En 1956/ 1957, un programme
d'avion rapide à grand rayon d'action capable d'emporter une bombe
atomique tactique (type AN-52) est lancé pour remplacer les SNCASE
Aquilon en tant que chasseur tout temps. Dassault propose un Mirage III
navalisé, appelé Mirage V. Finalement, c'est le Ling Temco
Vought F-8E Crusader qui est choisi. A cette même période,
un Mirage IVM est étudié pour un porte-avions (PA58) qui
ne voit pas le jour. En effet, la construction d'un troisième porte-avions
type Clemenceau avait été envisagée un temps
(budget 1958), celui-ci aurait dû entrer dans la Triade nucléaire
français. D'un déplacement de 45 000t (le Foch et
le Clemenceau ne font que 32 000 t), armé de missiles antiaériens
Massurca et embarquant un groupe aérien de Mirage IVM navalisés
armés de bombes nucléaires, le porte-avions Verdun est finalement abandonné au profit de SNLE supplémentaires
à cause de son coût exorbitant.
Au début des années 60, la Marine lance le programme "Tactique
A Longue Portée" (TALP) pour lequel Dassault propose l'Étendard
V monoréacteur qui n'a pas de suite.
En février 1964, la Générale Aéronautique
Marcel Dassault (GAMD) est sollicitée pour un projet de l'Aéronautique
Navale française d'avion biplace embarqué de Défense
Aérienne des Forces Navales Éloignées (DAFNÉ).
Il doit pouvoir être utilisé sur un porte-avions du type Clemenceau. L'appareil est prévu pour atteindre une vitesse
de Mach 1,4 et patrouiller pendant 1h30. En mai de la même année,
afin de participer à un nouveau programme OTAN destiné aux
marines de l'Alliance Atlantique, la société Dassault décide
d'étudier, sur ses fonds propres, un appareil biréacteur
embarqué doté d'une aile en flèche variable : le
MD 800. Ce projet n'a pas de suite.
Elle propose ensuite le Mirage G qui vole en 1967. Dés les premiers
vols, l'appareil (un superbe monoréacteur à géométrie
variable du type F-14 Tomcat), capable d'atteindre Mach 2, démontre
qu'il peut réduire sa vitesse d'impact à 110 noeuds. La flèche variable
lui permet de tenir l'air, en mission de défense aérienne,
pendant une période deux fois plus longue qu'un Crusader. Le Mirage G intéresse
la Marine mais sa réalisation en série n'est pas engagée
essentiellement pour des raisons financières (chocs pétroliers
qui ont provoqué une grave crise économique en occident)
d'aucuns estimant aussi que, désormais, la majorité des
missions d'interception pourront être remplies par des missiles
sol/air. A la fin des années
60, alors que l'Aviation Embarquée française est articulée
autour du Vought
F-8E Crusader de défense aérienne, le Dassault
Étendard IVM/P d'assaut et reconnaissance et le Breguet
Br.1050 Alizé de lutte ASM, l'État-major réfléchit
déjà aux successeurs de ces appareils afin de maintenir
l'excellence de cette arme parfaitement rodée qu'est l'Aéronautique
Navale. La Marine Nationale doit alors déterminer un plan à
moyen-terme pour le remplacement de l'ensemble de ces avions. Si les successeurs possibles du Crusader et de l'Alizé
ne sont pas encore désignés, celui de l'Étendard
semble tout naturellement devoir être la version navale du chasseur-bombardier
franco-britannique SEPECAT Jaguar.
Le Jaguar
Au début des années
60, l'Armée de l'air cherche un successeur pour ses Lockheed T-33,
CM-170 Fouga et Mystère IV d'entraînement. Le Service Technique
de l'Aéronautique émet une fiche-programme à l'attention
des constructeurs français. L'avion doit être :
-Soit un avion-école avancé, biplace en tandem.
-Soit un avion d'appui tactique et de chasse à basse altitude,
en principe monoplace.
Le programme ECAT (École
de Combat et Appui Tactique) met en concurrence le Dassault Cavalier et
le Breguet Br.121. A la même époque, la Royal Air Force désire
un avion biplace, supersonique, pour remplacer ses Hawker Hunter. En octobre
1964, les états-majors français et anglais constatent une
certaine convergence de vue sur leurs demandes et envisagent de fabriquer
en commun le nouvel appareil. Le projet Breguet l'emporte.
La société Breguet est rachetée à la demande
de l'Etat le 27 juin 1967 par Dassault Aviation.
Deux prototypes de chaque version sont construits, dans l'ordre :
- biplace d'entrainement pour la France (Jaguar E, premier vol le 8 septembre 1968)
- monoplace d'attaque pour la France (Jaguar A, 23 mars 1969)
- monoplace d'attaque pour le Royaume-Uni (Jaguar S, 12 octobre 1969)
- biplace d'entrainement pour le Royaume-Uni (Jaguar B, 30 août 1971)
La France opte pour les versions
A (Attaque - monoplace) et E (Entraînement avancé - biplace)
pour l'Armée de l'air ; tandis que la Marine devait recevoir 100
Jaguar navalisés "M". La Grande-Bretagne adopte, pour sa part,
les versions B (entraînement avancé - Biplace) et S (Strike appui tactique - monoplace). Lorsque le premier appareil de série sort des chaines de montage, fin 1971, les deux pays ont finalement changé d'avis et la mission d'attaque est devenue prioritaire : tant la France que le Royaume-Uni ont commandé chacun 200 avions, répartis en 160 monoplaces et 40 biplaces. La production en série est partagée à parts égales, chaque pays fournissant une moitié des pièces et assurant l'assemblage final des appareils qui lui sont destinés. Les réacteurs étaient construits par Rolls-Royce pour les avions anglais, et par Turboméca pour les avions français.
Les premiers Jaguar A sont livrés avec des réacteurs Adour 101 d'une puissance maximale de 24,7 kN, rapidement remplacé par le Adour 102 plus puissant et dôté d'une postcombustion "modulée" qui peut s'enclencher progressivement dès 80% de la poussée maximale à sec. Ce système avait initialement été développé pour le Jaguar M. Les autres versions reçoivent directement le Adour 102.
Malgré leur cellule commune, les versions utilisées par les deux pays n'ont ni les mêmes canons (DEFA pour les français, Aden pour les anglais) ni la même avionique. Les avions français étaient équipés d'un radar doppler de navigation, d'un système de contrôle de tir, d'un système d'alerte radar, et d'une caméra panoramique ONERA 40 sous le nez, complétée plus tard par un détecteur d'illumination laser. Les 30 derniers monoplaces français peuvent également emporter une nacelle de désignation laser. De leur côté, les avions anglais disposaient d'un système de navigation et d'attaque plus performant, d'un afficheur de défilement de carte, d'un détecteur d'alerte radar formant une barre au sommet de la dérive, et d'un système laser dans le nez assurant la télémétrie et la détection d'illumination.
Les Jaguar français ont été engagés lors de nombreuses opérations :
-De novembre 1977 à mai 1978 depuis Dakar contre les colonnes du Front Polisario, alors en conflit avec la Mauritanie (Opération Lamentin).
-D'avril 1978 à début 1980 au Tchad pour soutenir le gouvernement en place contre les rebelles du FROLINAT (Opération Tacaud). Au moins 4 avions et 2 pilotes sont perdus durant ces opérations[4].
-En 1983/1984 au Tchad dans le cadre de l'Opération Manta. Le 25 janvier 1984, un avion est abattu par un canon anti-aérien alors qu'il survole une colonne rebelle, son pilote est tué[5].
-En 1986/1987 au Tchad dans le cadre de l'Opération Épervier, comprenant notamment un raid sur la base aérienne libyenne d'Ouadi-Doum le 16 février 1986 depuis Bangui (Centrafrique) et un autre contre les installations anti-aériennes de cette même base le 7 janvier 1987 [6].
-En août-septembre 1986 au Togo, simples démonstrations pour soutenir le gouvernement en place.
-Lors de la guerre du Golfe, les Jaguars menèrent la première mission offensive de l'Armée de l'air Française, contre la base koweïtienne d'Al-Jaber suspectée d'abriter des missiles sol-sol Scud irakiens. Quatre pilotes furent touchés par des tirs de DCA après avoir survolé à basse altitude un PC irakien puissamment défendu mais non répertorié sur leurs cartes. En conséquence, les missions suivantes se feront à plus haute altitude. Les Jaguar français effectueront au total 615 sorties et 1 088 heures de vol.
-En 1993/1994 en Turquie pour des missions de reconnaissance dans le cadre de l'opération Provide Comfort.
-En 1994 au Rwanda en support de l'Opération Turquoise faisant suite au génocide des Tutsi.
-De 1995 à 1999 lors des différentes opérations liés à la guerre de Bosnie puis du Kosovo.
L'Armée de l'air a retiré du service ses derniers Jaguar le 1er juillet 2005, le dernier escadron encore opérationnel (le 1/7 Provence) recevant alors les premiers Rafale.
Le Jaguar Marine
Premiers vols
Désigné
"M" (M05 pour le prototype), dans sa version Marine et développé
par une équipe Breguet sous l'égide de Dassault, ce
Jaguar voit sa structure ainsi que son train d'atterrissage renforcés. Une véritable crosse d'arrêt permettant les appontages
est également montée (le simple crochet-ressort installé
sous la queue des autres versions n'était évidement
pas adapté). Nouveauté, il possède un télémètre
laser dans la pointe avant. L'appareil est ravitaillable en vol
grâce à une perche rétractable sur le côté
droit. Il vole pour la première fois, le 14 novembre 1969 à
Melun-Villaroche, piloté par Jacques Jesberger. Il est ensuite
convoyé à Istres à son quatrième vol,
le 21 novembre 1969 par Bernard Witt (responsable du programme Jaguar). Lors de cette première
tranche d'essais, du 26 octobre au 21 novembre 1969, l'avion est testé
en ASSP à Nîmes. Après un passage en chantier rendu
nécessaire à la suite de ses débuts aériens
(en particulier on lui ajouta deux quilles ventrales), le M-05 put entamer
ses véritables essais. J.Jesberger reprit les commandes et vola
dés le 10 décembre, puis le 24 suivant.
Ces essais continuèrent
au début de l'année 1970, à Istres, et à
Nîmes à partir d'Istres : ils consistaient en des ASSP
au cours desquels furent testés et mesurés la qualité
de l'amortissement, les vitesses et la meilleure incidence d'approche,
les efforts de la structure, les réponses moteurs, les qualités
de vol longitudinal et transversal, etc. A partir du 6 février
- mais pour une courte période - un nouveau pilote participa
à Nîmes aux ASSP en compagnie de J.Jesberger ; il s'agit
de Paul Millet (pilote d'essais de BAC), nommé n°2 sur
le M-05. Les 15 et 17 avril, le LV Daniel Pierre (CEV) prit l'avion
pour la première fois en main. La configuration basse vitesse est étudiée
et un premier ravitaillement en vol effectué. Cette première
tranche d'essais permet de définir une configuration aérodynamique
satisfaisante et rend la campagne d'essais au sol au Royal Aircraft
Establishment à Bedford possible.
Essais aux sols au RAE de Bedford
Les Anglais restent alors les seuls, en Europe, à disposer d'un
ensemble de deux catapultes d'expérimentation terrestre (une sur
rampe et l'autre au niveau de la piste).
Les essais de catapultage et d'appontage au sol sont menés par
Dassault, le CEV et le CEPA à Bedford. Le 20 avril, l'avion est
convoyé par Jesberger, d'Istres à Bedford, en une seule
traite. Des essais de catapultage eurent donc lieu depuis la rampe dans
le but de rechercher la VMC (Vitesse Minimum de Catapultage) dans toutes
les configurations. Le 4 mai 1970, suite à une grève du
personnel de la base anglaise, l'appareil est rapatrié en France,
à Istres, après 9 catapultages et 38 arrêts dans les brins. Le 28 mai suivant, le pilote de marque du programme,
le CC Yves Goupil est lâché sur le M-05. Les 27, 28 et 29
mai, l'avion est testé en ASSP à Istres avec la configuration
définitive de ses hypersustentateurs (de manière à
éviter l'hyperefficacité de la commande de roulis avec les
hypersustentateurs braqués) : les quatre volets de bord de fuite
(qui descendaient auparavant à 40° maximum) furent braqués
à 45° pour les volets internes, et débraqués
à 25° pour les externes. Le 8 juin, le Jaguar repart pour
le centre anglais, aux mains de Jesberger. Quinze catapultages et 38 arrêts dans les brins sont effectués. La deuxième campagne s'achève 10 jours plus tard, le 18 juin. Du 27 juin au 7 juillet, une
nouvelle série d'ASSP est effectuée à Istres. Les
essais sont très concluants et aucune modification majeure n'est
effectuée pour les campagnes sur porte-avions.
Campagne
|
Dates
|
Lieu
|
Appareil
|
Pilotes
|
Catapultages
|
Arrêts dans
les brins
|
1ère Campagne
|
22 avril 1970
1er mai 1970
|
Bedford
|
M05
|
Jacques Jesberger
CC Goupil
LV Pierre
|
9
|
38
|
2e Campagne
|
8 juin 1970
18 juin 1970
|
Bedford
|
M05
|
Jacques Jesberger
CC Goupil
LV Pierre
|
15
|
37
|
3e Campagne
|
24 juin 1971
15 juillet 1971
|
Bedford
|
M05
|
Jacques Jesberger
LV Champion
CF Thireault
|
27
|
90
|
Les campagnes d'essais sur le porte-avions Clemenceau
Les premiers essais à
la mer sont effectués du 8 au 13 juillet 1970, sur le porte-avions Clemenceau, au large de Lorient. L'appareil est mis en vol
par des pilotes d'essais de la Marine et du CEV, le CC Goupil et le LV
Pierre et par Jacques Jesberger pour Dassault Aviation.
Après une séance de rafraîchissement en ASSP à
Lann-Bihoué d'une durée de 30 min pour chaque pilote les
7 et 8 juillet, Y.Goupil monta à bord de l'appareil et mit le cap
sur le Clemenceau qui croisait non loin de l'île de Groix...
Mais le miroir d'appontage
étant indisponible,le pilote se déroute vers le terrain
de Lann-Bihoué. Quelques minutes, après son atterrissage,
le M-05 redécolle et apponte finalement sur le bâtiment.
Le 10 juillet, le LV Pierre effectue le premier catapultage sur
Jaguar depuis le Clemenceau.
Quelques douze vols d'essais sont effectués au cours de cette
campagne qui s'acheva le 13 juillet. Après
une présentation au SBAC display de Farnborough les
8 et 9 septembre 1970, deux séances de ravitaillement en
vol sont effectuées le 15 octobre par Jesberger et Goupil.
L'avion subit en 1971, un rehaussement de sa dérive. Les
5 et 6 juin de la même année, il est présenté
au Bourget. A la fin du mois (24 juin), il est convoyé à
Bedford pour une nouvelle campagne au sol avec des charges sous
les ailes : bidons supplémentaires, bombes, etc.
Elle s'achève le 15
juillet. A noter que pour commémorer la fête nationale, l'avion
reçoit deux écharpes de peinture bleu-blanc-rouge ceinturant
son fuselage et l'inscription 14 July 1789 en gros sur le nez.
En octobre le cap des 200 heures de vol est franchit. Le M-05 réapponte
sur le Clemenceau, le 20 octobre 1971, alors au large de Fos-Sur-Mer.
La campagne tourne court lorsque un mécanicien constate deux criques
sur les attaches moteurs. L'avion est interdit de vol, démonté
puis envoyé à Cazaux.
Campagne
|
Dates
|
Porte-avions
|
Appareil(s)
|
Pilotes
|
ASSP
|
Catapultages/ Appontages
|
PA1
|
8 juillet 1970
13 juillet 1970
|
Clemenceau
|
M05
|
Jacques Jesberger
CC Goupil
LV Pierre
|
173
|
12
|
PA2
|
20 octobre 1971
27 octobre 1971
|
Clemenceau
|
M05
|
Jacques Jesberger
LV Champion
CF Thireau
|
216
|
21
|
Ce n'est qu'en mars 1972 que
l'avion sort de chantier. Jesberger effectue un vol de contrôle
le 8 de ce mois. Il est testé à Cazaux (navigation, conduite
de tir, etc.), puis des tests de points fixes sont faits à Landivisiau
du 4 au 14 avril. L'avion ne rejoint Istres que le 30 juin.
Les campagnes révèlent
les limites opérationnels de l'appareil pénalisé
par :
-sa sous-motorisation en cas de panne d'un réacteur lors de l'appontage
;
-la nécessité de renforcer la catapulte et le pont des porte-avions.
Entre-temps deux projets avaient
été envisagés, concernant l'avion: d'une part, pour
abaisser la vitesse d'approche à l'appontage et diminuer la traînée
induite durant la même phase du vol, il fut décidé
de modifier et d'agrandir la voilure du prototype. D'autre part, pour
utiliser au mieux la puissance en cas d'appontage monomoteur, il fut décidé
de doter les moteurs d'un dispositif de postcombustion modulée:
ce système permet d'utiliser une partie de la P.C. tout en maintenant
la commande des gaz dans le secteur "sec". Les pilotes peuvent ainsi "moduler",
régler la puissance sans discontinuité entre un niveau assez
faible et un niveau très supérieur à la poussée
pleins gaz "sec". Divers essais de cette P.C. modulée furent effectués
- à l'intention du M-05 - sur le Jaguar E-02 à Boscombe
Down, puis à Istres. La P.C. modulée fut ensuite installée
sur le prototype "Marine", et testée au début d'octobre
1972, lors d'ASSP à Istres.
Après cela, l'avion fut envoyé à Cazaux pour y recevoir
sa nouvelle voilure à la surface et à l'épaisseur
augmentées. Mais alors que l'aile était prête, alors
que les pilotes d'essais se préparaient à une troisième
campagne porte-avions, l'Etat annonça sa décision d'abandonner
le programme Jaguar "Marine", au printemps 1973 !
En effet, devant les
mauvaises performances du Jaguar la Marine Nationale aurait eu à
engager des dépenses supplémentaires dont la conséquence
aurait été de ne pouvoir acheter que 75 Jaguar au
lieu des 100 envisagés pour équiper trois flottilles.
Ces chiffres incluant dix Jaguar biplaces non-embarquables, directement
dérivés du Jaguar E de l'Armée de l'air, et
destinés à l'escadrille 59.S (École de Chasse
Embarquée) où ils auraient assuré la transformation
sur réacteur.
L'abandon définitif du projet
En janvier 1973, la Marine décide l'abandon du programme
Jaguar M05. Les essais de navalisation du Jaguar ont néanmoins
aidé à la mise au point de sa version Air notamment
avec les essais d'une postcombustion modulée destinée
à gérer au mieux la puissance en cas d'appontage en
monoréacteur.
Il est versé à
l'Armée de l'air et participe aux essais de vrilles à l'été
1973. Son dernier vol est effectué le 12 décembre 1975 par
Jacques Jesberger. Il est convoyé à Rochefort, à
l'École des Mécaniciens de l'Armée de l'air (ETAA)
avant d'être finalement conservé au Musée des Traditions
de l'Aéronautique Navale de cette même ville. Après l'abandon des projet américains (A-7E Corsair II et A-4T
Skyhawk II), la Marine adopte
finalement le projet français de Dassault-Aviation: le Super-Étendard.