CARACTÉRISTIQUES
(US)
(FR)
LONGUEUR
ft
283 m
LARGEUR
ft
78 m
TIRANT D'EAU
ft
12 m
DÉPLACEMENT
65 000t
65 000 t
VITESSE
26 noeuds
26 noeuds
PUISSANCE
hp
kW
AUTONOMIE

INSTALLATIONS AÉRONAUTIQUES

-Un pont d'envol (261.50 m de long x 64.36m largeur) de 12 000m² de surface (40% de plus que la classe Clemenceau). La piste oblique longue de 199.9 m est inclinée de 8.30° par rapport à l'axe du navire.
-Deux catapultes à vapeur [6] C13-3 longues de 75 m, dérivées de celles installées sur les porte-avions géants de l'US Navy, pouvant lancer un avion par minute. L'une est installée sur la piste oblique et l'autre à bâbord sur la piste axiale. La catapulte avant débordant sur la piste oblique, il n'est pas possible de catapulter pendant les manoeuvres d'appontage ; cela résulte d'un choix délibéré privilégiant la capacité de parcage des aéronefs au détriment de la simultanéité des appontages et des catapultages. Catapultage possible d'avions de 15 à 25 t. La vitesse moins importante que celle des Clemenceau (-5 noeuds) est compensée par l'allongement des catapultes (+25 m)
Rafale M sur la catapulte babord et Super-Etendard sur la catapulte avant du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)
-Un hangar aviation (138 x 29 x 6.1 m/ 4 600m²) pouvant être divisé en deux par une porte coupe-feu. Il peut accueillir 23 avions et 2 hélicoptères. Il est plus vaste que celui des Clemenceau dans un rapport de 1,4. En revanche sa hauteur a été diminuée en doublant le pont d'envol d'un pont galerie ; celui-ci augmente la surface emménageable et accroît la résistance de la structure.
Hangar aviation du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)

-Deux ascenseurs [8] latéraux à tribord derrière l'îlot de 21 x 12 m d'une capacité de 36 t (ils peuvent recevoir chacun jusqu'à deux avions afin de faciliter les mouvements entre le pont d'envol et le hangar).
Un E-2C Hawkeye descendu au hangar par l'un des deux ascenseurs du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)
-Deux monte-charges [7]. L'un entre les deux ascenseurs latéraux et l'autre à bâbord avant de l'îlot.
Monte-charges situé à babord de l'îlot. (©Marine Nationale)
-Trois brins d'arrêt [9] Mk7 mod 3 (avec course de 96 m).
L'un des trois brins d'arrêt du Charles de Gaulle. (©B.Dumortier - Marines et Forces Navales)
-Une barrière de secours (une pour Hawkeye et une autre pour avion à réaction) qui peut être monté en moins de quinze minutes.
Barrière d'arrêt pour Hawkeye. (©B.Dumortier - Marines et Forces Navales)
-Deux déflecteurs de jet [4].
Déflecteur de jet. (©Marine Nationale)
-Système d'aide à l'appontage DALAS (Dispositif d'Aide à l'appontage au LAser) [5], puis en 2005 sera installé un système automatique d'appontage.
Système d'aide à l'appontage DALAS. (©B.Dumortier - Marines et Forces Navales)
-Banc d'essais pour les réacteurs d'avions à l'arrière.
-Importantes capacités d'emport de carburéacteur (5 000 m³
) et de munitions (600 t).

PARC AÉRIEN

-32 Rafale M F3.
-3 E-2C Hawkeye.
-5 NH90NFH.

SYSTÈME D'ARMES

-Deux systèmes anti-aérien SAAM. Ce système est composé :

  • D'un radar ARABEL (Antenne RAdar à Balayage Électronique) qui assure la veille, la confirmation et la poursuite des cibles ainsi qu'une liaison montante vers les missiles en vol (portée de 100 km - bande I)
  • D'un ensemble de calcul et de visualisation permettant la mise en oeuvre du SAAM : évaluation de la menace, décision et contrôle de l'engagement de cibles ; une centaine de cibles peuvent êtres poursuivies et 12 engagées simultanément.
  • De 2 lanceurs verticaux Sylver A 43 [3] constitués de modules élémentaires à huit missiles. Ils se situent à tribord avant devant l'îlot et à bâbord arrière au niveau des brins d'arrêt.
  • De 32 (2 x 16) missiles Aster 15 d'une portée d'interception de 30 km et une vitesse de 1 000 m/s.

-Deux systèmes SADRAL [2].
Système SADRAL. (©H.P.Grolleau)
-Huit canons de 20 AA F2 d'une cadence de tir de 720 coups/ minute.

SYSTÈME DE PROPULSION ET DE STABILISATION

MOTORISATION :
L'appareil propulsif est réparti en cinq tranches. Il comprend deux ensembles avant et arrière constitués chacun d'une chaufferie nucléaire, identique à celle des SNLE type le Triomphant, fournissant la vapeur à un groupe turbo réducteur-condenseur, aux groupes turboalternateurs et aux catapultes.

Les chaufferies comportent chacune un réacteur nucléaire à eau pressurisée K 15.
Chaque enceinte de confinement est renforcée latéralement par une structure destinée à protéger les systèmes nucléaires contre les agressions externes (impact de missile ou collision avec un autre navire). Chaque groupe turbo réducteur-condenseur comprend deux turbines (haute pression et basse pression) entraînant la ligne d'arbre par un réducteur à double réduction.
Les turbines 61 SW sont fournies par GEC Alstom. Ce système de propulsion permet au navire de naviguer 5 ans à 25 noeuds de moyenne, avant de recharger la pile de ses réacteurs. Cette vitesse plus faible que celle des Clemenceau (32 noeuds) est due à l'adoption de réacteurs identiques à ceux des SNLE-NG, permettant ainsi de faire des économies. Enfin deux hélices de 6 mètres de diamètre, qui ont récemment crée un véritable scandale au sein de la Marine, assurent la propulsion du navire. Celles-ci ont été temporairement remplacées par celles de rechange du Clemenceau après leurs mésaventures (un tiers de l'hélice bâbord a disparu après d'étranges phénomènes de vibrations) lors de la Traversée Longue Durée du navire le 9 novembre 2000, alors entre la Guadeloupe et l'île de Monserrat.

Une des chaudières nucléaires analogues à celles des SNLE-NG. (DCN Brest)

[
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STABILISATION :

Un des gouvernails du système SATRAP. (DCN)

Le PAN est aussi doté du système informatisé intégré SATRAP (Système Automatique de TRAnquilisation et de Pilotage) de stabilisation, censé maintenir la stabilité du navire à +/- 0.5° horizontalement, ce qui permet au PAN d'opérer (c'est-à-dire catapulter et recevoir des aéronefs) dans des mer à l'état 5/6. En plus de 2 paires d'ailerons stabilisateurs actifs et de doubles gouvernails, le système Cogite utilise deux mécanismes de rails et de chariots (12 au total) de 22 t situés sous le pont, qui sont censés compenser le vent et contrôler le roulis, tangage et le lacet.

ÉQUIPEMENTS ÉLECTRONIQUES

RADARS :

  • Navigation - 2 DRBN 34A Radal-Decca.
  • Veille air tridimensionnels - DRBJ 11B. Radar à balayage électronique en phase non brouillé. Bande S. Portée : 360 km.
  • Veille aérienne lointaine - DRBV 26D Jupiter. Equipé d'un émetteur état solide avec traitement du signal de nouvelle génération.
    Mature du Charles de Gaulle. A gauche le DRBV 26D et à droite derrière le mat le DRBJ 11B. (©H.P.Grolleau)
  • Veille surface-air basse altitude - Thomson CSF DRBV 15C Sea Tiger Mk 2. Version modernisée du DRBV 15 (antenne plate stabilisée). Bande S. Portée : > 100 km sur avion et 50 km sur missile.
    Radar DRBV 15C. (©H.P.Grolleau)
  • Contrôle de tir - Thomson CSF Arabel 3D (SAM). Radar multifonction à balayage électronique lié au système SAAM. Tridimensionnel ; bande X.

DIVERS :

  • Veille air-mer omnidirectionnelle IR - 1 Vampir DIBV 2A.
  • Veille IR - 2 CT optroniques DIBC 2A (Vigy-105).

LEURRES :

  • Détecteur de radars - 1 ARBR 21 (DR 3000).
  • Brouilleur - 2 ARBR 33.
  • 4 CSEE Sagaie [1].
  • Leurre anti-torpille - 1 SLAT.
  • Intercepteur de transmissions - 1 ARBG-2 MAIGRET.

TACAN :

  • VRBP 20A.

SYSTEME DE COMMANDEMENT ET DE CONTROLE :

  • SENIT 8/ 05 (incluant liaison 11, 14 et 16). Il comprend 8 calculateurs, 25 consoles d'exploitation et peut traiter 2 000 pistes.

COMMUNICATIONS :

  • SYRACUSE 2 (SYstème de RAdioCommunication Utilisant un SatellitE).
  • Fleetsatcom.
  • INMARSAT (INternational MARitime SATellite).

ÉQUIPAGE

Avec le personnel du groupe aérien :
-177 officiers.
-890 officiers-mariniers.
-883 quartiers-maîtres et matelots.

sources - remerciements :
"Flottes de Combat 2000 - Combat Fleets of the World 2000" Bernard Prézelin - Editions Maritimes & d'Outre-Mer Edilarge S.A..

 

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