• Historique
  • Première période - l'Afrique du Nord : 1953-1962
  • Deuxième période - la France Métropolitaine (depuis 1969)
    • Section Fouga de Landivisiau (1969-1972)
    • Section Réacteur de Landivisiau (1972-1981)
    • Escadrille 57.S (depuis 1981)
• Missions et Moyens
  • Missions
  • Moyens Humains
  • Moyens Matériels
• En Savoir Plus

Escadrille 57.S (1ère) (École de Pilotage sur Monomoteurs) – 17 juillet 1953
Section Fouga Landivisiau – 1er avril 1969
Section Réacteurs de Landivisiau (SRL) – 1er mai 1972
Escadrille 57.S (2ème) – 1er septembre 1981

HISTORIQUE

Première période - l'Afrique du Nord : 1953-1962

L'escadrille est créée le 1er juin 1953 à la BAN Lartigue (Algérie), sous le commandement du LV Roumain de la Touche. Son parc comprend alors cinq North American SNJ-4 (et quelques T-6 Harvard par la suite) et quatre F6F-5 Hellcat mis en service en juin ainsi que quatre DH100 Vampire Mk.V transférés par l'Armée de l'air courant juillet (32 autres vont suivre). Elle constitue l'école de chasse de l'Aéronautique navale.
Leurs élèves provenant de l'École de pilotage (51.S et 52.S) y suivent le cours de spécialisation chasse.
Ses missions sont les suivantes :
-L'instruction de spécialisation pour les pilotes destinés aux formations de chasse et d'attaque;
-L''instruction d'application des pilotes destinés aux formations équipées d'avions à réaction.
A leur arrivée, les pilotes suivent un stage de perfectionnement sur SNJ-4 puis ils sont lâchés sur avions d'armes : F6F-5 Hellcat puis à partir de 1959 sur F4U-7 Corsair.
Après un stage hélice de six mois, ils suivent le cours réacteur sur DH100 Vampire Mk.V. En l'absence de flottille, la 57.S peut-être sollicitée pour des missions armées sur F6F-5 Hellcat à la frontière algéro-marocaine. En Automne 1954, l'unité déménage vers la BAN Khouribga au Maroc où toutes les unités d'entraînement de la Marine et des Forces Aériennes Française sont alors basées.
En 1956, quelques 34 appareils lui sont alloués : 6 SNJ, 18 F6F-5 Hellcat et 10 Vampire.
En 1959, des F4U-7 Corsair désarmés provenant de flottilles opérationnelles remplacent les F6F-5 Hellcat.
Début 1960, la 57S se voit dotée de CM.175 Zéphyr qui remplacent progressivement les 36 Vampire, dont 6 se sont crashés au cours de leur carrière. Les "lampes à souder" (surnom du Vampire) étaient en effet mal adaptés à leur mission d'initiation sur réacteur.
En 1961, le parc de la 57.S comprend 14 CM.175 Zéphyr, 6 SNJ-4 et 10 F4U-7 Corsair.
D'autre part au cours de leur séjour à la 57.S les futurs pilotes de chasse faisait un stage Bimoteur sur Beech 18 à la BAN Agadir et les campagnes de tir, qui selon les périodes s'effectuaient sur F6F-5 Hellcat, Vampire et F4U-7 Corsair, avaient lieu à la base mixte de Port-Lyautey.
La 57.S fut basée au Maroc pendant sept ans, puis fut transférée à l'aérodrome de Port-Lyautey en mai 1961 et dissoute en janvier 1962.
La formation chasse est confiée à l'École de Chasse de l'Armée de l'air basée à Marrakech puis à Tours.
Elle aura formé 290 pilotes de chasse et totalisé environ 48 000 heures de vol.

Deuxième période - la France Métropolitaine (depuis 1969)

Section Fouga de Landivisiau (1969-1972)
L'escadrille est recréée sur la BAN de Landivisiau sous l'appelation "Section Fouga de Landivisiau" (SFL) le 1er avril 1969. Six CM.175 Zéphyr sont utilisés. Le personnel est constitué d'anciens de la 15.F dissoute et des pilotes provenant des flottilles de l'Aviation Embarquée. Les CM.175 Zéphyr sont rejoints début 1972 par des MS.760 Paris provenant de la 2.S qui les remplacent le 2 mai 1972 afin d'économiser le potentiel Fouga.

Section Réacteur de Landivisiau (1972-1981)
Volant sur MS.760 Paris depuis 1972, la SRL (Section Réacteur de Landivisiau) reçoit en complément au printemps 1975, deux Falcon 10 MER (Marine Entraînement Radar).
Cette formation a une triple mission :
-Entraînement au Vol Sans Visibilité et vol de nuit des pilotes des flottilles de l'aviation embarquée dont Landivisiau est la base terrestre,
-Liaisons au profit de l'État-major de la Marine,
-Concours et servitudes en 2ème Région Maritime au profit des bâtiments de l'Escadre de l'Atlantique.
La SRL change de nouveau de désignation et devient escadrille 57.S le 1er septembre 1981 ; cinq Falcon 10 MER et 8 MS.760 Paris lui sont affectés.

Année	Armement
1972	4 CM.175 Zéphyr 8 MS.760 Paris (en cours d'année)
1973	8 MS.760 Paris
1974	8 MS.760 Paris
1975	7 MS.760 Paris 2 Falcon 10 MER
1976	7 MS.760 Paris (dont n° 33, 41, 42, 85, 87) 2 Falcon 10 MER (n° 32 et 39)
1977	8 MS.760 Paris (dont n° 32, 41, 85, 87) 2 Falcon 10 MER (n° 32 et 39)
1978	8 MS.760 Paris 2 Falcon 10 MER
1979	8 MS.760 Paris 3 Falcon 10 MER
1980	8 MS.760 Paris 4 Falcon 10 MER
1981	8 MS.760 Paris 3 Falcon 10 MER

Escadrille 57.S (depuis 1981)
En 1981, l'escadrille 57.S également implantée sur la BAN de Landivisiau succède à la SRL. Elle accomplit les mêmes missions avec les mêmes moyens (Falcon 10 MER et MS.760 Paris). En 1997, elle reçoit deux Falcon 10 MER de la 3.S, ce qui fait de cette escadrille l'unique utilisatrice du Falcon 10 MER dans l'Aéronautique navale. Le 1er octobre 1997, le MS.760 Paris effectue son ultime vol. Le mercredi 10 décembre 2003, l'escadrille 57.S a fêté son cinquantième anniversaire, pour l'occasion le Falcon 10 MER nº185 reçoit une livrée de peinture spéciale. Le mercredi 15 novembre 2006 à 17h30 sur la BAN de Landivisiau, sous la présidence du contre-amiral de Rostolan commandant la force d’aéronautique navale (ALAVIA) a eu lieu la cérémonie de mise en service opérationnel du Falcon 10 MER Standard 2. Le chantier de refonte au standard 2 a consisté à mettre aux normes OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) toute l’avionique du Falcon 10 MER afin que cet avion, entré en service en 1975 au sein de l'escadrille 57.S, puisse s’adapter à la croissance continue des exigences du trafic aérien civil en matière d’équipements et d’instrumentation. Le Falcon 10 MER s’intègre quotidiennement dans le trafic aérien civil au titre de ses missions de qualification au vol sans visibilité des pilotes de chasse de l’aéronautique navale et de liaison au profit des très hautes autorités de la Marine. Ce chantier complexe mené par DFS (Dassault Falcon Service, filiale de Dassault Aviation, constructeur de l’aéronef) aura duré 2 ans et devrait concerner dans les années à venir les cinq autres Falcon 10 MER de la Marine nationale, tous en service au sein de l'escadrille 57.S.

MISSIONS ET MOYENS

L'escadrille 57.S réalise ses missions depuis la BAN de Landivisiau.

Missions

• Entraînement de complément des pilotes d'avions de combat à réaction de l'aviation embarquée,
• Formation et contrôle périodique de l'aptitude des pilotes de chasse au vol sans visibilité (VSV),
• Liaisons du chef d'état-major de la marine,
• Soutien de région.

Moyens Humains

• 11 officiers dont 10 pilotes et 1 chef du service technique 47 officiers mariniers et équipages comprenant :
  -5 civils,
  -6 mécaniciens de bord,
  -23 mécaniciens d'aéronautique,
  -13 électromécaniciens d'aéronautique,
  -4 électroniciens d'aéronautique,
  -1 secrétaire militaire.

Moyens Matériels

• 6 Falcon 10 MER.