1980-1983-1984-1985-1986-1987-1989-1990-1991-1992-1993-1994-1995-1996-1997-
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2006
Rafale et Super-Etendard sur le pont du Charles de Gaulle au cours du stage RANO le 2 février 2006. (©French Fleet Air Arm)16-30 janvier : Le groupe aéronaval français (GAN), articulé autour du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, quitte sa base pour un stage de remise à niveau opérationnel (RANO) de deux semaines. En tout, pas moins de 4000 marins sont impliqués. Avant leur déploiement en Océan indien le mois prochain et après les importants mouvements de personnels de la période estivale, les bâtiments nécessitent un entraînement poussé. Le Groupe Aérien comprend : 8 Rafale M (12.F), 12 Super-Étendard, 1 AS.365F Dauphin (35.F), 1 Alouette III (35.F), 2 SeaKing ASaC du 849 squadron de la Royal Navy chargés de l'alerte aérienne embarquée en raison de l'indisponibilité des Hawkeye ; et 2 SA.330 Puma Resco (Armée de l'air - 1/67 "Pyrénées"). Exercice de tir de la tourelle de 100mm de la FASM Montcalm le 2 février 2006. (©French Fleet Air Arm)Sur chaque navire, des entraîneurs sont chargés d’évaluer le comportement des équipages au cours des exercices. Le stage RANO a débuté jeudi dernier par une phase d’entraînement à quai, préalable à l’appareillage du GAN. Autour du porte-avions, on retrouve ses principaux bâtiments d’escorte, les FAA Cassard et Jean Bart, ainsi que la FASM Montcalm. Activité aérienne au-dessus des frégates Guépratte et Montcalm le 31 janvier 2006. (©French Fleet Air Arm)Ce groupe croisera jusqu’au 30 janvier entre Toulon et la Corse. L’armée de l’air et l’armée de terre apportent leur concours au stage avec la participation du 54ème RA de Hyères. Des ravitailleurs, des hélicoptères Puma et un C160 Gabriel de l’armée de l’air seront positionnés sur les bases aéronavales de Nîmes Garons et de Hyères. Défilé aérien au-dessus du Charles de Gaulle le 2 février 2006. (©French Fleet Air Arm)Dans une seconde partie de l’exercice, le Charles de Gaulle et ses frégates seront plongés dans un scénario de crise inspiré d’une situation réelle. Le déploiement prendra alors une toute autre ampleur, avec le ralliement de 10 navires de la Force d’Action Navale (FAN), 3 sous-marins, dont 1 espagnol, et des avions de la Royal Air Force. SeaKing ASaC du 849 squadron de la Royal Navy chargé de l'alerte aérienne embarquée en raison de l'indisponibilité des Hawkeye. (©French Fleet Air Arm)Pour le Jean Bart et le Montcalm, le stage RANO s’achèvera par un exercice d’évacuation de ressortissants qui se déroulera à Toulon, à partir de la Tour Royale. En deux semaines, les appareils du Charles de Gaulle auront réalisé plus de 300 sorties. Remis à niveau, le navire amiral de la Marine nationale débutera le 24 février un déploiement de quatre mois en Ocean Indien (mission Agapanthe). E-2C Hawkeye sur le point d'être catapulté. (©French Fleet Air Arm)Après réception de son groupe aérien composé d’une quarantaine d’aéronefs, il mettra le cap sur la mer Rouge le 28 février, en compagnie des frégates Cassard et Montcalm. Plusieurs exercices internationaux sont prévus, notamment au large de l’Arabie, mais aussi en Inde (exercice Varuna).
27 janvier : Maud Fontenoy, navigatrice, première femme à avoir traversé l’Atlantique et le Pacifique à la rame, a découvert le porte-avions guidée par l’enseigne de vaisseau Emilie Denis, première femme pilote de chasse de la Marine.
24 février - 9 juin : Mission Agapanthe 06.
Super-Etendard Modernisés sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)Ecusson de la Mission Agapanthe 06.24 février : Appareillage de Toulon du Charles de Gaulle avec son groupe aérien embarquée composé de 14 Super Étendard modernisés, 8 Rafale M, 2 E-2C Hawkeye, 2 AS.365F Dauphin, 1 Puma de l‘ALAT pour les liaisons logistiques et 1 Puma SAR/CSAR (Search and Rescue/ Combat Search and Rescue) de l‘Armée de l‘air. Le porte-avions est accompagné de la Frégate Anti Aérienne Cassard (1 AS.565SA Panther), la Frégate Anti Sous Marine Montcalm (1 WG-13 Lynx), la frégate Anti Aérienne britannique HMS Lancaster (1 EH-101 Merlin), le Sous-marin Nucléaire d'Attaque Saphir et le Pétrolier Ravitailleur Somme. Le contrôle opérationnel est délégué au contre-amiral Xavier Magne, commandant de la Task Force 473. Le programme du groupe aéronaval comprend notamment les activités suivantes :
AS.565SA Panther en vol avec au fond la frégate ASM Montcalm.  (©French Fleet Air Arm)- Mission de présence dans le Nord de l'océan Indien avec soutien aux opérations Enduring Freedom et ISAF
-L'exercice "Red Shark" avec les forces armées saoudiennes mi-mars,
-L'exercice avec les forces françaises à Djibouti fin mars;
-L'exercice "Varuna 06"avec la marine indienne début avril;
-L'exercice "Big Fox"avec les forces armées des Emirats Arabes Unis mi-avril;
-Des entraînements avec les forces armées du Sultanat d’Oman.
Les 6 heures de Suez sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)6 mars : A l’occasion du franchissement du Canal de Suez le 6 mars dernier, un événement original a été organisé à bord du porte-avions Charles de Gaulle : les « 6 heures de Suez ». Les 6 heures de Suez sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)Regroupés en équipes de dix personnes (masculines, féminines et mixtes), 430 membres de l’équipage, du groupe aérien embarqué et de l’état-major, du matelot à l’amiral, ont participé à une course de relais sur le pont d’envol. L’objectif : courir la plus longue distance possible avec au minimum trois tours de pont par personne. Afin de réduire l’exposition des participants au soleil, il a été convenu que l’épreuve débuterait à 4h45 heure locale. C’est tôt ! Pourtant, rythmés par une musique entraînante, les coureurs ont battu des records. Les vainqueurs, l’équipe « protec », ont parcouru pas moins de 104,12 kilomètres ! Les 6 heures de Suez sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)L’équipe féminine, elle, a su tenir sa place, en courant 70,12 kilomètres. La meilleure équipe mixte a, quant à elle, effectué 96,9 kilomètres. Mais l’essentiel est ailleurs. Cette manifestation sympathique, aux allures de fête, a surtout été l’occasion de vivre des instants magiques, et surtout de resserrer les liens qui unissent tous les membres de l’équipage.
Photex des batiments français et saoudiens réunis autour du PAN Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)9-14 mars : Le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a participé, à l’exercice franco-saoudien « Red Shark ». Troisième du genre après ceux réalisés en 2002 et 2004, cet exercice s’est déroulé en mer Rouge, près des côtes saoudiennes. Cette année, plus d’une dizaine de bâtiments des deux pays (dont la frégate Al Riyad (812) construite en France dans le cadre du programme Sawari II) ont participé à cet exercice, qui a pris de l’ampleur par rapport aux précédentes éditions. Frégate saoudienne Al Riyad. (©French Fleet Air Arm)Cela notamment en raison de la participation accrue de l’armée de l’Air saoudienne. L’important travail de planification effectué en amont traduit le souci constant de la France de renforcer ses liens avec ce pays qui dispose d’une influence significative sur l’échiquier politique du Moyen-Orient et avec ses forces armées. Commencé peu après la sortie du canal de Suez dans les eaux faisant face à la ville de Tabouk, puis poursuivi dans les environs de Djeddah, l’exercice s’est terminé plus de 1000 kilomètres au sud au large de Jizan. Les différents participants auront écumé une partie non négligeable des 450 000 km2 de la mer Rouge, alternant sans relâche ADEX (exercice de lutte anti-aérienne), CASEX (exercice de lutte anti sous-marine), MISCEX (exercice d’évolution ou de ravitaillement à la mer) et GUNEX (exercice de tirs). Batiments saoudiens. (©French Fleet Air Arm)« Red Shark » aura notamment permis aux Super Etendard Modernisés (SEM) du groupe aérien embarqué de s’entraîner au tir de bombes guidées laser. Cet entraînement a confirmé l’efficacité et la précision des SEM dans l’exécution des missions d’assaut contre des objectifs terrestres depuis la mer. La phase finale de l’exercice, dénommée « Livex», opposait une force «Green» et une force «Red» (composées de chaque côté par une mixité de bâtiments français et saoudiens). Elle a permis d’améliorer la capacité du groupe aéronaval à intégrer des bâtiments étrangers durant une période significative.
AS.365F Dauphin de la flottille 35.F sur le point de se poser sur la lac Assal à Djibouti. (©French Fleet Air Arm)16-20 mars :
Après 3 semaines de mer marquées par une activité intense (ré-entraînement du groupe aérien en Méditerranée, participation à l’exercice franco-saoudien « RED SHARK »), le groupe aéronaval constitué autour du Charles de Gaulle a fait relâche du 16 au 20 mars à Djibouti, escale bien connue de nombreux marins. Sur cette terre aride et austère, au climat souvent rude, les français se sentent généralement d’emblée à l’aise. Carte du déploiement Agapanthe 06. (©Marine Nationale)"Tadjoura", "le Ghoubet", "lac Assal", "lac Abbé", "Arta", sont autant de noms qui, au fil du temps, leurs sont devenus familiers. Le passage en escale de la Task Force 473 et les activités d’entraînement programmées les deux jours suivants se sont ainsi inscrits dans un contexte visant à renforcer les liens déjà étroits avec Djibouti et les FFDJ.
Le Hyundai Fortune en flamme au sud des côtes yéménites. (©USN)A en croire l’enthousiasme suscité par le Charles de Gaulle lors des nombreuses visites effectuées par des délégations françaises et djiboutiennes, notamment celle du président de la République Ismaël Omar Guelleh, l’objectif a largement été atteint.
21 mars :
Le porte-conteneurs battant pavillon panaméen, Hyundaï Fortune, se déclare en difficulté au sud des côtes yéménites. La frégate lance-missiles néerlandaise De Zeven Provicien (F 802), plateforme de commandement de la Task Force 150, déployée en océan Indien, se porte au secours du navire qui est en feu. Le Hyundai Fortune en flamme au sud des côtes yéménites. (©USN)Une explosion se produit vers 13h40 à bord du Hyundaï Fortune. Le « De Zeven Provicien », demande du soutien au commandant de la force française TF 473, en mission AGAPANTHE 06. Deux frégates du groupe aéronaval français sont immédiatement détachées pour cette assistance: la frégate française Montcalm et la frégate britannique Lancaster. En début d’après-midi, le De Zeven Provicien recueille les 27 marins coréens et chinois du Hyundaï Fortune à son bord. Le Groupe Aéronaval au grand complet :  le Porte-Avions Nucléaire Charles de Gaulle, la Frégate Anti Aérienne Cassard, la Frégate Anti Sous Marine Montcalm, la frégate Anti Aérienne britannique HMS Lancaster, le Sous-marin Nucléaire d'Attaque Saphir et le Pétrolier Ravitailleur Somme. (©Marine Nationale)L’état d’un des marins évacués nécessite une intervention chirurgicale. L’hélicoptère Lynx de la frégate Montcalm le prend en charge et le dirige vers le porte-avions Charles de Gaulle. Après des soins à bord du porte-avions, un hélicoptère PUMA de l’ALAT (aviation légère de l’armée de terre) embarqué à bord du Charles de Gaulle procède à son évacuation finale vers l’hôpital militaire Bouffard de Djibouti. Le travail des bâtiments de la Task Force 473 continue: la frégate britannique Lancaster est auprès du bâtiment sinistré afin d’assurer la sécurité nautique dans la zone pendant que le De Zeven Provicien s’est dirigé vers Aden pour y débarquer les 26 autres marins.
(©French Fleet Air Arm)27 mars - 7 avril : Le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a participé du 27 au 29 mars puis du 2 au 7 avril à l’exercice franco-indien Varuna au large des côtes de l’état de Goa dans l’Ouest de l’Inde. (©French Fleet Air Arm)Destiné à renforcer les liens et l’interopérabilité entre les deux marines, il a cette année rassemblé outre les 6 unités de la Task Force 473 déployées dans le cadre de la mission Agapanthe 06, l’avion de patrouille maritime arrivé de Djibouti pour la circonstance, 5 bâtiments indiens d’importance (3 frégates, 1 pétrolier ravitailleur, le sous-marin diesel Shankul et pour la première fois le capital ship de l’Indian Navy : le porte-aéronefs Viraat (ex HMS Hermès britannique) et son groupe aérien (composé principalement de Sea Harrier). Première également, des aéronefs de l’armée de l’air indienne ont été déployés dans le cadre de l’exercice à partir de la base de Dabolim. Sea Harrier Mk 51 du 300sq en provenance du Viraat appontant sur le Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)Quelques jours plus tôt, le 24 mars, l’intégration à la Task Force 473 de la frégate indienne Betwa avait constitué une première mise en bouche de ce qui attendait le porte-avions et son escorte. La FAA Cassard et le PAN Charles de Gaulle au mouillage à Goa (Inde). (©French Fleet Air Arm)Ce bâtiment, «ambassadeur des mers», a permis aux unités du groupe aéronaval de se familiariser en amont de l’exercice avec les procédures de travail indiennes et progresser ainsi dans la connaissance de modes opératoires parfois différents de l’Indian Navy. Divisé en plusieurs phases, l’exercice a réellement débuté le 27 mars au large de Goa par une rencontre avec le Viraat qui a été l’occasion de réaliser des exercices basiques dont le niveau est allé crescendo jusqu’à l’arrivée du groupe aéronaval à Mormugao, principal port de l’état de Goa. Cette première phase très importante en terme d’interopérabilité a notamment permis de valider la connectivité des SIC (systèmes d’information et de commandement) entre les bâtiments des deux marines, et de mener les premiers exercices de lutte anti-sous-marine et les premières interactions aériennes. La Frégate Anti Aérienne Cassard (D 614). (©French Fleet Air Arm)La "pre-sail conference" (réunion inaugurale marquant officiellement le début de l’exercice) organisée à l’invitation des autorités indiennes durant l’escale le 30 mars a quant à elle été l’occasion de réunions de planification complémentaires et d’échanges entre unités qui ont permis de lever les derniers doutes sur le programme d’entraînement des jours suivants. Frégate Lance-Missiles Beas de l'Indian Navy. (©French Fleet Air Arm)La deuxième partie de l’exercice débute le 2 avril lorsque bâtiments indiens et français appareillent de Mormugao pour la phase dite de CET/FIT (Combat Enhancement Training/Force Integration Training) focalisée sur l’entraînement d’intensification au combat et l’entraînement à l’intégration d’une force. Le même jour, le porte-avions et le SNA Saphir ont l’honneur d’accueillir à leur bord M. Girard (ambassadeur de France à New Delhi), et le Rear Admiral Kalaskar (commandant les forces sous-marines indiennes et représentant de l’amiral Prakash, CEMM indien) dans le cadre d’une journée de présentation de la force à la mer aux autorités militaires et aux médias indiens. Les Groupes Aéronavals français et indien. (©Marine Nationale)L'INS Viraat naviguant de conserve avec le Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)Jusqu’au 5 avril, les exercices de LSM (lutte sous-marine), LAA (lutte anti-aérienne) et la mise en œuvre des deux groupes aériens, d’un niveau technique de plus en plus relevé se succèdent à un rythme soutenu : le point d’orgue de cette 2ème phase étant atteint avec les séquences d’atterrissage et décollage de deux Sea Harrier sur le pont d’envol du Charles de Gaulle. La dernière phase de l’exercice, dénommée «LIVEX», basée sur un scénario d’emploi des forces aussi réaliste que possible permet de mettre en opposition 2 groupes, «Blue» et «Purple» aux objectifs antagonistes, et de faire également intervenir des aéronefs de l’armée de l’air indienne pour la première fois dans le cadre d’un exercice Varuna. Cette phase qui aura duré au total plus de 24 heures a permis en panachant unités françaises et indiennes dans chacune des deux composantes en opposition de valider définitivement les acquis obtenus les jours précédents en termes d’intégration et d’interopérabilité.
Au final, ces huit jours d’activités soutenues auront permis de renforcer de manière importante la coopération bilatérale du groupe aéronaval avec la marine indienne, dont l’importance dans la région, mais aussi au-delà ne cesse de croître d’année en année.
SEM n°15 de la flottille 17.F à l'appontage sur le Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)13-18 avril :
Après avoir participé à l’exercice Red Shark début mars en mer Rouge, puis plus récemment à Varuna 06 le long des rivages indiens, la Task Force 473 bâtie autour du porte-avions Charles de Gaulle a participé du 13 au 18 avril à l’exercice bilatéral franco - émirien Big Fox au large des côtes émiriennes et omanaises. Troisième du genre après ceux de 2002 et 2004, cet exercice avait vocation à renforcer les liens d’amitié et l’interopérabilité entre le groupe aéronaval français et les forces aériennes et maritimes des Émirats Arabes Unis (E.A.U) dans trois domaines spécifiques :
- la lutte anti-sous-marine ;
-la lutte au dessus de la surface ;
-les opérations aériennes.
Rafale M F1 n°10 (12.F) sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)L’exercice s’est divisé en deux parties distinctes, l’une aérienne qui s’est déroulée du 13 au 18 avril, l’autre maritime, plus réduite dans le temps, du 16 au 18 avril. L’entraînement des moyens maritimes qui comprenaient, outre les unités du groupe aéronaval, des corvettes lance-missiles émiriennes de type DAS et des patrouilleurs de type Marban et Rodqum a consisté en plusieurs exercices de lutte au dessus de la surface (LAS ou ASW) et de lutte antiaérienne. E-2C Hawkeye de la flottille 4.F à l'appontage sur le Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)D’autres interactions à thème sont venues compléter l’entraînement comme par exemple des tirs anti-aériens ou sur but remorqué. Les manœuvres en formation et la tenue de situations tactiques ont également fait l’objet d’une attention particulière. La frégate Anti Aérienne britannique HMS Lancaster. (©French Fleet Air Arm)On notera que cette édition a permis aux hélicoptères Puma émiriens porteurs du sonar Flash de s’illustrer pour la première dans des exercices de lutte anti sous-marine contre un véritable sous-marin, dans les eaux chargées du Golfe d’Oman. La phase aérienne en liaison avec les moyens engagés par l’armée de l’air émirienne (Hawk 102 et Mirage 2000-9) a quant à elle permis aux Rafale et aux Super Etendard du groupe aérien embarqué à bord du porte-avions de réaliser des entraînements jour/nuit à la mise en oeuvre de tactiques de diversion en combat aérien (DACT pour Dissimilar Air Combat Tactic), ainsi que des missions d’attaque et de défense au dessus du vaste territoire émirien. HH-6OH NightHawk de la flottille HS-4 "Black Knights" sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)Défilé des aéronefs français comprenant sept Super-Etendard Modernisés (17.F), quatre Rafale M F1 (12.F) et un E-2C Hawkeye (4.F). (©French Fleet Air Arm)Touch & go du Rafale M F1 n°3 (flottille 12.F) sur l'USS Ronald Reagan. (©French Fleet Air Arm)HH-6OH NightHawk de la flottille HS-4 "Black Knights" sur le pont du Charles de Gaulle. (©French Fleet Air Arm)Au final, ces quelques jours dans les eaux et l’espace aérien des émirats avec un partenaire très important pour la France dans la région auront permis à l’ensemble des unités de la force de monter encore en puissance au moment où se profile dans quelques semaines la mission Héraclès Air Indien. Avant cela, à plus court terme, un autre événement important viendra marquer ce déploiement : le franchissement du fameux détroit d’Ormuz avant l’escale à Abu Dhabi.
Touch & go du Super-Etendard Modernisé (SEM) n°13 (flottille 17.F) sur l'USS Ronald Reagan. (©French Fleet Air Arm)Touch & go de l'E-2C Hawkeye n°3 (flottille 4.F) sur l'USS Ronald Reagan. (©French Fleet Air Arm)26-27 avril : Le groupe aéronaval a mené des exercices conjoints avec le groupe aéronaval américain, le Carrier Strike Group, appartenant à la force américaine pré positionnée dans l’océan Indien. L'USS Ronald Reagan accueille à son bord le Carrier Air Wing 14 composé des unités suivantes :
-VFA-25 "Fist of the Fleet" sur F/A-18C Hornet,
-VFA-22 "Fighting Redcocks" sur F/A-18E Super Hornet,
-VFA-115 "Eagles" sur F/A-18E Super Hornet,
-VAQ-139 "Cougars" sur EA-6B Prowler,
-VAW-113 "Black Eagles" sur E-2C Hawkeye,
-VRC-30 "The Providers" sur C-2A Greyhound,
-VFA-113 "Stingers" sur F/A-18C Hornet,
-HS-4 "Black Knights" sur SH-6OF SeaHawk et HH-6OH NightHawk.
Porte-avions Charles de Gaulle au premier plan et USS Ronald Reagan au second. (©Marine Nationale)Les groupes aéronavals de l'USS Ronald Reagan et Charles de Gaulle naviguant ensemble. (©Marine Nationale)Ce «passex» (exercice entre des bâtiments de différentes nationalités dont les routes se croisent) a permis de tester les capacités opérationnelles des deux forces. Les aéronefs des deux groupes ont pu s'entraîner au combat aérien et les hélicoptères ont réalisé des appontages croisés.
Sur le Ronald Reagan :
-Touch & go de l'E-2C Hawkeye n°3 de la flottille 4.F.
-Touch & go des Super-Etendard Modernisé (SEM) n°39 et 13 (flottille 17.F).
-Touch & go des Rafale M F1 n°3 et 8 (flottille 12.F).
Sur le Charles de Gaulle :
-Appontage HH-60H NightHawk (HS-4 "Black Knights") N°610 et 614.
Touch & go du Super-Etendard Modernisé (SEM) n°39 (flottille 17.F) sur l'USS Ronald Reagan. (©USN)L'amiral français, le contre-amiral Xavier Magne, et l'amiral américain, le contre-amiral Miller, ont pu se rencontrer. La journée s’est conclue par un défilé des aéronefs français comprenant sept Super-Etendard Modernisés (17.F), quatre Rafale M F1 (12.F) et un E-2C Hawkeye (4.F).
10-14 mai : La présence du groupe aéronaval (GAN) au large du Pakistan a permis de mener, du 10 au 14 mai, un PASSEX (exercice entre bâtiments de différentes nationalités dont les routes se croisent) avec la Marine et l’armée de l’Air pakistanaises. Westland Sea King Mk 45  du  111sq de la Marine Pakistanaise.  (©French Fleet Air Arm)Pendant cette période, la plupart des exercices mettant en œuvre un groupe aéronaval ont pu être effectués - exercices de défense et d’attaque aériennes avec les Mirage III pakistanais, exercices de lutte surface et anti sous-marine avec les frégates pakistanaises Badr et Tippu Sultan. La présence à bord de deux officiers de liaison pakistanais intégrés à l’état-major de la Task Force 473 a permis d’illustrer les excellentes relations qu’entretiennent les deux pays depuis de nombreuses années. Venu en Alouette III aux couleurs de la Pakistan Navy depuis le Tippu Sultan, le commodore Abbasi a rencontré le contre-amiral Xavier Magne commandant la Task Force 473 (CTF 473)et a pu évoquer avec lui tout le bénéfice que leurs marines respectives ont pu retirer de ces exercices très denses et variés.
SEM de la 17.F en train d'être ravitaillé au-dessus de l'Afghanistan  par un C-135FR du GRV 00.093 "Bretagne" de l'Armée de  l'air. (©Marine Nationale)5-23 mai :
Mission Héraclès Air Indien. Pendant trois semaines, les aéronefs embarqués à bord du porte-avions " Charles de Gaulle ", positionné dans les eaux internationales au large du Pakistan, effectuent quotidiennement des vols de longue durée (de 4 à 6 heures selon les cas) au dessus de l'Afghanistan afin d'apporter un soutien aux forces de la coalition. Ils opèrent principalement dans les régions montagneuses afghanes proches de la frontière pakistanaise, et sont appuyés par un avion ravitailleur " Boeing KC 135 " de l'armée de l'air stationné à Manas au Kirghizstan. Les 14 SEM, 9 Rafale et les 2 Hawkeye du groupe aérien embarqué réalisent en soutien des forces de la FIAS (Force internationale d'assistance et de stabilisation) ou OEF (Opération " Enduring Freedom ") quatre types de missions :
SEM de la 17.F armé de deux bombes GBU-12 en vol au-dessus de l'Afghanistan. (©Marine Nationale)- missions de reconnaissance par les Super- Etendard Modernisé de la flottille 17F ;
- missions d'appui-feu avec les Super- Etendard Modernisé au profit d'OEF et de la FIAS ;
- mission de ravitaillement et de sûreté aérienne pour les Rafale de la 12F ;
- mission de coordination des moyens aériens et de guidage pour les Hawkeye de la 4F.
Rafale M F1 de la 12.F en patrouille avec un SEM de la 17.F au-dessus de l'Afghanistan. (©Marine Nationale)Le recours aux moyens de projection de puissance du groupe aéronaval dans un contexte opérationnel à cette période de l'année n'est pas un hasard. L'apparition du printemps est en effet généralement marquée en Afghanistan par la reprise des actions violentes contre les forces de la coalition. Les forces occidentales en ont fait la douloureuse expérience ces dernières semaines en perdant plusieurs soldats au cours d'accrochages meurtriers avec des groupes de taliban. Ravitaillement en vol d'un SEM par un Rafale M F1. (©Marine Nationale)Un officier marinier français des forces spéciales y a ainsi laissé la vie il y a peu de temps. Le soutien humain et matériel apporté par la Task Force 473 au dispositif allié est significatif. Les trois semaines de présence du " Charles de Gaulle " au large du Pakistan permettent de doubler le volume quotidien des aéronefs disponibles sur zone pour réaliser les missions d'appui-feu et de reconnaissance sur les zones montagneuses et difficiles d'accès où la nébuleuse islamiste menace depuis début 2002 les efforts de stabilisation et de sécurité d'un pays dont l'économie en reconstruction reste fragile.
Bilan d'Héraclès Air Indien
Aéronefs
Heures de vol
Sorties
Disponibilité
SEM
1.620 (1)
1.125
+70%
Rafale M F1
750
640
70%
E-2C Hawkeye
365
201(2)
60%
SA.365F Dauphin
240
NC
NC
Alouette III
210
NC
NC
SA.330 Puma Resco (3)
105
NC
90%

(1) dont 270h de nuit ; 21 vols Reco et 27 CAS pour HAI.
(2) dont 78 appontages de nuit. Un seul vol annulé sur HAI.
(3) pas de mission Resco/C-SAR sur HAI.

Rafale M F1 en patrouille avec un Mig 29A yéménite. (©Marine Nationale)29 mai : Des Rafale M F1 de la flottille 12.F rencontrent des Mig 29A Yéménites.
Défilé aérien du GAE. (©French Fleet Air Arm)7 juin :
Après avoir laissé dans son sillage Port-Saïd, dimanche, le porte-avions Charles de Gaulle a mis le cap sur le mer Egée. Lundi après midi, au terme de 24 heures de navigation, les côtes de la Crête se sont substituées aux dunes de sable qui bordent le canal de Suez. Le changement de climat est perceptible, le soleil et la chaleur du désert faisant place à un ciel grisâtre et un vent nettement plus frais. Après les températures caniculaires de la mer Rouge, l’équipage respire. Et, les couvertures refont leur apparition dans les postes, après avoir passées quelques semaines au placard. Bien que le retour au port se profile, l’heure n’est pas encore au repos. Si la mission Agapanthe touche à sa fin, pour les 1950 hommes et femmes du bord, les opérations se poursuivent, notamment sur le pont d’envol, avec le retour des catapultages de Rafale, Hawkeye et Super Etendard. Avant de regagner Toulon, le bâtiment a fait un crochet par la Grèce, afin de présenter le nouvel intercepteur de la marine à un pays désireux de renouveler sa composante aérienne. Dans le cadre de cette « mission de soutien à l’exportation », une démonstration fut organisée hier matin sur le Charles de Gaulle. Rafale M F1 à l'appontage. (©French Fleet Air Arm)Le navire a accueilli, entre autres, le Chef d’Etat-major de la marine et le président de la Commission de Défense de l’Assemblée nationale grecque. Un responsable de Dassault aviation était également à bord, l’avionneur espérant toujours une première commande étrangère de son appareil. Dans cette optique, la marine, qui exploite l’appareil depuis 2001, a apporté son concours. Trois des neuf Rafale embarqués ont effectué une démonstration devant les autorités grecques, en compagnie de quatre Super Etendard et d’un avion de guet aérien Hawkeye. Le moteur M 88-2 de Snecma, qui équipe l’avion de Dassault, a également été présenté sur le banc d’essais dont dispose le porte-avions.
9 juin : La Task Force 473 composée du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate antiaérienne Cassard, de la frégate anti-sous-marine Montcalm, du sous-marin nucléaire d’attaque Saphir et du pétrolier ravitailleur Somme reviennent dans leur port base de Toulon. Commandée par le contre-amiral Xavier Magne, la TF 473 avait quitté Toulon le 24 février 2006 pour la mission AGAPANTHE 06 qui représente le troisième déploiement du groupe en Océan Indien.
6 novembre :
Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé de Toulon pour deux semaines d’entraînement au large de Toulon. Cette sortie comporte deux parties, dont la première, du 6 au 12 novembre dédiée aux qualifications des pilotes de l’Aéronautique navale. Durant cette semaine, de jeunes pilotes de Super-étendard et de Rafale appontent pour la première fois de leur carrière à bord du porte-avions, alors que des pilotes plus confirmés obtiennent leurs qualifications de nuit sur Super-étendard, Rafale et E-2C.
Appareillage du Charles de Gaulle le 13 novembre 2006. (©Jean Louis Venne)13 novembre :
A midi pile, le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé de Toulon pour poursuivre la campagne d'entraînement du groupe aéronaval. Le navire a quitté la base navale avec 5 Rafale Marine (dont 2 Rafale F2 les M11 et M12), 4 Super Etendard et 1 E-2C Hawkeye sur le pont.
13-24 novembre : Le porte-avions, accompagné des frégates Jean Bart, Tourville, La Motte Picquet et du pétrolier ravitailleur Meuse participe à l'exercice PEAN 06. L'objectif de cet exercice est d'entraîner le groupe à travailler ensemble.
23 novembre : Un hélicoptère Dauphin Pedro évacue, à la demande du CROSS Méditerranée, plusieurs membres de l’équipage du cargo français Scandola au large de Toulon. Cette évacuation sanitaire a lieu après repérage du Scandola par un avion de patrouille maritime Atlantique 2. L’une des personnes hélitreuillées, blessée, a pu recevoir des soins à bord du porte-avions.
4-15 décembre : Le Charles de Gaulle effectue des essais Hawkeye (Campagne Octopale – E-2C NP2000, organisée suite au changement des hélices du Hawkeye, pour passer d'une hélice à quatre pales à une hélice à huit pales). Le but de ces essais est la qualification de l'E-2C équipé des hélices NP2000 à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Cette campagne fait suite à une campagne d'un mois qui s'est déroulée à Lorient en novembre au cours de laquelle le domaine de vol de l'avion a été exploré et les points critiques à vérifier à bord du porte-avions identifiés. Divers cliché de la Campagne d'essais des nouvelles pales de l'E-2C Hawkeye. (©Marine Nationale)Le but de la campagne actuelle est d'étendre ce domaine d'utilisation vers les basses vitesses de catapultage et d'appontage, de façon à optimiser l'utilisation de l'E-2C aux performances du Charles de Gaulle. La campagne d'essais comporte un certain nombre de vols d'essais, effectués à un rythme d'environ deux vols par jour, avec un briefing et un débriefing pour chaque vol. Sur toute la durée de la campagne, les pilotes doivent effectuer, au minimum, 22 catapultages, 22 appontages et 49 appontages avec TAG (Touch And Go). Tous ces vols sont effectués par un équipage, composé de deux pilotes d'essai, un TACAE chargé de la sécurité et un ingénieur naviguant d'essai. Une équipe de 34 personnes du CEV, du CEPA et de DCN assure la mise en œuvre de l'installation d'essais, de la télémesure et des caméras vidéo permettant de restituer avec précision la trajectoire de l'avion en sortie de pont. Au cours des vols d'essais, l'équipage essaie de déterminer les limites de l'avion. Par exemple, ils cherchent la vitesse minimum de sortie de catapulte, la vitesse maximum d'entrée dans les brins…Toutes ces informations sont importantes non seulement pour déterminer comment on utilisera le Hawkeye octopale, mais aussi pour déterminer comment il faudra utiliser le porte-avions. A l'aide de toutes les données ainsi obtenues, l'équipe d'essais pourra déterminer précisément le domaine d'utilisation, et indiquer quelles seront les difficultés pour les pilotes.
9 décembre : Deux leurres électromagnétiques Sagaie sont tirés, un avion bardé d’électronique étant venu jouer le rôle du missile ennemi.
10 décembre :
Tirs Aster et Sadral sur des cibles GT 400 et SK 6 mises en oeuvre par deux Falcon 20 simulant les menaces.

sources - remerciements :
"Chronique du Charles de Gaulle" ; F.Jubelin, M.Marmin, P.Masson ; Editions Chronique-Dargaud ;2002
Cols Bleus
Air & Cosmos
Mer et Marine

Marine Nationale
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