Article paru initialement dans le Trait
d'Union, revue de la Branche Française d'Air Britain, en septembre-octobre
2002, n°205
Mis en ligne avec l'autorisation de l'auteur Jean-Pierre DUBOIS
Texte rédigé en 2002 - depuis publication, la recherche
sur le sujet se poursuit, notamment dans le cadre des travaux de l'A.R.D.H.A.N.
AVION DE TRANSPORT ET
LIAISON
Le Bobcat est un dérivé
d'un appareil civil 4-5 places datant de 1940, désigné
Cessna T-50. Il est tout d'abord adopté par la Royal Canadian
Air Force sous le nom de "Crane" ("grue" en anglais), puis ensuite par
l'Armée américaine en tant qu'AT-8 et AT-17 d'entraînement
et C-78 puis UC-78 pour les liaisons.
En service dans
l'Aéronautique navale de 1943 à 1951
Au printemps 1943 l'Armée
de l'Air française reçoit une centaine de bimoteurs de
transport Cessna UC-78.
L'Aéronautique
navale étant dépendante de cette dernière
pour l'acquisition selon un décret de 1936 qui stipule
que le matériel de même nature et d'emploi commun
à l'Aéronautique navale et l'Armée de l'Air
est commandé et géré par cette dernière,
six exemplaires sont également livrés. L'attribution
des trois premiers exemplaires lui est notifiée par note-express
du 5 mai 1943. Une première source affirme qu'un exemplaire
aurait été livré au commandant de l'Aéronautique
navale d'Alger, le CV Nomy en août 1943 ; une autre fait
état d'une livraison de quatre UC-78 à Oran La
Sénia en septembre 1943.
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Deux autres appareils sont destinés
à la section marine de pilotage.
Afrique du Nord 1943-45
: le Cessna UC-78 pour les liaisons de commandement et en école
En Afrique du Nord, deux exemplaires sont affectés à la
Section de liaison de l'État-major général (S.L./E.M.G.)
à partir de septembre 1943. Ils sont essentiellement utilisés
pour des missions de liaison dans toute l'Algérie, au Maroc et
un peu en Tunisie.
Etant très satisfaite de cet appareil, la Marine envisage en
octobre 1944, une commande supplémentaires de 30 exemplaires.
Un exemplaire est destiné au commandant de l'Aéronautique
navale, quatre pour la S.L./E.M.G., dix aux commandants Aéro
de région, et les quinze derniers pour les commandants de Bases
Aéronavales. Finalement les américains refusent et le
projet d'acquisition est annulé. A la mi-septembre 1944, quand
le commandement de l'Aéronautique navale quitte Alger pour rejoindre
Paris, un seul Cessna de liaison demeure à Boufarik.
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Et quand les combats
en Europe cessent, deux Cessna de liaison autorités servent
en A.F.N., l'un pour Aéro Algérie, l'autre pour
Aéro Maroc.
Comme mentionné précédemment, deux appareils
sont affectés à l'école de pilotage créée
au Maroc en 1943 et active pendant quelques mois à Igoudar.
A l'issue de la décision de regrouper, à partir
d'avril 1944, les écoles de spécialité
de l'Aéronautique navale dans la région d'Oran,
l'École du Personnel Volant Non-Pilote d'Agadir (E.P.V.N.P.)
d'Agadir est transférée à Lartigue pour
y devenir l'École du Personnel Volant (E.P.V.) le mois
suivant.
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Les Cessna 37303 "1" et 37443 "2" rejoignent
Lartigue dans le mois. De février à septembre 1945, les
482 "1" et 303 "2" prennent le relais, mais disparaissent avant la transformation
de l'école en escadrille 52.S début 1946.
Fin 1946 : le parc
s'accroît d'un appareil civil en pièces détachées
Dès 1945, les États-Unis suspendent la loi prêt-bail
- de ce fait les élèves-pilotes français alors
en formation au sein de l'U.S. Navy sont redirigés vers une école
privée, Embry Riddle, à Homestead, près de Miami.
A l'issue de ce cours, la Marine négocie en juillet 1946 un contrat
commercial pour acquérir un certain nombre de SNJ-3, des link
trainers et un C-78 en pièces détachées censé
servir de magasin de pièces de rechange à Karouba. Quatre
bimoteurs avaient été initialement envisagée. Le
matériel est embarqué sur le porte-avions Dixmude
en octobre 1946.
Un Cessna en métropole
(1944-1948)
Alors que les autres UC-78 sont affectés en A.F.N., le 37302
arrive en métropole en septembre 1944, après une carrière
à Alger et Boufarik au sein de la S.L./E.M.G. en mai 1944.
Il est détaché
de la S.L./E.M.G. comme avion personnel du commandant de l'Aéronautique
navale en Zone Sud ("Aéro Sud"), le CF Calmon. Après
juin 1945, et courant 1946, il demeure basé à
Cuers comme avion de servitude au profit d'Aéro III (Troisième
Région Maritime). Il devient CR.1.
Fin 1946, il est muté à l'escadrille 3.S et devient
3.S-1 puis 3.S-20 (en 1947-48). En août 1948, il se fait
remplacer par un Goéland et part pour Casablanca pour
se substituer à un autre Goéland !
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Fin de carrière nord-africaine
Les exemplaires demeurés en A.F.N. assuraient des missions identiques,
l'un à la Section de liaison Aéro Alégérie
jusqu'en août 1948, un puis deux autres à la Section de
liaison du Maroc, de 1946 à 1951. La mise à la retraite
de cet appareil de liaison est décidée en 1949. Le dernier
appareil est condamné au Maroc en novembre 1951.
CARACTÉRISTIQUES
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(US)
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(FR)
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LONGUEUR
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32 ft, 9 in
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9. 98 m
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ENVERGURE
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41 ft, 11 in
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12. 78 m
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HAUTEUR
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9 ft, 11 in
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3. 02 m
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POIDS
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3 500 lbs (min)/ 5 700 lbs (max)
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1 588 kg (min)/ 2 585 kg
(max)
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VITESSE MAX
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195 mph
|
314 km/ h
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RAYON D'ACTION MAX
|
750 miles
|
1 207 km
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PUISSANCE
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490 ch
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366 kW
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sources - remerciements :
Jean-Pierre Dubois
Michel Lefèvre
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