). Elle a permis d’améliorer la
capacité du groupe aéronaval à
intégrer des bâtiments étrangers
durant une période significative.
16-20
mars : Après 3 semaines de mer marquées
par une activité intense (ré-entraînement
du groupe aérien en Méditerranée,
participation à l’exercice franco-saoudien
« RED SHARK »), le groupe aéronaval
constitué autour du Charles de Gaulle a fait relâche du 16 au 20 mars à Djibouti,
escale bien connue de nombreux marins. Sur cette terre
aride et austère, au climat souvent rude, les
français se sentent généralement
d’emblée à l’aise. "Tadjoura",
"le Ghoubet", "lac Assal", "lac
Abbé", "Arta", sont autant de
noms qui, au fil du temps, leurs sont devenus familiers. Le
passage en escale de la Task Force 473 et les activités
d’entraînement programmées les deux
jours suivants se sont ainsi inscrits dans un contexte
visant à renforcer les liens déjà
étroits avec Djibouti et les FFDJ.
A en croire l’enthousiasme suscité par
le Charles de Gaulle lors des nombreuses visites
effectuées par des délégations
françaises et djiboutiennes, notamment celle
du président de la République Ismaël
Omar Guelleh, l’objectif a largement été
atteint.
21
mars : Le porte-conteneurs battant pavillon
panaméen, Hyundaï Fortune, se déclare
en difficulté au sud des côtes yéménites.
La frégate lance-missiles néerlandaise De Zeven Provicien (F 802), plateforme de commandement
de la Task Force 150, déployée en océan
Indien, se porte au secours du navire qui est en feu. Une explosion se produit vers 13h40 à bord du Hyundaï Fortune. Le « De Zeven
Provicien », demande du soutien au commandant
de la force française TF 473, en mission AGAPANTHE
06. Deux frégates du groupe
aéronaval français sont immédiatement
détachées pour cette assistance: la frégate
française Montcalm et la frégate
britannique Lancaster. En début d’après-midi,
le De Zeven Provicien recueille les 27 marins
coréens et chinois du Hyundaï Fortune à son bord. L’état d’un
des marins évacués nécessite une
intervention chirurgicale. L’hélicoptère
Lynx de la frégate Montcalm le prend
en charge et le dirige vers le porte-avions Charles
de Gaulle. Après
des soins à bord du porte-avions, un hélicoptère
PUMA de l’ALAT (aviation légère
de l’armée de terre) embarqué à
bord du Charles de Gaulle procède à
son évacuation finale vers l’hôpital
militaire Bouffard de Djibouti. Le travail des bâtiments
de la Task Force 473 continue: la frégate britannique Lancaster est auprès du bâtiment
sinistré afin d’assurer la sécurité
nautique dans la zone pendant que le De Zeven Provicien s’est dirigé vers Aden pour y débarquer
les 26 autres marins.
27
mars - 7 avril : Le groupe aéronaval
constitué autour du porte-avions Charles
de Gaulle a participé du 27 au 29 mars puis
du 2 au 7 avril à l’exercice franco-indien
Varuna au large des côtes de l’état
de Goa dans l’Ouest de l’Inde. Destiné
à renforcer les liens et l’interopérabilité
entre les deux marines, il a cette année rassemblé
outre les 6 unités de la Task Force 473 déployées
dans le cadre de la mission Agapanthe 06, l’avion
de patrouille maritime arrivé de Djibouti pour
la circonstance, 5 bâtiments indiens d’importance
(3 frégates, 1 pétrolier ravitailleur,
le sous-marin diesel Shankul et pour la première
fois le capital ship de l’Indian Navy : le porte-aéronefs Viraat (ex HMS Hermès britannique) et
son groupe aérien (composé principalement
de Sea Harrier). Première
également, des aéronefs de l’armée
de l’air indienne ont été déployés
dans le cadre de l’exercice à partir de
la base de Dabolim. Quelques
jours plus tôt, le 24 mars, l’intégration
à la Task Force 473 de la frégate indienne Betwa avait constitué une première
mise en bouche de ce qui attendait le porte-avions et
son escorte. Ce bâtiment, «ambassadeur des
mers», a permis aux unités du groupe aéronaval
de se familiariser en amont de l’exercice avec
les procédures de travail indiennes et progresser
ainsi dans la connaissance de modes opératoires
parfois différents de l’Indian Navy. Divisé
en plusieurs phases, l’exercice a réellement
débuté le 27 mars au large de Goa par
une rencontre avec le Viraat qui a été
l’occasion de réaliser des exercices basiques
dont le niveau est allé crescendo jusqu’à
l’arrivée du groupe aéronaval à
Mormugao, principal port de l’état de Goa. Cette première phase
très importante en terme d’interopérabilité
a notamment permis de valider la connectivité
des SIC (systèmes d’information et de commandement)
entre les bâtiments des deux marines, et de mener
les premiers exercices de lutte anti-sous-marine et
les premières interactions aériennes. La
"pre-sail conference" (réunion inaugurale
marquant officiellement le début de l’exercice)
organisée à l’invitation des autorités
indiennes durant l’escale le 30 mars a quant à
elle été l’occasion de réunions
de planification complémentaires et d’échanges
entre unités qui ont permis de lever les derniers
doutes sur le programme d’entraînement des
jours suivants. La
deuxième partie de l’exercice débute
le 2 avril lorsque bâtiments indiens et français
appareillent de Mormugao pour la phase dite de CET/FIT
(Combat Enhancement Training/Force Integration Training)
focalisée sur l’entraînement d’intensification
au combat et l’entraînement à l’intégration
d’une force. Le
même jour, le porte-avions et le SNA Saphir ont
l’honneur d’accueillir à leur bord
M. Girard (ambassadeur de France à New Delhi),
et le Rear Admiral Kalaskar (commandant les forces sous-marines
indiennes et représentant de l’amiral Prakash,
CEMM indien) dans le cadre d’une journée
de présentation de la force à la mer aux
autorités militaires et aux médias indiens. Jusqu’au
5 avril, les exercices de LSM (lutte sous-marine), LAA
(lutte anti-aérienne) et la mise en œuvre
des deux groupes aériens, d’un niveau technique
de plus en plus relevé se succèdent à
un rythme soutenu : le point d’orgue de cette
2ème phase étant atteint avec les séquences
d’atterrissage et décollage de deux Sea
Harrier sur le pont d’envol du Charles de Gaulle. La
dernière phase de l’exercice, dénommée
«LIVEX», basée sur un scénario
d’emploi des forces aussi réaliste que
possible permet de mettre en opposition 2 groupes, «Blue»
et «Purple» aux objectifs antagonistes,
et de faire également intervenir des aéronefs
de l’armée de l’air indienne pour
la première fois dans le cadre d’un exercice
Varuna. Cette
phase qui aura duré au total plus de 24 heures
a permis en panachant unités françaises
et indiennes dans chacune des deux composantes en opposition
de valider définitivement les acquis obtenus
les jours précédents en termes d’intégration
et d’interopérabilité.
Au final, ces huit jours d’activités soutenues
auront permis de renforcer de manière importante
la coopération bilatérale du groupe aéronaval
avec la marine indienne, dont l’importance dans
la région, mais aussi au-delà ne cesse
de croître d’année en année.
13-18 avril : Après avoir participé
à l’exercice Red Shark début mars
en mer Rouge, puis plus récemment à Varuna
06 le long des rivages indiens, la Task Force 473 bâtie
autour du porte-avions Charles de Gaulle a
participé du 13 au 18 avril à l’exercice
bilatéral franco - émirien Big Fox au
large des côtes émiriennes et omanaises. Troisième
du genre après ceux de 2002 et 2004, cet exercice
avait vocation à renforcer les liens d’amitié
et l’interopérabilité entre le groupe
aéronaval français et les forces aériennes
et maritimes des Émirats Arabes Unis (E.A.U)
dans trois domaines spécifiques :
- la lutte anti-sous-marine ;
-la lutte au dessus de la surface ;
-les opérations aériennes.
L’exercice
s’est divisé en deux parties distinctes,
l’une aérienne qui s’est déroulée
du 13 au 18 avril, l’autre maritime, plus réduite
dans le temps, du 16 au 18 avril. L’entraînement
des moyens maritimes qui comprenaient, outre les unités
du groupe aéronaval, des corvettes lance-missiles
émiriennes de type DAS et des patrouilleurs de
type Marban et Rodqum a consisté
en plusieurs exercices de lutte au dessus de la surface
(LAS ou ASW) et de lutte antiaérienne. D’autres
interactions à thème sont venues compléter
l’entraînement comme par exemple des tirs
anti-aériens ou sur but remorqué. Les
manœuvres en formation et la tenue de situations
tactiques ont également fait l’objet d’une
attention particulière. On notera que cette édition
a permis aux hélicoptères Puma émiriens
porteurs du sonar Flash de s’illustrer pour la
première dans des exercices de lutte anti sous-marine
contre un véritable sous-marin, dans les eaux
chargées du Golfe d’Oman. La
phase aérienne en liaison avec les moyens engagés
par l’armée de l’air émirienne
(Hawk 102 et Mirage 2000-9) a quant à elle permis
aux Rafale et aux Super Etendard du groupe aérien
embarqué à bord du porte-avions de réaliser
des entraînements jour/nuit à la mise en
oeuvre de tactiques de diversion en combat aérien
(DACT pour Dissimilar Air Combat Tactic), ainsi que
des missions d’attaque et de défense au
dessus du vaste territoire émirien. Au
final, ces quelques jours dans les eaux et l’espace
aérien des émirats avec un partenaire
très important pour la France dans la région
auront permis à l’ensemble des unités
de la force de monter encore en puissance au moment
où se profile dans quelques semaines la mission
Héraclès Air Indien. Avant cela, à
plus court terme, un autre événement important
viendra marquer ce déploiement : le franchissement
du fameux détroit d’Ormuz avant l’escale
à Abu Dhabi.
26-27
avril : Le groupe aéronaval a mené
des exercices conjoints avec le groupe aéronaval
américain, le Carrier Strike Group, appartenant
à la force américaine pré positionnée
dans l’océan Indien. L'USS
Ronald Reagan accueille à son bord le Carrier
Air Wing 14 composé des unités suivantes
:
-VFA-25 "Fist of the Fleet" sur F/A-18C Hornet,
-VFA-22 "Fighting Redcocks" sur F/A-18E Super
Hornet,
-VFA-115 "Eagles" sur F/A-18E Super Hornet,
-VAQ-139
"Cougars" sur EA-6B Prowler,
-VAW-113 "Black Eagles" sur E-2C Hawkeye,
-VRC-30 "The Providers" sur C-2A Greyhound,
-VFA-113 "Stingers" sur F/A-18C Hornet,
-HS-4 "Black Knights" sur SH-6OF SeaHawk et
HH-6OH NightHawk.
Ce
«passex» (exercice entre des bâtiments
de différentes nationalités dont les routes
se croisent) a permis de tester les capacités
opérationnelles des deux forces. Les aéronefs
des deux groupes ont pu s'entraîner au combat
aérien et les hélicoptères ont
réalisé des appontages croisés.
Sur le Ronald Reagan :
-Touch &
go de l'E-2C Hawkeye n°3 de la flottille 4.F.
-Touch & go des Super-Etendard Modernisé (SEM)
n°39 et 13 (flottille 17.F).
-Touch & go des Rafale M F1 n°3 et 8 (flottille
12.F).
Sur le Charles de Gaulle :
-Appontage HH-60H NightHawk (HS-4 "Black Knights")
N°610 et 614.
L'amiral
français, le contre-amiral Xavier Magne, et l'amiral
américain, le contre-amiral Miller, ont pu se
rencontrer. La journée s’est conclue par
un défilé des aéronefs français
comprenant sept Super-Etendard Modernisés (17.F),
quatre Rafale M F1 (12.F) et un E-2C Hawkeye (4.F).
10-14 mai : La présence du groupe aéronaval (GAN)
au large du Pakistan a permis de mener, du 10 au 14
mai, un PASSEX (exercice entre bâtiments de différentes
nationalités dont les routes se croisent) avec
la Marine et l’armée de l’Air pakistanaises. Pendant
cette période, la plupart des exercices mettant
en œuvre un groupe aéronaval ont pu être
effectués - exercices de défense et d’attaque
aériennes avec les Mirage III pakistanais, exercices
de lutte surface et anti sous-marine avec les frégates
pakistanaises Badr et Tippu Sultan.
La présence à bord de deux officiers de
liaison pakistanais intégrés à
l’état-major de la Task Force 473 a permis
d’illustrer les excellentes relations qu’entretiennent
les deux pays depuis de nombreuses années. Venu
en Alouette III aux couleurs de la Pakistan Navy depuis
le Tippu Sultan, le commodore Abbasi a rencontré
le contre-amiral Xavier Magne commandant la Task Force
473 (CTF 473)et a pu évoquer avec lui tout le
bénéfice que leurs marines respectives
ont pu retirer de ces exercices très denses et
variés.
5-23 mai : Mission Héraclès
Air Indien. Pendant trois semaines, les aéronefs
embarqués à bord du porte-avions " Charles de Gaulle ", positionné
dans les eaux internationales au large du Pakistan,
effectuent quotidiennement des vols de longue durée
(de 4 à 6 heures selon les cas) au dessus de
l'Afghanistan afin d'apporter un soutien aux forces
de la coalition. Ils
opèrent principalement dans les régions
montagneuses afghanes proches de la frontière
pakistanaise, et sont appuyés par un avion ravitailleur
" Boeing KC 135 " de l'armée de l'air
stationné à Manas au Kirghizstan. Les
14 SEM, 9 Rafale et les 2 Hawkeye du groupe aérien
embarqué réalisent en soutien des forces
de la FIAS (Force internationale d'assistance et de
stabilisation) ou OEF (Opération " Enduring
Freedom ") quatre types de missions :
-
missions de reconnaissance par les Super- Etendard Modernisé
de la flottille 17F ;
- missions d'appui-feu avec les Super- Etendard Modernisé
au profit d'OEF et de la FIAS ;
- mission de ravitaillement et de sûreté
aérienne pour les Rafale de la 12F ;
- mission de coordination des moyens aériens
et de guidage pour les Hawkeye de la 4F.
Le recours aux moyens
de projection de puissance du groupe aéronaval
dans un contexte opérationnel à cette
période de l'année n'est pas un hasard. L'apparition
du printemps est en effet généralement
marquée en Afghanistan par la reprise des actions
violentes contre les forces de la coalition. Les forces
occidentales en ont fait la douloureuse expérience
ces dernières semaines en perdant plusieurs soldats
au cours d'accrochages meurtriers avec des groupes de
taliban. Un officier marinier français des forces
spéciales y a ainsi laissé la vie il y
a peu de temps. Le
soutien humain et matériel apporté par
la Task Force 473 au dispositif allié est significatif.
Les trois semaines de présence du " Charles
de Gaulle " au large du Pakistan permettent de
doubler le volume quotidien des aéronefs disponibles
sur zone pour réaliser les missions d'appui-feu
et de reconnaissance sur les zones montagneuses et difficiles
d'accès où la nébuleuse islamiste
menace depuis début 2002 les efforts de stabilisation
et de sécurité d'un pays dont l'économie
en reconstruction reste fragile. |
Bilan
d'Héraclès Air Indien |
Aéronefs |
Heures
de vol |
Sorties |
Disponibilité |
SEM |
1.620 (1) |
1.125 |
+70% |
Rafale
M F1 |
750 |
640 |
70% |
E-2C
Hawkeye |
365 |
201(2) |
60% |
SA.365F
Dauphin |
240 |
NC |
NC |
Alouette
III |
210 |
NC |
NC |
SA.330
Puma Resco (3) |
105 |
NC |
90% |
|
(1) dont 270h de nuit ;
21 vols Reco et 27 CAS pour HAI.
(2) dont 78 appontages de nuit. Un seul vol annulé
sur HAI.
(3) pas de mission Resco/C-SAR sur HAI.
29
mai : Des Rafale M F1 de la flottille 12.F
rencontrent des Mig 29A Yéménites.
7 juin : Après avoir laissé dans
son sillage Port-Saïd, dimanche, le porte-avions Charles de Gaulle a mis le cap sur le mer Egée.
Lundi après midi, au terme de 24 heures de navigation,
les côtes de la Crête se sont substituées
aux dunes de sable qui bordent le canal de Suez. Le
changement de climat est perceptible, le soleil et la
chaleur du désert faisant place à un ciel
grisâtre et un vent nettement plus frais. Après
les températures caniculaires de la mer Rouge,
l’équipage respire. Et, les couvertures
refont leur apparition dans les postes, après
avoir passées quelques semaines au placard. Bien
que le retour au port se profile, l’heure n’est
pas encore au repos. Si la mission Agapanthe touche
à sa fin, pour les 1950 hommes et femmes du bord,
les opérations se poursuivent, notamment sur
le pont d’envol, avec le retour des catapultages
de Rafale, Hawkeye et Super Etendard. Avant
de regagner Toulon, le bâtiment a fait un crochet
par la Grèce, afin de présenter le nouvel
intercepteur de la marine à un pays désireux
de renouveler sa composante aérienne. Dans le
cadre de cette « mission de soutien à l’exportation
», une démonstration fut organisée
hier matin sur le Charles de Gaulle. Le navire
a accueilli, entre autres, le Chef d’Etat-major
de la marine et le président de la Commission
de Défense de l’Assemblée nationale
grecque. Un
responsable de Dassault aviation était également
à bord, l’avionneur espérant toujours
une première commande étrangère
de son appareil. Dans cette optique, la marine, qui
exploite l’appareil depuis 2001, a apporté
son concours. Trois des neuf Rafale embarqués
ont effectué une démonstration devant
les autorités grecques, en compagnie de quatre
Super Etendard et d’un avion de guet aérien
Hawkeye. Le moteur M 88-2 de Snecma, qui équipe
l’avion de Dassault, a également été
présenté sur le banc d’essais dont
dispose le porte-avions.
9 juin : La Task Force 473 composée du porte-avions Charles
de Gaulle, de la frégate antiaérienne Cassard, de la frégate anti-sous-marine Montcalm, du sous-marin nucléaire d’attaque Saphir et du pétrolier ravitailleur Somme reviennent dans leur port base de Toulon.
Commandée par le contre-amiral Xavier Magne,
la TF 473 avait quitté Toulon le 24 février
2006 pour la mission AGAPANTHE 06 qui représente
le troisième déploiement du groupe en
Océan Indien.
6
novembre : Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé de Toulon pour deux semaines d’entraînement
au large de Toulon. Cette sortie comporte deux parties,
dont la première, du 6 au 12 novembre dédiée
aux qualifications des pilotes de l’Aéronautique
navale. Durant cette semaine, de jeunes pilotes de Super-étendard
et de Rafale appontent pour la première fois
de leur carrière à bord du porte-avions,
alors que des pilotes plus confirmés obtiennent
leurs qualifications de nuit sur Super-étendard,
Rafale et E-2C.
13 novembre
: A midi pile, le porte-avions Charles
de Gaulle a appareillé de Toulon pour
poursuivre la campagne d'entraînement du groupe
aéronaval. Le navire a quitté la base
navale avec 5 Rafale Marine (dont 2 Rafale F2 les
M11 et M12), 4 Super Etendard et 1 E-2C Hawkeye sur
le pont.
13-24 novembre : Le
porte-avions, accompagné des frégates Jean Bart, Tourville, La Motte
Picquet et du pétrolier ravitailleur Meuse participe à l'exercice PEAN 06. L'objectif
de cet exercice est d'entraîner le groupe à
travailler ensemble.
23
novembre : Un hélicoptère Dauphin
Pedro évacue, à la demande du CROSS Méditerranée,
plusieurs membres de l’équipage du cargo
français Scandola au large de Toulon.
Cette évacuation sanitaire a lieu après
repérage du Scandola par un avion de
patrouille maritime Atlantique 2. L’une des personnes
hélitreuillées, blessée, a pu recevoir
des soins à bord du porte-avions.
4-15 décembre
: Le Charles de Gaulle effectue des
essais Hawkeye (Campagne Octopale – E-2C NP2000,
organisée suite au changement des hélices
du Hawkeye, pour passer d'une hélice à
quatre pales à une hélice à huit
pales). Le but de ces essais est la qualification de
l'E-2C équipé des hélices NP2000
à bord du porte-avions Charles de Gaulle.
Cette campagne fait suite à une campagne d'un
mois qui s'est déroulée à Lorient
en novembre au cours de laquelle le domaine de vol de
l'avion a été exploré et les points
critiques à vérifier à bord du
porte-avions identifiés. Le
but de la campagne actuelle est d'étendre
ce domaine d'utilisation vers les basses vitesses
de catapultage et d'appontage, de façon
à optimiser l'utilisation de l'E-2C aux
performances du Charles de Gaulle. La
campagne d'essais comporte un certain nombre de
vols d'essais, effectués à un rythme
d'environ deux vols par jour, avec un briefing
et un débriefing pour chaque vol. Sur toute
la durée de la campagne, les pilotes doivent
effectuer, au minimum, 22 catapultages, 22 appontages
et 49 appontages avec TAG (Touch And Go). Tous
ces vols sont effectués par un équipage,
composé de deux pilotes d'essai, un TACAE
chargé de la sécurité et
un ingénieur naviguant d'essai. Une
équipe de 34 personnes du CEV, du CEPA et de
DCN assure la mise en œuvre de l'installation d'essais,
de la télémesure et des caméras
vidéo permettant de restituer avec précision
la trajectoire de l'avion en sortie de pont. Au cours
des vols d'essais, l'équipage essaie de déterminer
les limites de l'avion. Par exemple, ils cherchent la
vitesse minimum de sortie de catapulte, la vitesse maximum
d'entrée dans les brins…Toutes ces informations
sont importantes non seulement pour déterminer
comment on utilisera le Hawkeye octopale, mais aussi
pour déterminer comment il faudra utiliser le
porte-avions. A l'aide de toutes les données
ainsi obtenues, l'équipe d'essais pourra déterminer
précisément le domaine d'utilisation,
et indiquer quelles seront les difficultés pour
les pilotes.
9 décembre : Deux leurres électromagnétiques
Sagaie sont tirés, un avion bardé d’électronique
étant venu jouer le rôle du missile ennemi.
10 décembre : Tirs Aster et
Sadral sur des cibles GT 400 et SK 6 mises en oeuvre
par deux Falcon 20 simulant les menaces.
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sources - remerciements :
"Chronique
du Charles de Gaulle" ; F.Jubelin, M.Marmin, P.Masson ; Editions Chronique-Dargaud ;2002
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