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2005

4 mai : - Mission FRAME 05 - Le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a appareillé du port militaire de Toulon pour une mission de deux mois en Atlantique et en Manche.
Au cours de ce déploiement, des interactions entre groupes de porte-avions sont prévues avec l’U.S. Navy dans la continuité des exercices et des opérations menées au cours des dernières années (opération Héraclès en 2002, exercices en Méditerranée en 2003 et mission Agapanthe en 2004). Des entraînements seront également conduits avec la marine canadienne qui mettra en oeuvre un nombre important de bâtiments et d’aéronefs. Des escales sont prévues aux États-Unis, à Norfolk du 27 mai au 1er juin pour le porte-avions et le sous-marin et à New York 27 mai au 2 juin pour les autres bâtiments. L’ensemble du groupe se rendra ensuite au Canada, pour une escale du 8 au 13 juin à Halifax.
Le Charles de Gaulle vu au large des côtes américaines le 20 mai. (©U.S.Navy)Le Charles de Gaulle accompagné de la frégate HMS Nottingham effectuera un passage à Cherbourg (22 et 23 juin). A l’invitation de la Royal Navy, le groupe aéronaval participera à l’«International Fleet Review» à partir du 25 juin à Portsmouth. A l’issue des festivités de Portsmouth, le porte-avions s’arrêtera à Brest pour retrouver sa ville natale du 30 juin au 2 juillet. Le retour à Toulon est prévu le 6 juillet 2005. Le groupe aéronaval est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate antiaérienne Jean Bart, de la frégate anti-sous-marine Tourville, du pétrolier ravitailleur Meuse, des sous-marins nucléaires d’attaque Rubis relevé en cours de mission par la Perle. La frégate britannique HMS Nottingham sera intégrée au groupe pour la durée de la mission. Le groupe aérien embarqué comprendra douze Super-Étendard Modernisés, huit Rafale M et deux E-2C Hawkeye. Le groupe aéronaval sera commandé par le vice-amiral Jacques Mazars.
Rafale M n°6 de la flottille 12.F effectuant un "touch and go" sur l'USS Eisenhower le 25 mai. (©U.S.Navy)De gauche à droite, les participants aux exercices crossdecks : C-2A Greyhound de la VRC-40 "Rawhides" (US Navy), E-2C Hawkeye de la 4.F (Marine Nationale) et E-2C Hawkeye de la VAW-121 "Bluetails" (US Navy). (©Marine Nationale)22 mai : Le C-2 Greyhound No45 de la VRC-40 "Rawriders", version cargo du Hawkeye s’est posé et a été catapulté depuis le Charles de Gaulle durant cette journée d’échange d’aéronefs afin de démontrer la pleine intéropérabilité entre le bâtiment et les appareils américains. Durant cette même matinée, un avion de chasse F/A-18C Hornet de l'U.S.Navy (No400 - VFA-131 "Wildcats" - NAS Oceana ) en provenance du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69) a apponté sur le Charles de Gaulle aux mains du Capitaine Bud Bishop. C-2A Greyhound de l'U.S.Navy (VRC-40 "Rawhides") en provenance du porte-avions USS Eisenhower (CVN-69) roulant sur le pont du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)F/A-18C Hornet de l'U.S.Navy (VFA-131 "Wildcats") en provenance du porte-avions USS Eisenhower (CVN-69) roulant sur le pont du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)Il a été catapulté du bâtiment sans aucune difficulté. C’est la première fois depuis les années 60 qu’un avion de chasse américain apponte sur un porte avions français. Un E-2C Hawkeye américain de la VAW-121 "Bluetails" (No600) a également apponté sur le Charles de Gaulle. Un Rafale M a effectué plusieurs «touch and go» sur le porte avions USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69). Cette série de « cross deck » (échanges croisés), est une nouvelle démonstration de l’excellence des relations entre les deux marines. Elle s’inscrit dans le prolongement de notre coopération au large du Kosovo et depuis quatre ans en océan Indien (mission Héraclès et opération Enduring Freedom). L’interopérabilité des aéronefs et des plate formes peut se révéler très utile en opérations.
Le Charles de Gaulle naviguant de conserve avec le porte-avions nucléaire américain USS Eisenhower (CVN-69). (©Marine Nationale)25 mai : Touch and Go du Rafale M N°6 de la 12.F et appontage de l'E-2C Hawkeye N°3 de la flottille 4.F sur the «IKE», le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower.
27 mai - 1er juin : Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle a réalisé sa 1ère escale aux Etats-Unis. Cela faisait plus de 30 ans qu’aucun porte-avions français n’avait fait escale dans un port des Etats-Unis.
Le Charles de Gaulle a effectué une escale de 5 jours (du 27 mai au 1er juin) dans le port militaire de la base de Norfolk en compagnie de trois porte-avions nucléaires américains, l'USS Dwight D. Eisenhower (CVN-69), l'USS Harry S.Truman (CVN-74) et l'USS Theodore Roosevelt (CVN-71). De gauche à droite : l'USS Harry S. Truman (CVN-75), l'USS Theodore Roosevelt (CVN-71), le PAN Charles de Gaulle (R91) et l'USS Eisenhower (CVN-69). (©Marine Nationale)A gauche l'USS Eisenhower (CVN-69) et à droite le PAN Charles de Gaulle (R91). (©Marine Nationale)Avec un tonnage deux fois supérieur au sien, le Charles de Gaulle n’en a pas moins impressionné les visiteurs venus le découvrir qu’ils soient américains ou expatriés français vivants aux Etats-Unis. Amarré dans la zone réservée aux sous-marins nucléaires, le Rubis a également pu faire relâche dans l’immense base navale américaine.
2 juin : Neuf Super-Étendard et un E-2C Hawkeye ont dû être dérouté en raison des conditions atmosphériques qui les ont empêché de rejoindre le porte-avions. Super-Etendard sur l'aéroport d'Atlantic City. (©Marine Nationale)Super-Etendard sur l'aéroport d'Atlantic City. (©Marine Nationale)Contraints de se dérouter vers la terre, les aéronefs français on lancé un appel en "emergency", mais se sont vu refuser l’autorisation de se poser sur la base militaire de Mac Guire, dans le New Jersey. Finalement, leur réservoirs de carburant presque vides, les avions français ont pu se poser sur l’aéroport civil d’Atlantic City, où ils n’ont pas pu refaire le plein, faute de moyens de paiement. Une équipe de mécaniciens a du être dépêchée du Charles de Gaulle, à bord d’un hélicoptère Puma de l’armée de Terre, afin de procéder à leur remise en route.
8-13 juin : En conclusion de l’exercice CANFREX (Canada – France Exercice) qui s’est déroulé au large des côtes canadiennes, les bâtiments de la Task Force 473 ont fait escale à Halifax du 8 au 13 juin 2005. Le porte-avions Charles de Gaulle était au mouillage tandis que les frégates Jean Bart, Tourville et Nottingham en compagnie de la Meuse et du Rubis étaient à quai dans le port militaire.
De nombreuses manifestations telles qu’un pique-nique au centre-ville, un bal populaire ou une exposition de peinture à la Nova Scotia Gallery ont été organisées par les autorités locales et le consulat de France à Moncton pour mettre en évidence la présence des Français. Tous ont énormément apprécié de pouvoir rencontrer une population haligonienne sympathique, chaleureuse et tout particulièrement bien disposée à l’égard des marins français.
L’escale a également permis de découvrir l’arrière-pays canadien lors d’excursions touristiques. Les plus sportifs ont également pu participer à une course à pied de 5 km dans le petit village de Lunenburg ou s’adonner au kayak de mer sur les eaux tumultueuses au large du charmant village de Peggy’s Cove.
Le Charles de Gaulle en escale à Halifax (Canada). (©Marine Nationale)12 juin : Lors de son passage à Halifax du 08 au 13 juin 2005 dans le cadre de la mission FRAME 05, 19 marins du Charles de Gaulle ont participé à une course à pied de 5 kilomètres dans la ville de Lunenburg, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Admirablement accueilli par Bill Roblee, organisateur de la course, et son équipe, les coureurs du porte-avions ont pu faire connaissance avant le départ avec les participants locaux. A 09h30 le "go" du départ était donné et 431 coureurs dont de nombreux enfants sont partis à toute enjambées vers le front de mer puis les hauteurs de la ville. A peine le temps d'admirer la beauté du port, ses maisons de bois centenaires et la campagne environnante, qu'un peu plus d'un quart d'heure plus tard, les premiers concurrents franchissaient déjà la ligne d'arrivée. L'équipe du Charles de Gaulle fit mieux que bonne figure en classant trois de ses coureurs parmi les vingt premiers (5, 7 et 15ème).
Lors du buffet d'après course où plusieurs variétés de muffins étaient à déguster, les marins du Charles, fier d'avoir pu courir en nouvelle écosse, offrirent leur tee-shirt de la mission FRAME05 à des canadiens ravis.
La remise des prix consacrait le Charles de Gaulle à deux reprises, avec la médaille d'argent dans la catégorie "master male" (vétéran 1) du MP Thierry Dechamps et la première place ex æquo au Challenge de l'équipe la plus nombreuse.
Après une dernière pause déjeuner dans les restaurants colorées du port, les coureurs du Charles du gaulle reprirent la route pour Halifax avec la certitude que cette course au Canada restera pour longtemps gravée dans leur mémoire.
Le Charles de Gaulle à son arrivée à Saint-Pierre et Miquelon le 14 juin. (©Marine Nationale)14 juin : Après son départ d’Halifax, la TF 473 a fait route vers Saint-Pierre et Miquelon où elle a passé la journée du 14 juin à l’exemple de l’escorteur d’escadre Jauréguiberry du fameux film "Le Crabe Tambour". Les bâtiments français ont été accueillis avec ferveur par la population. En effet, tout au long de la journée, des embarcations de toute taille se pressaient autour d’eux et adressaient des signes amicaux aux marins qui répondaient avec grand plaisir. Parmi tous les bâtiments de la force, le Charles de Gaulle en particulier a suscité la curiosité des Saint-Pierrais. Au premier plan : Super Etendard sur le pont du Charles de Gaulle au mouillage à Saint-Pierre et Miquelon et au second plan la frégate britannique HMS Nottingham.  (©Marine Nationale)Sa taille et surtout son nom qui ne pouvait manquer d’éveiller le plus vif intérêt dans ces îles qui furent parmi les premiers territoires à rejoindre la France Libre. Accompagnés de la frégate britannique HMS Nottingham, la FAA Jean Bart, la FASM Tourville et le PR Meuse ont également suscité l’enthousiasme des habitants de l’archipel touchés par la venue de bâtiments venant hisser le pavillon français de l’autre côté de l’océan Atlantique.
Les Saint-Pierrais ne sont pas près d’oublier ce passage historique du groupe aéronaval français si près de leurs côtes. Un seul regret pour les marins : ne pas avoir pu poser pied sur l’archipel et se désaltérer à la « Morue joyeuse ».
23-24 juin : Escale à Cherbourg.
Les marins du Charles de Gaulle rendent les honneurs à la Reine d'Angleterre. (©Royal Navy)28 juin : Des navires du monde entier ont célébré mardi à Portsmouth dans un spectaculaire déploiement d'unité, le 200ème anniversaire de la bataille de Trafalgar, occasion d'une reconstitution historique édulcorée pour ne froisser personne. Sous un ciel couvert, la reine Elisabeth II, robe à fleurs et chapeau bleu clair, a passé en revue les bâtiments de guerre (porte-avions, porte-hélicoptères, frégates, sous-marins, etc.) à bord du brise-glace à coque rouge Endurance. Son fils le prince Charles et plusieurs autres membres de la famille royale avaient également fait le déplacement de Portsmouth, où s'étaient massés quelque 250.000 spectateurs. L'énorme alignement de bateaux qui s'alonge sur 17 km. (©Royal Navy)La France a envoyé pour l'occasion le fleuron de sa flotte, le porte-avions Charles-de-Gaulle. Avec ses 42.000 tonnes et ses 261,5 mètres de longueur, il était le plus gros (il est suivit par le porte-hélicoptères d'assaut USS Saipan et les porte-aéronefs HMS Invincible et Illustrious) des milliers de navires de guerre ou marchands, bateaux de plaisance et vieux gréements, rassemblés dans le Solent, le bras de mer qui sépare Portsmouth, base de la Royal Navy, et l'île de Wight. Alignement de navires auxiliaires et amphibies de la Royal Navy et au loin on aperçoit le Charles de Gaulle. (©Royal Navy)Il est vrai que le choix du plus beau bateau français pour célébrer une bataille sanglante où étaient morts 4.400 marins français et espagnols (contre 446 Britanniques), a créé des états d'âme dans l'équipage du Charles-de-Gaulle...Il n'avait fallu que 27 navires à l'amiral Horatio Nelson pour infliger une cuisante défaite à 33 bateaux français et espagnols le 21 octobre 1805, au large du cap Trafalgar. La défaite franco-espagnole avait été totale, les Français et les Espagnols perdant 22 navires. Le Charles de Gaulle au premier plan, l'USS Saipan au second et l'HMS Invincible au troisième à Portsmouth à l'occasion de l'International Fleet Review. (©Royal Navy)Mais l'Angleterre y perdit son plus grand héros, Lord Nelson. La Marine nationale était également représentée par la frégate anti-aérienne Jean Bart, le pétrolier ravitailleur Meuse, le sous-marin Perle, le remorqueur Saire, la goélette Belle Poule et le cotre Mutin. L'Espagne a envoyé pour l'occasion le porte-aéronefs Principe de Asturias et la frégate Bras de Lezo.
30 juin-1er juillet : Escale à Brest.
6 juillet : Arrivée à Toulon.
5 août : Le vendredi 5 août 2005 à 10h00, le vice-amiral d’escadre Alain Dumontet, commandant la force d’action navale, fera reconnaître le capitaine de vaisseau Denis Béraud comme nouveau commandant du porte-avions Charles de Gaulle. Le capitaine de vaisseau Denis Béraud succède au capitaine de vaisseau Xavier Magne, commandant du porte-avions depuis le 1er août 2003.
7-24 novembre : Entraînement à la mer avec un groupe aérien comprenant 8 Rafale M, 14 Super-Étendard Modernisés, 2 E-2C Hawkeye (4.F), 2 AS.365F Dauphin, et 1 Alouette III (35.F).
1-16 décembre : Entraînement à la mer avec un groupe aérien comprenant 1 Rafale M, 14 Super-Étendard Modernisés, 2 E-2C Hawkeye (4.F), 2 AS.365F Dauphin, et 1 Alouette III (35.F).
Le pilote du Super Etendard qui s'est abîmé dans le Golfe d'Ajaccio, le LV Alban Leduc. (©France 3 Corse)7 décembre : Un Super-Étendard s'abîme dans le golfe d'Ajaccio. C'est un oiseau qui a causé la perte de l'avion. Le pilote, le LV Alban Leduc indemne, a pu s'éjecter après avoir dirigé l'aéronef vers la mer où il s'est abîmé à environ un mille nautique (1 852 mètres) de la base aéronavale d'Aspretto. La collision s'est produite peu avant 13 h 40, au moment où le Super-Étendard survolait les îles Sanguinaires, lieu de prédilection des goélands d'Audouin. Selon le communiqué de la préfecture maritime de la Méditerranée, le Super-Étendard n'avait aucun armement à bord et effectuait une mission d'entraînement depuis le porte-avions Charles de Gaulle, qui se trouvait à environ 100 mille nautiques d'Ajaccio.
Evaluation opérationnelle de l'EC-725 Cougar Resco à bord du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)8-15 décembre : Évaluation opérationnelle de l'EC-725 Cougar Resco à bord du porte-avions nucléaire. Il s'agit des deux premiers appareils (R104 et R106) de l'escadron 1/67 "Pyrénées" de l'Armée de l'air en provenance de la BA 120 de Cazaux (Gironde).
55 heures de vol ont été enregistrées.
Rafale M appontant sur le Charles de Gaulle avec un missile Météor sous chaque aile. (©Marine Nationale)11 décembre :
Catapultage et appontage d'un Rafale M avec deux maquettes du futur missile européen air-air longue portée Météor sous voilure et fuselage. Ces tests (20) sont destinés à vérifier les effets des catapultages et appontages sur le missile. En outre, lors de cette sixième campagne d'essais d'autres emports tels le missile air-mer AM-39 Exocet ont été testés.

sources - remerciements :
"Chronique du Charles de Gaulle" ; F.Jubelin, M.Marmin, P.Masson ; Editions Chronique-Dargaud ;2002
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