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10ème semaine d'opérations (21-27 mai)

11ème semaine d'opérations (28 mai-3 juin)

Jour 71 - Samedi 28 mai

Deux Mirage F1CR (112-NK/ 661 et 118-MZ/ 615) ont été déroutés vers l'Aéroport International de Malte.

Mirage F1CR (118-MZ/ 615) à l'Aéroport International de Malte. (©Stephen J Borg)

Bloqués depuis des mois à Misrata et sur le front de l'Est, à Brega, chassés par les forces de Kadhafi de la route côtière qui mène vers la Tunisie, à l'Ouest, les rebelles libyens ont en revanche progressé ces dernières semaines au sud de Tripoli, dans les montagnes du Djebel Nefousa. Ils le doivent à une action de la France restée secrète jusqu'ici : le parachutage d'armes «en quantité importante» aux tribus berbères de cette région entrées en guerre contre le régime. Selon Paris, ce front Sud constitue désormais l'un des meilleurs espoirs de la coalition occidentale pour «faire la jonction» avec les mouvements d'opposition encore dormants dans la capitale et provoquer un soulèvement de Tripoli contre le clan du dictateur.
Lance-missile anti-char Milan. (©DR)Constatant, au début du mois de mai, le risque d'impasse militaire, la France a décidé de procéder directement à des parachutages d'armes dans le Djebel Nefousa : lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses et surtout missiles antichars Milan. Jusque-là, les armes acheminées aux rebelles provenaient du Qatar et d'autres émirats du Golfe. Elles étaient convoyées par avion à Benghazi, siège du Conseil national de transition (CNT) à l'Est, puis par bateau jusqu'au port de Misrata, ville côtière prise en étau par les forces loyales au régime. Si l'armée française a décidé de s'impliquer sans intermédiaires - et sans la coopération de ses alliés, même britanniques - dans l'armement des rebelles au Sud, c'est «parce qu'il n'y avait aucune autre façon de procéder», confie une source haut placée. Notamment, les Français sont équipés d'un système unique de largage : amarrée à un petit parachute, la cargaison tombe exactement à l'endroit visé ; à 200 m du sol, une plus grande toile se déploie pour amortir l'atterrissage.
Grâce à ces renforts en armement, les rebelles sont parvenus à sécuriser une vaste zone qui va de la frontière tunisienne jusqu'aux abords de Gharian, verrou stratégique à une soixantaine de kilomètres au sud de Tripoli. Le Figaro a pu consulter une carte estampillée «DGSE Confidentiel défense», qui montre les localités de Nalout, Tiji, al-Jawsh, Shakshuk et Yafran comme autant de conquêtes passées aux mains des forces insurgées. Dans ce territoire, les Berbères ont pu aménager deux pistes d'atterrissage de fortune, permettant à de petits appareils venus du Golfe arabique de prendre le relais des livraisons d'armes françaises. Jusqu'ici, les rebelles du front Sud ont principalement progressé d'ouest en est, sur une ligne de crête qui leur donne l'avantage du terrain. Le moment décisif approche, lorsqu'il leur faudra descendre dans la plaine aride pour affronter les forces de Kadhafi équipées de chars et d'armes lourdes. Mardi, ils ont marqué un point en s'emparant d'un important dépôt de munitions en plein désert à 25 km au sud de Zenten. Une colonne envoyée à la rescousse par le régime a été prise en embuscade et trois de ses véhicules ont été détruits, selon les rebelles. La décision française d'armer les insurgés procède du même calcul que celle de faire entrer en action ses hélicoptères à Misrata : donner un coup de pouce afin de sortir d'une situation bloquée. En elle-même, cependant, elle n'a pas encore renversé le cours de la guerre. Mais le calcul des Occidentaux repose clairement sur une issue plutôt militaire que diplomatique. «Si les rebelles parviennent jusqu'aux abords de Tripoli, la capitale ne manquera pas de se soulever contre Kadhafi, veut croire un haut responsable français. Les mercenaires du régime ne sont plus payés et à peine nourris, il y a une sévère pénurie d'essence, la population n'en peut plus.» En prévision du «grand soir», l'Otan a bombardé les miradors qui entourent la forteresse présidentielle de Bab al-Aziziya, ainsi que les centres de commandement de la police secrète et des services de renseignement.

Jour 72 - Dimanche 29 mai

Lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses, missiles antichar Milan... La France a procédé ces dernières semaines à des parachutages d'armes légères et de munitions afin de protéger des populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre, a-t-on appris mercredi auprès de l'état-major. Ces armes ont été larguées début juin sur la région du djebel Nefoussa, au sud de Tripoli, a précisé le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard. Ces déclarations font suite à un article paru mercredi dans le Figaro. "Ce coup de pouce a permis aux tribus berbères en rébellion contre Kadhafi de se rapprocher de Gharian, verrou stratégique à une soixantaine de kilomètres de la capitale", écrit le quotidien.
La version de l'état-major fait état quant à elle d'aide à caractère humanitaire apportée "début juin" à cette région. "Il y avait du largage humanitaire et il s'est avéré qu'à un moment la situation sécuritaire menaçait les populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre", a rapporté le colonel Burkhard. "Ce sont des moyens d'autodéfense qui ont été fournis à ces populations". La France a largué par avion "des moyens permettant de se défendre consistant en des armes légères et des munitions correspondant à ces armes-là", a-t-il précisé.
Selon Le Figaro, la France a parachuté "lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses et surtout missiles antichars Milan", ajoutant que "jusque-là les armes acheminées aux rebelles provenaient du Qatar et d'autres émirats du Golfe". Le quotidien précise que l'aide de la France a permis aux rebelles libyens de progresser ces dernières semaines au sud de Tripoli. Une interprétation contestée par l'armée. "L'article du Figaro présente ça comme l'activation d'une zone, ce qui n'est quand même pas le cas", dit-on à l'état-major.

Jour 73 - Lundi 30 mai

Suite des opérations.

Jour 74 - Mardi 31 mai

Deux Mirage 2000-5 (102-ER/65 et 102-MK/ 74) ont été déroutés vers l'Aéroport International de Malte.

Mirage 2000-5 (102-MK/ 74) à l'Aéroport International de Malte. (©www.maltaspotting.com) Mirage 2000-5 (102-ER/65) à l'Aéroport International de Malte. (©www.maltaspotting.com)

Jour 75 - Mercredi 1 juin

Atterrissage du PC-6/B2-H4 nº887 (MCA) de l'ALAT (ETCM - Escadrille de Transport et de Convoyage du Matériel) à l'Aéroport International de Malte.

Atterrissage du PC-6/B2-H4 de l'ALAT (ETCM - Escadrille de Transport et de Convoyage du Matériel) à l'Aéroport International de Malte. (©Brendon Attard)

Jour 76 - Jeudi 2 juin

SA.330 Puma de l'armée de l'air sur le BCR Marne. (©Marine Nationale)Ravitaillement en mer du Charles de Gaulle par le BCR Marne. (©Marine Nationale)Depuis le 19 mai 2011, le dispositif militaire français assure environ 30 sorties par jour, dont plus de la moitié sont des missions de frappe au sol. Ces chiffres représentent plus de 20% des sorties de l’OTAN et 30% des sorties d’attaque au sol.
Entre le 26 mai 2011 06h00 et le 2 juin 2011 06h00, la France a réalisé plus de 210 sorties :
- 124 sorties attaques au sol (Rafale C/B, Mirage 2000D, Mirage 2000N et Mirage F1 CR / Rafale M F3 et Super-Étendard Modernisés),
- 50 sorties de reconnaissance (Rafale C/B, Mirage F1 CR et Rafale M F3 / Reco NG),
- 18 sorties de défense aérienne (Mirage 2000-5 depuis La Sude en coopération avec le Qatar),
SEM S.5 au catapultage. (©Marine Nationale)Dépose de commandos par un EC725 Caracal de l'Armée de l'air sur le pont du Charles de Gaulle. (©Marine Nationale)- 12 sorties de contrôle aérien (E-3F SDCA et E-2C Hawkeye),
-11 sorties de ravitaillement (C-135FR et Rafale M F3).
En outre, depuis le 26 mai, les frappes des aéronefs français ont permis de neutraliser une quarantaine d’objectifs, dont :
- Une vingtaine de bâtiments sur des sites militaires, notamment des dépôts de munitions et de véhicules, dans les régions de Tripoli, Syrte, et Ajdabiya et une station de télécommunications dans la région de Ras Lanouf ;
- Une dizaine d’aéronefs militaires sur une base aérienne à l’Ouest de Tripoli ;
- Une demi-douzaine de systèmes ou véhicules d’artillerie notamment dans les régions de Zlitan et Ajdabiya ;
- Une dizaine de véhicules militaires dans les régions de Brega, Misratah, et Ajdabiya.
Le 2 juin, le Super-Étendard Modernisé nº41 de la 17.F est dérouté sur l'aéroport internationale de Malte pour une raison inconnue.

SEM nº41 à Malte. (©www.maltaspotting.com)

Jour 77 - Vendredi 3 juin

Suite des opérations.

12ème semaine d'opérations (4-10 juin)

sources - remerciements :
Ministère de la Défense (France)
Le Mamouth
Secret Défense

Nations Unies
Le Figaro
Le Monde

http://twitter.com/FMCNL
http://mt-milcom.blogspot.com/2011/03/monitoring-operation-odyssey-dawn.html
http://twitter.com/cencio4

http://cencio4.wordpress.com

http://maltaspotting.blogspot.com.

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